Première journée du Clausura chilien et si les semaines ont passé, rien ne semble avoir véritablement changé. Pendant que certains candidats au titre respectent leur rang, la U débute comme elle avait terminé 2016, dans le chaos.
Apanage des grands, l’Universidad de Chile ne pouvait aborder son Clausura dans la discrétion. En déplacement chez la belle surprise de l’Apertura, le Deportes Iquique de Jaime Vera, la nouvelle U version Hoyos était attendue au coin du bois après une année 2016 catastrophique, même si miraculeusement sauvée par une place en Sudamericana. Malheureusement pour l’ancien sélectionneur de la Bolivie, sa U n’a rien montré de bien encourageant ni enthousiasmant. Car si les Dragones Celestes n’ont rien de génial dans leur jeu, ils ont une qualité principale, celle d’être cohérents, ce que la U n’est pas. Après une entame de match équilibré, au fil des minutes, les locaux ont ainsi progressivement pris le contrôle de la partie, les percées de Bustamante et les inspirations géniales du toujours précieux Alvaro Ramos ayant généré plus que de simples tracas au Chuncho. Alors, c’était prévisible, dépassée par les évènements, la U a craqué. Dans le jeu, au score et dans les têtes. Deux buts pris sur des erreurs de marquage, deux rouges mérités, rien n’a donc semble-t-il changé pour une Universidad de Chile qui pourrait bien débuter 2017 comme elle avait terminé 2016, dans la crise.

Super Paredes
Convaincants en Libertadores, Unión Española et Colo-Colo lançaient leur Clausura par un choc au sommet, duel de prétendants à la succession de la Católica. Au terme des 90 premières minutes du tournoi chilien, Pablo Guede ne pouvait cacher sa satisfaction tant ses Albos ont confirmé qu’il allait falloir compter sur eux cette saison. Car d’entrée de partie Colo-Colo est apparu supérieur aux Hispanos, dominant l’entrejeu, dictant le rythme de la rencontre sans concéder le moindre répit à son adversaire. Avec Galdames et Seymour laissés sur le banc, la bande à Palermo n’a jamais pu lutter, perdant sa dynamique au milieu. Alors, les Jaime Valdés et autres Ramón Fernández ont pris le temps de concevoir les offensives du Cacique, Fernández ouvrant ainsi logiquement le score au quart d’heure avant de doubler la mise à la demi-heure sur deux actions copier-coller, une passe plein axe entre les lignes d’Esteban Paredes pour le buteur. Dépassés, les rouges de Palermo subissaient les percées d’un excellent Canchita Gonzales et avouaient surtout leur impuissance. Omniprésent, l’immortel Paredes allait plier l’affaire en début de second acte sur une percée individuelle. 3-0, match plié. Avec un but et deux passes décisives, el Tanque Paredes a non seulement prouvé qu’il était loin d’être mort mais a surtout réveillé un Colo-Colo qui peut désormais se tourner sur son rendez-vous avec Botafogo cette semaine.

Les certitudes de la Católica
Restait alors à voir comment le double champion en titre allait débuter son tournoi. A San Carlos de Apoquindo, la Católica a souffert face à San Luis mais a su s’appuyer sur ses forces pour décrocher un succès mérité. Car finalement rien n’a changé du côté des hommes de Salas. Du mouvement au milieu, de la solidité derrière et une attaque qui s’appuie sur les talents créateurs de Diego Buonanotte, on a ainsi retrouvé la Católica de l’Apertura. Il n’en fallait pas moins pour s’extirper du piège tendu par San Luis, belle surprise du dernier tournoi et qui lui aussi s’appuyait sur une cohérence collective capable d’en gêner plus d’un. Mais San Luis n’a dû se contenter que de résister. Kalinsky et Fuentes dans l’axe, Fuenzalida et Noir sur les côtés, le danger venait de partout et les Cruzados n’ont cessé d’accumuler les situations devant les buts de Matias Cano sans jamais parvenir à les concrétiser, faute de justesse dans le dernier geste. Il faudra ainsi attendre la toute fin de match et une légère faute sur Buonanotte pour voir le petit argentin inscrire le seul but du match, celui d’une victoire mérité pour un double champion plus que jamais candidat à sa propre succession.
Ailleurs, Everton confirme les espoirs placés en lui par un succès plus que convaincant et mérité à Antofagasta pendant que Palestino se faisait surprendre chez lui par la U de Conce. Dernier grand gagnant de la première journée, Audax Italiano qui dispose tranquillement de Cobresal et espère se mettre enfin dans le bon sens.
Les buts
Résultats




