Deuxième journée du Clausura et le retour à la routine se fait avec la manière pour un Colo-Colo tout juste sonné par une élimination prématurée en Libertadores. Mais le Cacique n’est pas seul à partir pied au plancher.

Comment se remettre d’une élimination douloureuse en Libertadores ? Telle était la grande question qui se posait aux hommes de Pablo Guede. Sorti après avoir totalement raté un match retour qui lui tendait les bras, Colo-Colo devait ainsi se replonger dans la routine du championnat, seul fournisseur d’émotions pour ce début d’année 2017. Après une demi-heure de domination stérile, los Albos s’en sont remis à leur capitaine Esteban Paredes pour prendre les devants. L’immortel attaquant du Cacique allait mettre les siens dans le bon sens en lobant à deux reprises Nicolás Peric en sept minutes. Paredes travaillait les ballons lobés puisqu’à peine le temps de célébrer son doublé, il lançait Gabriel Suazo par-dessus la défense et permettait ainsi aux siens de mener 3-0 à la pause mettant en valeur une efficacité offensive enfin retrouvé et surtout une domination totale, le duo Morales – Paredes causant l’essentiel des dégâts à l’arrière garde des Italicos. La seconde période ainsi facilitée, Colo-Colo allait gérer, Audax se montrant incapable de véritablement générer du danger malgré les entrées de Sergio Santos puis de René Meléndez. A peine entré sur le terrain à la place de Pedro Morales, Ramón Fernández était lancé par l’homme du match, Esteban Paredes, et s’en allait, après une merveille d’enchaînement technique, sceller le score d’un match parfaitement maîtrisé par un Colo-Colo qui a ainsi rapidement digéré le choc de l’élimination en Libertadores.

ramos

Ce second succès en autant de journée, permet à Colo-Colo de prendre les commandes du tournoi, bien suivi par trois formations qui pour certaines confirment les espoirs placés en elles, pour d’autres semblent montrer des signes d’un réveil attendu. Première du lot, la surprise du dernier tournoi, le Deportes Iquique. Déjà convaincants en ouverture face à l’Universidad de Chile, les Dagrones Celestes se rendaient à Quillota pour y défier un San Luis toujours aussi compliqué à jouer. Le premier acte allait en apporter la plus parfaite des illustrations. Après une courte période d’équilibre des forces, les deux formations semblant décidées à prendre le contrôle de la partie, ce sont les Canarios qui allaient y parvenir et s’installer dans le camp adverse. Peu avant la demi-heure, San Luis était récompensé de sa domination grâce à une superbe volée de Gonzalo Abán qui coupait un centre parfait de Boris Sagredo. Les hommes de Miguel Ramírez déroulaient alors et allaient doubler la mise juste avant la pause sur un nouveau centre venu de la gauche et repris en force par Victor Morales. 2-0 à la pause, on pensait alors que les Canarios avaient pris le dessus sur les Dragones. C’est mal connaître le groupe de Jaime Vera. Car au retour des vestiaires, tout allait changer. Les visiteurs jouaient plus haut, pressaient et ne cessaient de harceler des Canarios au bord de la rupture. Ces efforts allaient s’avérer payants. Diego Bielkiewicz réduisait le score, Álvaro Ramos égalisait à l’entrée des dix dernières minutes et si San Luis allait alors se procurer quelques situations de reprendre les devants, Diego Torres allait surgir à la 93e minute pour profiter d’un ballon relâché par Matías Cano pour offrir la victoire à des Dragones Celestes qui ont tout pour confirmer leur dernier tournoi.

morelo

L’autre confirmation c’est bien qu’il faudra compter sur Everton. Au magnifique Sausalito, les hommes de Pablo Sánchez accueillaient le double champion sortant l’Universidad Católica pour ce qui représentait un premier véritable test. Alors, les viñamarinos ont choisi d’aller chercher les Cruzados dans leur camp, d’imposer une pression permanente et de passer par les côtés. Stratégie payante, en première période, la Católica n’existait pas et subissait les assauts de locaux commandés par le duo Maximilino Cerato – Wilson Morelo. C’est justement ce dernier qui provoquait un penalty d’entrée de match et se chargeait de le transformer pour mettre les siens dans le bon sens. La pression ne faiblissait pas, les offensives jaunes et bleues se succédaient, Morelo se muait en danger numéro 1. C’est lui qui délivrait un centre que Nicolás Orellana convertissait en but, Everton réussissait le break. Les locaux auraient pu tuer tout suspense sans une barre transversale récalcitrante devant Becerra ou un Toselli parfait devant Morelo, à la pause, l’avance de deux buts n’était que justice. Voyant son équipe dominée, Mario Salas rebattait ses cartes. Carlos Espinosa et Roberto Gutiérrez entraient en piste, la Católica débutait mieux le second acte, commençant enfin à s’installer dans le camp adverse. Santiago Silva obtenait un penalty douteux que Buonanotte transformait, le match était alors relancé, les Cruzados se montrant bien plus dangereux. Mais ces derniers allaient buter quelques fois sur les montants, le plus souvent sur Eduardo Lobos. Everton allait parvenir à conserver une avance finalement méritée et réussit un départ parfait.

L’autre départ parfait est pour l’Universidad de Concepción qui s’impose dans son Ester Roa face à des Wanderers bien peu dangereux et se joint donc à ce groupe de quatre équipes en six points. Derrière, la U a profité d’un Temuca totalement inoffensif pour se rassurer en décrochant son premier succès de l’année et ainsi ramener un semblant de calme après une semaine de tempête médiatique. Reste que le prochain déplacement prévu sur le terrain de Huachipato ne devrait pas s’annoncer aussi simple, les Acereros ayant remporté également leur premier match de la saison face à un Palestino qui rate complètement son début de tournoi en tombant pour la deuxième fois en deux matchs. Autre grand départ raté, celui d’Unión Española qui avait pourtant bien débuté son déplacement à Rancagua avant d’accumuler les coups du sort comme la sortie sur blessure de son gardien Cristian Guerra, auteur d’un début de match parfait, et de s’incliner en seconde période après avoir disparu des radars, laissant à O’Higgins la joie d’un premier succès dans ce tournoi.

Les buts

Résultats

chilij2r

Classement

chilij2c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.