Troisième journée du Clausura riche en émotions au Chili. Au terme d’un week-end à 27 buts en neuf matchs, Colo-Colo et le Deportes Iquique poursuivent leur sans-faute pendant que d’autres favoris et outsiders coincent toujours.
Trois matchs, trois victoires. Le bilan des deux leaders du Clausura est parfait et ne fait qu’illustrer le sérieux avec lequel il faut considérer leur candidature pour le titre. Premier à entrer en piste, le Deportes Iquique n’a fait qu’une bouchée de Cobresal. Le premier acte était pauvre en occasions mais dominé par les locaux, Cobresal ne cherchant qu’à contrer sans jamais y parvenir. Naranjo passait une première moitié de match tranquille dans ses buts à observer les montées de Misael Dávila côté gauche et à voir Álvaro Ramos commencer son festival juste avant de rentrer aux vestiaires pour donner un avantage mérité aux siens. Tranquilles, solides et cohérents, les Dragones de Jaime Vera pensaient ensuite tuer le match dès le retour des vestiaires lorsque Ramos s’offrait un doublé. Une erreur d’arbitrage allait relancer l’intérêt de la partie en offrant un penalty à des visiteurs réduits à l’impuissance et qui n’en demandaient pas tant. Grondona transformait, on pensait alors que le Deportes Iquique allait se crisper. C’était sans compter sur son facteur X. Álvaro Ramos ne mettait que quatre minutes à remettre ses coéquipiers dans le bon sens, son triplé permettait à Iquique de poursuivre sa gestion tranquille d’une rencontre totalement maîtrisée et ainsi décrocher un troisième succès synonyme alors de première place.
Cette première place symbolique n’aura tenu que quelques heures, le temps que Colo-Colo entre en piste. Marqués par l’élimination prématurée en Libertadores et secoués par le vol d’équipements intervenu au Monumental en milieu de semaine, les hommes de Guede ont d’abord réalisé le début de match parfait face aux dangereux Celestes d’O’Higgins le tout grâce notamment à l’homme du moment, Esteban Paredes. Car d’entrée de partie, avec un Valdés aux commandes, le Cacique a déboulé de toutes parts sur les cages de Miguel Pinto, offrant deux merveilles de buts en 20 minutes et laissant augurer d’une après-midi tranquille à Macul. Il n’en fut pourtant rien. La faute à deux coups du sort. Un premier, une frappe lointaine d’Alejandro Marquez que l’épaule de Cristián Insaurralde détournait et envoyait dans les buts, trompant Justo Villar, un second, un penalty que Paredes envoyait sur la barre juste avant la pause. Le match avait basculé. Car la suite était plus crispante pour les Albos, O’Higgins se montrant de plus en plus dangereux et forçant Villar à quelques arrêts de grande classe quand ils ne manquaient pas des opportunités toutes faites – la palme pour Marco Medel. Totalement dépassé, le Cacique donnait parfois l’impression d’être à Rancagua, réduit au rang de visiteur dans son Monumental. Mais heureusement pour les hommes de Guede, ils allaient tenir le choc, résister à la domination d’O’Higgins et ainsi s’assurer un sans-faute après trois journées. De quoi travailler sereinement.
D’autant que la troisième journée a confirmé les difficultés de certains grands. A commencer par le double tenant du titre, la Católica. En déplacement à Valparaiso, les Cruzados de Salas ont une fois encore mis en évidence leur impuissance en se contentant d’offrir de longues minutes de domination stérile n’inquiétant finalement que trop peu un Castellón, parfait quand les attaquants adverses parvenaient à se montrer enfin dangereux, à l’image de son énorme parade devant El Tanque Silva. Pire pour les visiteurs, face à des Wanderers parfaitement organisés et un trio Terans – Paraguez – Fernández intenable, les Cruzados ont ainsi exposé leurs carences défensives et fini par exploser en fin de partie. La Católica chute lourdement et concède ainsi sa première défaite du Clausura. Impuissance offensive et carences défensive, c’est le pain traditionnel de la U. Face aux jeunes pousses de Huachipato, ce cocktail a fini par exploser. Pourtant tout avait bien débuté pour les hommes d’Hoyos ouvraient rapidement le score grâce à une tête de Benegas puis manquaient de réussir le break, toujours par Benegas. Puis, tout s’est effondré après notamment l’égalisation de Sepúlveda sur penalty en début de second acte. Derrière, des boulevards se sont ouverts pour les hommes de Miguel Ponce, l’excellent Anyelo Zagal a fusillé Herrera pour donner l’avantage aux siens, les contres se sont multipliés pour les locaux. Tout n’est pas sombre dans le contenu côté Chuncho, les hommes d’Hoyos auraient pu rentrer avec un point avec un soupçon supplémentaire de réussite (Benegas manquera deux énormes occasions), mais le bilan comptable est insuffisant. Avec trois points en trois matchs, la U est ancrée en bas de tableau.

Le bilan est tout aussi insuffisant pour Palestino qui vit un début de tournoi cauchemardesque. Sous les yeux du sélectionneur Juan Antonio Pizzi, le Tino s’est montré trop passif voire pas impliqué face aux Itálicos et s’est logiquement fait piéger, concédant une troisième défaite en autant de matchs. Un bilan qui place Palestino à la dernière place du général, seule équipe sans points après les réveils en fanfare du duo Antofagasta - Unión Española. Les Pumas atomisent une Universidad de Concepción qui avait pourtant parfaitement initié son année 2017 alors que les Hispanos étrillent un Temuco totalement dépassé et qui perd également son entraîneur, Luis Landeros devient ainsi la première victime de la traditionnelle valse des entraîneurs.
Les buts
Résultats

Classement




