Pendant que Colo-Colo continue sa démonstration au sommet du classement, qu’Iquique continue de s’accrocher, qu’Everton confirme, quelques géants du championnat confirment leur réveil. Au point de rendre le Clausura encore plus ouvert.
S’il est un duo qui ne cesse d’impressionner en ce début 2017 au Chili, c’est bien Colo-Colo et le Deportes Iquique. Après avoir outrageusement dominé la Católica, le Popular a une nouvelle fois exposé son incroyable potentiel et efficacité offensive sur un terrain pourtant qui ne lui était pas favorable, l’Elías Figuerode Valparaiso, terres d’insuccès depuis 7 ans ! Pour réussir à vaincre ses démons, la bande à Guede a fait ce qu’elle fait de mieux, combiner rapidement, presser haut et sortir en nombre. Mieux, Guede semble avoir trouvé le parfait complément de la légende Esteban Paredes, Andres Vilches. L’ancien Acerero tourne à merveille aux côtés du Tanque, apportant sa vitesse et sa capacité à ouvrir des espaces comme l’illustre à la perfection son ouverture du score dès la cinquième minute. Face à des Caturros qui n’ont pourtant pas baissé les bras et se sont procurés quelques belles situations, Parraguez manquant le cadre sur un dégagement raté de Garcés, Rubén Farfán gâchant aussi quelques occasions, mais les attaques de Colo-Colo étaient bien plus tranchantes, à l’image de la percée de Jaime Valdes en fin de premier acte. Au retour des vestiaires, les visiteurs allaient appuyer pour s’éviter toute mauvaise surprise en appliquant la même recette : récupération haute, transmissions rapides, projection vers le but. Ivan Morales pouvait ajuster l’excellent Castellón. Le match était plié, la malédiction rompue, Colo-Colo s’affirme en leader insatiable du Clausura.
Du côté des Dragones, la grande question était de savoir comment les hommes de Jaime Vera avaient digéré leur entrée ratée dans la compétition. Le meilleur remède était de se relancer face à une équipe mal en point, Palestino. La réponse livrée est simple : par le jeu. A la Cisterna, les Dragones ont livré une démonstration collective, transformant leur match en un attaque défense quasi continuel, le Tino pliant à deux reprises en première période sur des merveilles de mouvements collectifs et se demandant encore comment il n’a encaissé que deux buts tant la leçon a été violente. Les Bustamante, Torres, Ramos, Dávila et autre Cubillos se sont régalés, Iquique est un formidable concurrent pour Colo-Colo. Côté Palestino, cette défaite est celle qui annonce la fin officielle de l’ère Nicolás Córdova.
Mais il n’est pas seul. Car derrière, ils sont nombreux à accélérer le rythme et rester au contact. Premier d’entre eux, Unión Española qui a profité de la venue de Cobresal pour enchainer un quatrième succès consécutif en s’appuyant également sur un potentiel offensif de grand talent symbolisé par la jeunesse triomphante d’une belle révélation, Pablo Aránguiz. Du haut de ses 19 ans, le pibe s’est transformé en véritable 10 des Hispanos grâce à sa capacité à dicter le tempo et faire briller ses coéquipiers. Avec lui, le duo Salom – Churín sait qu’il pourra compter sur son lot de bons ballons, la bande à Palermo pourrait être l’une des belles surprises du tournoi. Autre surprise (que nous avions annoncé), Everton poursuit son excellent début de tournoi en s’imposant à Temuco et reste ainsi dans le bon wagon, invaincu comme les deux leaders. Reste enfin O’Higgins revenu victorieux de son déplacement à Talcahuano donnant une sacrée leçon de réalisme aux jeunes mais talentueux Acereros. Le choc de la prochaine journée face à Iquique promet de grandes choses.
La sixième journée du Clausura aura aussi été celle des réveils, ceux des deux Universidad. En déplacement à la Florida pour y affronter un Audax Italiano redevenu mordant, la U s’est trouvé un buteur, Felipe Mora. Est-ce le départ en mode « rat qui quitte le navire » de Gastón 'La Gata' Fernández ? Toujours est-il que replacé au cœur du jeu, Mora s’est régalé et le Chuncho, pourtant touché par la blessure de Benegas, qui sera absent pour une vingtaine de jour, s’est ainsi offert un succès convaincant affichant une bel équilibre offensif, Jean Beausejour et Matías Rodríguez pesant sur les côtés. Ce succès permet à la bande d’Hoyos de rester à six points du leader et promet un duel magnifique au Nacional le week-end prochain face à Unión Española. L’autre géant qui se réveille, c’est bien évidemment la Católica. A San Carlos de Apoquindo, les Cruzados de Salas ont surfé sur l’excellent résultat ramené du Brésil en Libertadores pour étouffer les Pumas d’Antofagasta. Un large succès grâce notamment à son Tanque Silva qui met fin à une terrible série de quatre défaites. Il ne reste désormais plus qu’à démontrer que le réveil est réel, Cobresal, actuellement englué en queue de classement, s’annonce comme une occasion idéale.
Les buts
Résultats
Classement
