Derniers moments de l’année 2017 au Chili avec deux barrages où la pression était à son paroxysme. D’un côté, il était question d’accessit continental, de l’autre, de survie dans l’élite. Dans les deux cas, deux énormes boulettes ont eu de graves conséquences.

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À peine le temps de digérer la perte d’un rêve de titre, les Hispanos de Palermo devaient absolument se remettre la tête dans le bon sens s’ils voulaient sauver leur année par une qualification à la Libertadores. Malheureusement pour eux, il semble que le coup reçu sur la tête a été trop dur. À l’image de cet incroyable raté à l’Ester Roa, un but contre son camp qui animera les nombreux bêtisiers foot de l’année signé Santiago Gallucci, un csc qui devait beaucoup à Diego Sánchez très peu inspiré dans l’histoire.

Et face à Universidad de Concepción, Unión Española n’a pas su réagir, d’abord à l’Ester Roa, manquant quelques rares situations à l’image du déboulé de Jaime qui oubliait Galdames seul au point de penalty, puis au retour, plombé par deux nouvelles mauvaises inspiration de leur portier, Diego Sánchez. Une relance rapide catastrophique sur Benítez qui permettait à Meneses de lobber tranquillement le gardien hispano et quasiment tuer le suspense, une faute de main sur une frappe d’Escobar repoussée dans les pieds de Droguett à l’entrée du dernier quart d’heure. Irréprochable cette saison, longtemps invincible lors du Transición, el Mono Sánchez et sa défense avaient perdu leurs moyens sous la pression du match couperet, le Campanil ira à la Libertadores, Unión Española devra se contenter de la Sudamericana.

Si les Hispanos ont perdu une place en Libertadores, les conséquences ne sont pas aussi dramatiques que pour les Santiago Wanderers. Impuissants face à Palestino en clôture du tournoi, les Caturros se sont retrouvés embarqués dans une lutte pour la survie face Unión La Calera. À la différence des Hispanos, les Wanderers avaient semble-t-il fait le travail à l’aller en s’imposant sur un but et se préparant donc à célébrer enfin la qualification pour la prochaine Libertadores et la Copa Chile décrochée il y a quelques semaines par un maintien dans l’élite. Malheureusement pour les Caturros, comme le dira ensuite un Nicolás Córdova totalement KO en conférence de presse d’après-match, la pression a sans doute eu raison des joueurs. Car finalement, si ce match retour a longtemps été difficile pour les nerfs du peuple vert, les hommes de Córdova ont souvent tenté d’aller de l’avant et semblé pouvoir tenir au minimum le match nul qui assurait leur maintien. Semblé seulement…Si les boulettes du Mono Sánchez ont eu raison des espoirs de Unión Española, une incroyable incompréhension entre Mario López et Gabriel Castellón (remise du défenseur vers son gardien qui ne pouvait alors prendre le ballon à la main) allait provoquer un instant de panique du défenseur dont le dégagement qui s’en suivait tapait dans les jambes de son gardien pour revenir sur Viotti. On jouait alors la 93e minute, Castellón avait sauvé les siens à deux reprises face à Abán puis face à Ortiz, il ne pouvait que constater l’ampleur des dégâts, La Calera arrachait une séance de tirs au but. Et même là les Wanderers ont leur destin en main. Castellón sortait le tir de Morales, Viotti trouvait la barre, au cinquième tir, Roberto Saldías pouvait sauver les Wanderers. Las, en ratant de manière incroyable les cages de Giovini, il changeait le cours de la séance. Kevin Vásquez, prêté par les Caturros et qui se retrouvait dans une position bien délicate (faire monter La Calera et donc se retrouver en D2 l’an prochain au retour de son prêt) ne tremblait pas. Castellón avait beau maintenir les siens à flot, Fierro marquait et Luis Pavez manquait à son tour. Les Wanderers vont à la B, ils seront le sixième club de D2 de l’histoire à jouer la Libertadores, le premier chilien. Rien ne l’avait auguré, le coup est terrible pour le peuple Caturro.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.