Deuxième journée du tournoi 2018 et Colo-Colo s’installe déjà aux commandes laissant ses concurrents annoncés, U de Chile et Unión Española déjà à quelques longueurs. Attention à la Católica qui lance parfaitement son opération reconquête.
Lorsqu’Esteban Paredes accueille Sebastián Abreu au Monumental, on s’attend à un duel de légendes du football sud-américain. Et on a été servi. Face à Audax, Colo-Colo a entamé la partie de la meilleure des manières, en proposant du jeu, en acculant les Tanos dans leur camp et en déroulant. Le tout, ponctué par la légende Paredes. D’abord sur coup franc d’entrée de partie puis un quart d’heure plus tard à la conclusion d’un mouvement exceptionnel des colocolinos, une percée de Baeza, un décalage sur deux pas du Mago et un centre en une touche d’Opazo pour le buteur Albo. À 2-0, on pensait alors que les Tanos allaient exploser en vol. Il n’en fut rien. Les hommes de Vilches se montraient dangereux notamment sur une belle remise d’Abreu pour Carrasco dont la volée manquait d’un rien le cadre d’Orión. Le temps d’une coupure de courant sur la moitié des projecteurs du stade, le match reprenait, les hommes de Guede pouvaient le tuer lorsqu’Opazo s’écroulait dans la surface. Sans doute parce que la faute était peu évidente, Paredes envoyait son tir sur la barre. Audax Italiano soufflait, il revenait dans la partie, s’offrant notamment la dernière occasion du premier acte. Au retour des vestiaires, Paredes trouvait encore le poteau de Peric, quasiment dans la foulée, Sergio Santos profitait d’une hésitation de la défense locale pour réduire l’écart. Paredes cherchait alors à relancer les siens mais trouvait le dernier poteau qui manquait à sa collection du soir. Pendant ce temps, el Loco Abreu manquait de peu d’égaliser pour les Tanos, ce n’était que partie remise pour Audax Italiano qui attendait les ultimes secondes pour égaliser, Bosso surgissant au second poteau. On pensait en rester là. Mais Esteban Paredes n’est pas une légende pour rien. Un dernier centre d’Opazo, une tête croisée touchée par Peric, Paredes s’offrait un triplé et le succès aux siens. À 37 ans, l’immortel Tanque du Cacique inscrit ainsi ses 194, 195 et 196e buts en première division, lui qui n’est qu’à un but de Chamaco Valdés au classement des buteurs historiques chiliens en Libertadores, peu aussi rejoindre la légende d’ici la fin de l’année. Car avec désormais cinq buts en deux matchs disputés, il ne lui en reste désormais plus que 19 pour devenir meilleur buteur de l’histoire de l’élite chilienne.
Colo-Colo n’est cependant pas le seul à réussir le départ parfait. En déplacement à la Granja de Curicó, la Católica de Beñat San José n’est pas encore brillante ni spectaculaire, mais elle commence à prendre forme et surtout a retrouvé un équilibre qu’elle avait perdu ces derniers mois. D’abord bougés par Curicó Unido, les Cruzados ont su choisir leurs moments pour réagir et faire mal à leur adversaire. Les hommes de Luis Marcoleta ont su presser, se procurer des situations, notamment dans les 20 premières minutes de la partie mais sont tombés sur un Matías Dituro parfait et ont subi le réalisme des visiteurs qui ne sont jamais arrivés devant le but adverse pour rien. Après un premier avertissement lancé par el Enano Buonanotte, Fuenzalida partait côté droit et obtenait un penalty que Luciano Aued transformait. Pire pour les Albirojos, juste Avant la pause, David Llanos perçait plein axe et pliait l’affaire, mettant fin à près de deux ans sans marquer en championnat. Les locaux n’allaient pas s’en remettre et s’ils pensaient un temps pouvoir revenir après un exploit individuel signé Martín Cortés, San José lançait Cesar Fuentes et la Católica reprenait le contrôle du milieu avant de frapper une nouvelle fois par Germán Lanaro. De quoi donc reconstruire tranquillement tout en engrangeant des points.
La tranquillité, l’Universidad de Chile se l’est en partie redonnée. Pour cela, il lui faudra retenir de son déplacement à Calama que le premier acte au cours duquel les hommes d’Hoyos ont dominé un Iquique souvent débordé. Malheureusement pour la U, faute de n’avoir creusé l’écart, même si devant au score grâce à un but de Guerra, faute d’une exclusion de fin de première mi-temps, elle s’est mise à subir comme jamais en deuxième période pliant sous les multiples offensives des Iquiqueños mais ne rompant pas. Mieux, un penalty quelque peu généreux permettait à Pinigol de plier l’affaire. Diego Torres réduisait la marque et entretenait l’espoir pour les Dragones, en vain, la U résistait et décrochait ainsi ses premiers points en championnat, pouvant désormais s’appuyer dessus pour avancer. Ailleurs, alors qu’Unión Española a dû se contenter du partage des points au Santa Laura face à un bon Palestino, Everton s’est réveillé à Rancagua, profitant notamment d’une offrande de Pinto, Antofagasta aussi, en livrant une performance des plus solides à La Calera.
Les buts
Résultats

Classement




