Quatrième journée marquée par un scénario incroyable à la Granja entre un mal classé et un prétendant au titre. Pendant ce temps, les universitaires creusent l’écart.
À l’heure de revenir sur la quatrième journée du championnat chilien, une question se pose inévitablement : est-il possible de ne pas gagner un match lorsqu’on mène 4-1 à la 86e minute ? Si la question est posée, c’est donc que oui, c’est possible et c’est ce qu’il est arrivé à un candidat au titre, Unión Española. Pourtant, rien n’aurait pu le laisser augurer. Coup d’envoi pour Curicó, le ballon tourne, arrive sur Bechtholdt qui tente de la donner à Silva. Ce dernier, en déséquilibre, manque le ballon, Pablo Aránguiz surgit et ouvre le score pour les visiteurs. On joue la seizième seconde du match, le diamant des Hispanos vient d’inscrire le but le plus rapide de l’histoire du club depuis Luis Machuca en 1942. Pablo Aránguiz remet ça, il part côté droit et sert Tobías Figueroa, neuvième minute de jeu, 2-0 pour les hommes de Martín Palermo. L’affaire semble déjà pliée, les festivités prévues pour le 45e anniversaire de Curicó Unido tombent pas vraiment à point nommé. Luis Marcoleta ne tarde pas à réagir, Bechtholdt sort, il n’aura joué qu’un quart d’heure. Les locaux cherchent à jouer, proposent un jeu fluide et intéressant mais doivent patienter la fin du premier acte pour réduire l’écart. La joie est malheureusement de courte durée car trois minutes plus tard, Rebolledo est exclu. Les hommes de Palermo vont alors en profiter en seconde période, Tobías Figueroa enfilant le costume du bourreau en s’offrant deux nouveaux buts au compteur entre l’heure de jeu et l’entrée dans le dernier quart d’heure. 4-1 en supériorité numérique, affaire pliée qu’on vous dit… sauf que. Sauf que Ramiro Carrera se blesse à la 82e minute et ne peut reprendre. Palermo ayant fait ses trois changements, les Hispanos terminent à dix à leur tour. Sauf qu’à la 87e minute, Ricardo Blanco a croisé sa frappe, à la 90e, Gabriel Vargas a surgi pour placer sa tête dans le petit filet de Deschamps, et, encore plus fou, à la 92e, Quiroga a marqué le but du 4-4 en deux temps et ainsi offert le plus beau des cadeaux aux Torteros et fait chavirer la Granja pour les 45 ans de l’institution. Comment les Hispanos ont-ils pu lâcher cette victoire, Palermo devrait se poser la question encre quelque temps, la remontada de Curicó est tout simplement la plus folle de l’histoire, elle détrône celle du 31 août 1952. Ce jour-là, l’Universidad de Chile menait 4-1 à la 85e devant… Unión Española. Sacré football.
Le championnat reste cependant aux mains des universitaires. À San Carlos de Apoquindo, la Católica s’en est remis à son petit génie retrouvé Diego Buonanotte pour se défaire de La Calera et confirme surtout son grand retour en signant un quatrième succès consécutif et ainsi continuer de faire la course en tête. Derrière elle, la U a longtemps poussé face à Temuco, s’est fait quelque fois peur faute de n’avoir converti sa domination au tableau d’affichage mais s’en est finalement tiré sur un but en taclant d’un excellent Alejandro Contreras. La U est la seule à s’accrocher à la Católica (à trois points), l’écart commençant ainsi à se creuser avec la meute à sept points parmi laquelle se trouve Colo-Colo, dont l’équipe A n’est pas parvenu à prendre le dessus sur O’Higgins, et Huachipato, la meilleure attaque du championnat, qui a écrasé une Universidad de Concepción à la dérive et au sein de laquelle Cristian Muñoz n’a pas brillé dans les buts ce week-end. Le Campanil, qui avait arraché une place en barrage de la Libertadores 2018, est bon dernier avec deux petits points. Sacré football chilien.
Les buts
Résultats
Classement




