Cinquième journée au Chili et les deux universitaires continuent de mener la danse. Derrière la Católica et la U, un duo se forme, mais les écarts creusés par les Cruzados commencent à être sérieux.
Quatre victoires en autant de matchs et pourtant un vrai danger qui s’annonçait pour la Católica de Beñat San José. Non pas que le déplacement à Calama pour y chasser des Dragones Celestes s’annonçait particulièrement redoutable, Iquique restant sur trois défaites, mais plutôt que le coach espagnol des croisés de Santiago devait faire sans Benjamín Kuscevic, David Llanos et surtout Diego Buonanotte, le maître à jouer de la Católica, dont le forfait est tombé la veille. De quoi modifier les plans de San José qui a confié le jeu à Diego Rojas, Andrés Vilches s’installant devant pour pallier l’absence de Llanos. Malheureusement, ni l’un, ni l’autre n’a réussi à faire oublier l’homme qu’ils remplaçaient et malgré un très prometteur et intéressant David Henríquez, les Cruzados n’ont finalement pas proposé grand-chose face aux Dragones dirigés par Miguel Riffo qui y faisait ses débuts. L’ancien de Colo-Colo va devoir reconstruire une équipe et passer outre les rumeurs de vestiaire déchiré comme l’a récemment décrit Luis Bustamante. Ensuite, il pourra alors se focaliser sur le jeu, autre grand défi. Car si Iquique s’est procuré la plus belle occasion du premier acte, une frappe de Raúl Becerra sur la barre suivie d’une reprise de Diego Torres sauvée par Ampuero. Ç’aura ainsi été la seule occasion de se réveiller lors d’un premier acte d’une tristesse absolue. Le second acte aura été quelque peu plus animé, les Cruzados appuyant sur les ailes par Henríquez ou Fuenzalida, l’entrée de Rebolledo ayant fait du bien aux visiteurs. La Católica dominait de tristes Dragones, capitaine Chapa Fuenzalida se procurait les deux meilleures situations des siens qui allaient finalement être récompensés sur un but de Fuentes en toute fin de partie. Iquique attendra d’être mené pour se montrer un tant soit peu menaçant mais rien n’y faisait, le score n’évoluerait plus. Sans être fantastique, la Católica est allé chercher un cinquième succès en cinq sorties. Si l’adaptation au style San José n’est pas encore totalement faite, elle s’installe sur des bases solides, celles de victoires hebdomadaires.

Le cinq sur cinq des Cruzados met ainsi une énorme pression sur la meute de poursuivants. À commencer par l’Universidad de Chile. Dans un Nacional copieusement garni et bouillant à souhait, le Azules ont d’abord subi les offensives des Pumas d’Antofagasta, Felipe Flores se procurant deux belles situations dans les dix premières minutes du match. Puis, alors que les hommes d’Hoyos avaient la possession sans se montrer dangereux, Mauricio Pinilla a surgi et placé une tête que Paulo Garcés ne pouvait qu’accompagner derrière sa ligne. Pinigol pouvait ainsi dédier son but à son ancien coéquipier Davide Astori, l’émotion était aussi belle qu’intense. Au retour des vestiaires, le scénario restait le même : possession pour la U, danger pour Antofagasta. Mais devant le manque d’efficacité de Flores et Bello, les Pumas allaient devoir céder. Un ancien de la maison, Angelo Araos nettoyait la lucarne dans les derniers instants du match, la U s’impose ainsi 2-0 et reste à trois points.
Elle est suivie par le duo O’Higgins – Colo-Colo. Les Celestes de Rancagua ont tranquillement contrôlé Temuco au Teniente, la bande à Milito a trouvé son rythme de croisière et si elle se fait parfois peur, comme sur la transversale trouvée par Ábalos sur l’un des rares contres des visiteurs, elle est solide. Oroz et Mazzola sont plus qu’intéressant, le premier marque, le second permet les deux buts, O’Higgins est dans le coup. Du côté de Colo-Colo, on a encore bien des soucis à régler mais on a eu la chance de tomber sur un Huachipato qui n’a pas su les exploiter. Au Monumental, les hommes de Guede ont d’abord souffert, laissant tellement d’espaces derrière que les Acereros se sont presque retrouvé sans idées au moment de transformer ça en but. Car si Huerta avait ouvert le score dès la huitième minute, il venait concrétiser la troisième véritable occasion pour les visiteurs. Alors le Cacique l’a fait payer cher aux hommes de Nicolas Larcamón. Un enchainement parfait crochet – frappe enroulée dans la lucarne signé Rivero, un penalty manqué par Paredes et les hommes de Guede étaient revenus dans le match. Ils allaient dominer le second acte et le convertir au tableau d’affichage, une fois encore avec le duo Paredes – Rivero, le premier servant le second, pour décrocher une précieuse victoire.
Ailleurs, Palestino confirme sa bonne forme du moment en assurant le nul chez lui face à Audax Italiano dans un des clásico de colonias du pays, le troisième membre de ces affrontements, Unión Española n’en finissant plus de couler, battue au Santa Laura par son bourreau du barrage pour la Libertadores pourtant mal en point en 2018, Universidad de Concepción, qui décroche ainsi son premier succès de l’année en championnat. Rien ne va pour les Hispanos qui se sont vu également rattrapés par le fisc local pour une dette qui remonte aux années 90 et les prive de toucher les droits télé de CDF, le diffuseur officiel.
Les buts
Résultats

Classement




