Retour du championnat ce week-end au Chili et si Colo-Colo ou O’Higgins cèdent à leur tour, devant le rythme suivi par la Católica est toujours aussi frénétique. Les hommes de Beñat San José réussissent le six sur six, la U tente toujours de s’accrocher.

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Qui disait nouveau cycle laissait entendre une période de transition avant de partir de nouveau de l’avant. Du côté de San Carlos de Apoquindo, avec l’arrivée de Beñat San José, il semble que tout cela ne soit pas à l’ordre du jour. Après cinq victoires en autant de matchs, l’Universidad Católica accueillait une irrégulière voire inquiétante Unión Española en clôture de la journée. Le technicien espagnol commence à avoir une véritable vision de ce que sera sa Católica. Essayé un temps en défense, Chapa Fuenzalida a retrouvé son côté droit, le jeu est confié à deux créateurs, Diego Rojas et Diego Buonanotte et quelques « gamins » commencent à s’installer, à l’image de la promesse locale, David Henríquez. La première demi-heure a été forte, impressionnante de la part des Cruzados qui contrôlaient le ballon, combinaient parfaitement face à des Hispanos débordés. La sentence n’avait d’ailleurs pas tardé, Fuenzalida s’offrant un combo petit-pont, frappe du droit sous la barre, hors de portée de Cristián Guerra, installé dans les buts à la place de Diego Sánchez. On jouait alors la septième minute, le rouleau compresseur se mettait en marche. Aued pour couvrir au milieu, de bonnes projections sur les ailes, une fluidité collective plus qu’intéressante, ces Cruzados fonctionnent et se procuraient alors d’autres situations, la plus belle pour Henríquez qui manquait une bonne opportunité d’enfoncer le clou du point de penalty peu avant la demi-heure. Palermo s’agitait sur son banc, demandant aux siens d’aller chercher à presser haut leurs adversaires, petit à petit ses Hispanos allaient s’y attacher, équilibrant alors quelque peu le jeu, bien aidés par le sens du but de l’excellent Tobías Figueroa qui profitait d’une rare situation pour égaliser de la tête. Ce but faisait mal aux locaux qui allaient subir quelque temps, notamment par la liberté donnée à Pablo Aránguiz au milieu. Mais la Católica allait reprendre sa marche en avant. Alors que les Rojos semblaient mieux, Henríquez allait rattraper son occasion du premier acte en redonnant l’avantage aux siens sur un beau mouvement individuel. L’avantage repris, les Cruzados reprenaient le contrôle du match, profitaient des espaces béants offerts par la défense des Hispanos et Beñat San José venait densifier son milieu son milieu et apporter un plus offensif avec les entrées de César Fuentes, Fernando Cordero et David Llanos, le tout en l’espace de 10 minutes au cœur de la deuxième mi-temps. Solide, la Católica se montrait patiente, elle allait tuer le match en toute fin de partie par Llanos, San Carlos pouvait célébrer, le six sur six est dans la poche pour ses Cruzados qui iront le mettre à l’épreuve au Monumental sans la moindre pression.

Car la pression sera surtout sur les épaules des colocolinos de Guede. Avec un tout petit point en deux matchs de Libertadores et un retard de six points sur le leader, Colo-Colo était déjà dans l’obligation de s’imposer à Concepción mais la surcharge du calendrier poussait aussi Pablo Guede à faire tourner. Ainsi, Julio Barroso, Jorge Valdivia, Claudio Baeza, Carlos Carmona et Esteban Paredes étaient absents à l’Ester Roa et cela se ressentait dans le jeu, le premier acte était dénué de toute véritable occasion même si les Albos étaient finalement bien sur le terrain. Au point d’ouvrir le score juste avant la pause par l’homme du moment Octavio Rivero (quatrième but en trois matchs, soit l’ensemble des buts inscrits par Colo-Colo). De quoi donner un peu de sérénité…ou pas. Car en seconde période, face à une U de Conce proposant plus d’envie que de jeu, Colo-Colo s’est délité et a fini par céder du terrain et concéder des occasions. Jean Paul Pineda se montrait et allait ramener les siens à l’entrée des dix dernières minutes. Le mal était fait, Colo-Colo cherchait alors à conserver le point du nul, même si Insaurralde passait à une tête plus précise de redonner l’avantage aux siens, le match allait finalement définitivement basculer sur un penalty plus que généreux accordé par Héctor Jona pour une faute inexistante sur Jean Meneses. Fernando Manríquez le transformait, Universidad de Concepción remporte son deuxième match de l’année en championnat, Colo-Colo se retrouve désormais à huit points du leader.

Même sort pour O’Higgins qui avait parfaitement réagi à l’ouverture du score précoce des Pumas d’Antofagasta en retournant le match avant de le voir s’échapper en toute fin de rencontre. Les Celestes de Rancagua se retrouvent également à huit points de la Católica, rejoints par leur bourreau du week-end et par Huachipato, tranquille vainqueur de La Calera. Alors finalement, pour le moment, il n’y en a qu’un qui s’accroche, c’est l’Universidad de Chile. En déplacement au Sausalito de Viña del Mar, la U a d’abord souffert, s’en remettant à Herrera ou à son poteau pour résister avant de prendre petit à petit le contrôle du match sans pour autant parvenir à le concrétiser au tableau d’affichage, Mauricio Pinilla manquant par exemple deux belles occasions. Mais les minutes défilant, Everton s’est tiré une balle dans le pied sur deux actions stupides provoquant les exclusions de Kevin Medel et Patricio Rubio à sept minutes d’intervalle. À neuf contre onze, l’affaire allait se compliquer et les hommes d’Hoyos finissaient par arracher la victoire, la cinquième de rang, sur une dernière action conclue par Lorenzo Reyes. La U reste ainsi à trois points du leader et enchaîne un cinquième match consécutif sans encaisser de but. Elle est, à l’heure actuelle, le seul rival déclaré de la Católica.

Les buts

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.