Même si ce fut parfois dans la douleur, les deux universités de Santiago poursuivent leur rythme effréné et lâchent l’ensemble des poursuivants. Car derrière, certains plongent dans le doute quand d’anciens prétendants, déjà bien loin, retrouvent une once d’espoir.
Premier des deux leaders à entrer en piste ce week-end, l’Universidad de Chile accueillait Curicó Unido au Nacional, un adversaire en manque de points mais qui avait su se montrer plus compliqué à jouer que son classement le laisser penser, l’exemple du 4-4 arraché face à Unión Española pouvant en attester. Et finalement, comme prévu, rien ne fut facile pour les hommes d’Ángel Guillermo Hoyos qui ont d’abord concédé quelques situations avant de penser avoir fait le plus dur en ouvrant le score sur un penalty aussi évident qu’idiot concédé par Joao Ortiz sur Matías Rodríguez. Beausejour transformais la sentence avec un peu (beaucoup) de chance (poteau – tête du gardien – but), la U se procurait alors quelques situations, bien emmenée par son joli trio Yeferson Soteldo – Nico Guerra – Angelo Araos. Le petit vénézuélien allait doubler la mise suite à un superbe mouvement à trois au cœur de la défense des Torteros qui semblaient alors tout autant KO que malchanceux (Mauro Quiroga ayant par exemple trouvé le poteau sur corner). Pourtant, dès le retour des vestiaires, l’espoir revenait grâce à un coup franc tout en malice de Sebastián Zúñiga d’entrée de second acte. Malheureusement pour les visiteurs, la U allait ensuite gérer son avance, la préserver en se procurant tout de même quelques situations – Isaac Díaz touchant la barre par exemple – et ainsi décrocher un septième succès de rang.
Un succès qui mettait la pression sur la Católica, tombée pour la première fois la semaine passée. Face à Palestino, les Cruzados de Beñat San José ont aussi eu très chaud. Menant à la pause grâce notamment à une merveille de coup franc signé Carlos Lobos, les pensionnaires de San Carlos de Apoquindo pouvaient gérer. D’autant qu’en tout début de second acte, Diego Torres était exclu et contraignait Palestino à terminer en infériorité numérique. Sauf que tout n’a pas été aussi simple. D’une part car le Tino joue bien, parfaitement organisé avec Rosende véritable plaque tournante et s’appuie sur des joueurs de talents, de Ribéry Muñoz aux latéraux Soto à droite, Vidal ensuite lorsqu’il a glissé sur le côté. L’entrée de Cortés a fait du bien aussi aux hommes de Cavalieri qui auraient mérité bien mieux sur ce match, même si, en contre, la Católica a gâché quelques belles occasions, la plus belle lorsque Chapa Fuenzalida et David Llanos se sont gênés alors qu’ils étaient seuls face au but. Qu’importe au final car les Cruzados s’imposent sur le fil et reste collés aux basques de la U.
Les deux universitaires de Santiago sont désormais bien loin devant car derrière, tout le monde accuse le coup. En clôture de la journée, les Celestes de Milito se rendaient au Santa Laura pour y affronter des Hispanos de Palermo minés par des résultats catastrophique et une ambiance en interne des plus déplorables (de la bagarre entre trois joueurs dans le vestiaires au règlement de compte entre Palermo et son directeur sportif par médias interposés), symbolisée aussi par le coup de pression mis par la hinchada du club qui a fait stopper la rencontre à la demi-heure aux sons des feux d’artifices et aux jets de papiers sur le terrain, le tout derrière une banderole géante sur laquelle était inscrit « Respectez le maillot. » Les joueurs de Palermo l’ont respecté, même s’ils ont parfois souffert face à la fluidité collective de O’Higgins qui aurait pu/dû mener au score si Mazzola s’était montré bien plus efficace. Emmenés par un Pablo Aránguiz toujours aussi précis et précieux, les Hispanos ont ainsi attendu le second acte pour enfin goûter à la victoire et s’offrir un temps de calme après de grosses semaines de tempêtes. La tempête, elle s’abat désormais sur Colo-Colo. Ridiculisé par le modeste Delfin en Libertadores, le Cacique a sombré face à San Luis (qui n’avait pas remporté le moindre match depuis deux mois). Piégé dans les arrêts de jeu, Colo-Colo se retrouve désormais à huit pour des deux universitaires et va jouer très très gros lors du Superclásico de dimanche prochain. Un choc qui s’annonce des plus bouillants alors que le vestiaires Albo commence à vaciller.
O’Higgins et Colo-Colo au tapis, Antofagasta et Huachipato qui se neutralisent, il n’y a donc plus aucune concurrence à portée de tir des deux leaders. Cette journée profite ainsi à ceux qui étaient en embuscade derrière, l’image de l’Universidad de Concepción, qui signe un quatrième succès de rang et de La Calera, qui humilie un Everton à la dérive au Sausalito. Tous deux sont désormais revenus dans le wagon des poursuivants.
Les buts
Résultats

Classement




