Alors que la Católica continue de gratter des points, derrière elle, les deux autres géants Universidad de Chile et Colo-Colo n’avancent pas. Une situation qui profite à un troisième larron, Concepción.
Le football est souvent affaire de dynamique. « Il y a treize jours, nous étions la meilleure équipe du Chili, aujourd’hui nous sommes un groupe empli de doutes, sans le moindre jeu, créant peu d’occasions. » Les mots sont signés Mauricio Pinilla et viennent apporter une illustration supplémentaire à cela. Car depuis la défaite lors du Superclásico, l’Universidad de Chile ne cesse de sombrer dans le néant. Il y a eu le 1-6 concédé par les réservistes face à La Calera, pire, il y a eu le catastrophique 0-7 reçu au Brésil face à Cruzeiro. La défaite de trop pour Hoyos, dernière victime en date de ce naufrage collectif. Puis il y a eu le choc du week-end face à une autre université à la dynamique diamétralement opposée, celle de Concepción et ses six victoires de rang. Au Nacional, on ne retiendra pas grand-chose du premier acte, les hommes de Francisco Bozán montrant à peine plus que les locaux, la deuxième mi-temps fut en revanche celle des émotions. D’entrée de second acte, le Chuncho faisait vibrer le Nacional grâce à ses petits jeunes, Yeferson Soteldo qui lançait Ángelo Araos dont le centre permettait à Nicolás Guerra de tromper Cristián Muñoz. De quoi respirer pensait-on. Il n’en fut rien. El Romántico Viajero n’a en effet pas réussi à se protéger de la réaction du Campanil qui s’enfonçait trop facilement dans les lignes arrière en combinant tranquillement. À l’image de l’égalisation, fruit d’une combinaison simple mais efficace, remise de la tête de Ponce, demi-volée pleine lucarne de Luis Riveros. Trois minutes plus tard, Jean Meneses, trop libre de ses mouvements, pouvait avancer et décrocher une frappe pas forcément puissante mais que Johnny Herrera ne parvenait à stopper. Le match avait été retourné par les visiteurs, la U cherchait alors à revenir avec plus d’envie que de football et finalement n’inquiétait que trop peu Muñoz. Malgré un Campanil réduit à neuf en fin de partie, rien n’y faisait, la U de Conce enchaîne un septième succès consécutif, la U de Chile quant à elle reste sur trois défaites de rang en championnat et se retrouve désormais troisième, à sept points du leader.
Un leader qui a énormément souffert face à San Luis mais qui reste toujours insubmersible. Certes cette Católica n’enthousiasme pas dans le jeu, mais lorsqu’il s’agit de se montrer efficace, elle est intraitable. Dominés de bout en bout par les hommes de Miguel Ramírez, les Cruzados ont attendu d’être (logiquement) menés au score pour égaliser sur le champ, profitant d’une rare opportunité qui leur a été laissée par les Canarios, avant de se retrancher sur ses buts et de fermer boutique. Ce nul permet au leader de conserver cinq points d’avance sur Concepción et continuer sa série. Reste que l’équilibre est fragile, la meilleure défense du championnat tient mais ne dispose finalement sur aucune garantie pour avancer.
Derrière, le nouveau Colo-Colo d’Hector Tapia n’a pas plus convaincu face à Curicó Unido. Dominé, parfois chanceux comme sur la volée de Zúñiga qui a frôlé les montants d’Orión (le numéro 7 local enverra ensuite un coup franc sur l’équerre) ou sur le centre détourné de Quiroga qui s’est écrasé sur le poteau avant de rouler devant la ligne, le Cacique n’a pas montré grand-chose et semble se contenter du nul avant de jouer son avenir continental en semaine. Il faudra du temps pour se relever du départ de Guede, Colo-Colo n’en a pas. En championnat, le champion sortant se retrouve sous la menace de La Calera, très convaincante à Temuco, d’Antofagasta qui a ramené un point de La Florida face à un Audax Italiano en crise et d’O’Higgins qui s’impose à La Cisterna devant Palestino et met fin à une série de trois matchs sans victoire.
Les buts
Résultats

Classement




