Week-end décisif (ou presque) pour les Cruzados qui disputaient leur avant-dernier clásico entre géant avec la possibilité d’écarter définitivement un candidat au titre. Et de s’en rapprocher plus que jamais.
Intense, disputé, riche en émotions, le 175e clásico opposant l’Universidad Católica et Colo-Colo n’a pas déçu. Les près de13 000 spectateurs présents à San Carlos de Apoquindo ont ainsi assisté à un vrai duel entre leader, certains y verront probablement une passation de pouvoir entre le champion sortant et celui qui ressemble de plus en plus à son successeur. Le premier acte était surtout un combat, une sorte de lutte psychologique et fut marqué d’un côté par la sortie sur blessure de Cristián Álvarez et deux belles situations pour Chapa Fuenzalida, l’une sortie par Orión, l’autre manquée de quelques centimètres, de l’autre par une belle situation signée Óscar Opazo. Il allait falloir attendre le second acte pour voir le match véritablement prendre une autre dimension, gagner encore en intensité mais surtout en jeu. La Católica était mieux revenue sur le terrain, son culte de l’efficacité allait se mettre en évidence sur une faute bêtement concédée par Zaldivia sur Sebastián Sáez qui provoquait un penalty logique. Aued, patron au milieu et l’un des hommes du match, pouvait alors tromper Orión. Ce but ouvrait des espaces dans lesquels s’engouffrait un Diego Buonanotte intenable sur son côté droit. Ce dernier provoquait l’exclusion de Juan Manuel Insaurralde alors qu’il filait au but et laissait penser alors que le match était plié. Il n’en fut rien et l’autre homme clé de la saison des Cruzados allait revêtir son costume de sauveur : Matías Dituro sauvait notamment les siens devant Iván Morales (entré à la place d’un Lucas Barrios bien maladroit). Colo-Colo allait espérer un temps avant de rendre les armes. Carmona descendait Fuenzalida et était logiquement exclu, à neuf contre onze, la mission devenait impossible et il fallait s’en remettre à Orión pour que le score ne prenne pas plus d’ampleur. Le titre s’est définitivement envolé pour le Cacique qui se retrouve désormais à quinze points du leader quand il n’en reste plus que dix-huit en jeu. Ne reste désormais qu’une dernière mission pour le groupe de Tapia, tout aussi compliquée : aller chercher la qualification pour les demi-finales de la Libertadores au Brésil. Ce sera probablement sans Esteban Paredes sorti sur blessure et qui a confirmé que San Carlos de Apoquindo était une terre maudite pour lui. Du côté de la Católica cette quatorzième victoire permet aux hommes de Beñat San José de se rapprocher davantage du titre, d’autant que derrière, personne ne semble capable de suivre le rythme.
Il faut dire que les deux poursuivants directs de la UC se rencontraient quelques heures après le clásico. Du côté de l’Estadio Regional Calvo y Bascuñan, Antofagasta accueillait la U de Concepción avec d’une part la volonté de démontrer que la victoire du Monumental ne serait pas sans lendemain, d’autre part de prendre la deuxième place au général. Les Pumas de Gerardo Ameli l’ont fait avec la manière. Emmenés notamment par le duo Flores – Bello, les locaux ont outrageusement dominé la partie, se créant une multitude d’occasions avant et après l’exclusion logique d’el Chino Vitto en toute fin de premier acte. Il faudra un penalty transformé par la révélation de la saison côté Pumas, Eduard Bello, pour sceller la victoire du nouveau dauphin de la Católica, un dauphin désormais à cinq points du leader et qui n’aspire qu’à une chose : continuer de grappiller quelques points pour revenir à portée de tir et surtout s’offrir une finale pour le titre à la maison lors de la 28e journée.
Derrière le trio de tête, l’affaire parait entendue pour La Calera qui s’est inclinée face à une Universidad de Chile largement supérieure sur ce match et qui à son tour recolle à cinq point de la deuxième place et prend ses distances sur les équipes à la lutte pour une place pour la prochaine Sudamericana. Colo-Colo désormais sixième à cinq points de la U voit revenir sur lui Unión Española et surtout Huachipato, désormais revenu à trois points. Les deux dernières places en Sudamericana devraient se jouer entre ces trois équipes. En queue de classement, pendant qu’Everton n’en finit plus de remonter au classement en signant un troisième succès consécutif, la situation se tend pour Palestino, tout juste au-dessus de la zone rouge et pour Temuco, qui ne cesse de s’y enfoncer.