Plus que jamais leader d’un championnat qui lui semble promis tant sa domination est sans partage, la Católica se prépare à se rendre au Nacional pour couler davantage une U en grand danger.

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Certes le chemin à parcourir est encore long. Onze journées restent à disputer, trente-trois points sont encore en jeu, mais l’avance de la Católica est telle qu’on ne voit pas comment elle pourrait fondre sur les prochaines semaines. Cela ne se traduit pas forcément au tableau d’affichage, les victoires ne sont pas spectaculaires, mais l’équipe de Gustavo Quinteros est une machine qui tend toujours le même piège, avec la même efficacité. Dernière victime en date, Everton. Les Viñamarinos ont évidemment eu des situations, une frappe d’Arismendi, trois sauvetages exceptionnels de Dituro (face à Ramos, à Carvallo puis Orellana), mais une fois la machine en route, les hommes de Gustavo Díaz ont dû céder. La force de la Católica réside dans son jeu de transition qui passe par la force de percussion des deux hommes de couloir, Chapita Fuenzalida d’un côté, Edson Puch de l’autre, et est animé par l’essentiel Luciano Aued, homme clé dans ce processus, justement récompensé d’un but – un golazo – en tout début de deuxième acte. Et une fois devant au score, les Cruzados ne peuvent être rejoints. Oubliées les occasions de la deuxième moitié de premier acte, Everton n’a plus entrevu la moindre possibilité de menacer Dituro en deuxième période. Et le leader de prendre trois points supplémentaires qui lui permettent de conserver ses dix points d’avance.

Derrière, le Colo-Colo de Mario Salas a réenclenché la marche avant face à une triste Unión Española. Un but de la légende Esteban Paredes d’entrée de partie, le n°214 de l’histoire, une domination totale, le Tanque du Cacique aura au moins quatre situations d’inscrire le 215 qui le ramènerait à hauteur de Chamaco Valdés, un trio formé avec Costa et Bolados qui aura été une menace permanente, malgré quelques miettes laissées aux Hispanos, qui auraient pu en profiter avec plus d’adresse, Colo-Colo s’est montré convaincant et a fait taire – pour l’instant – les nombreuses critiques qui s’abattaient sur lui depuis des semaines. Et s’affirme comme le dauphin du leader.

Car dans ses pas, La Calera cale et Audax coule. Les hommes de Meneghini accueillaient une Universidad de Chile toujours sous la menace et ont vécu de drôles d’émotions. D’abord un premier acte de souffrance totale au cours de laquelle la U a contrôlé le match et s’est procurée plusieurs situations très claires de but, un coup franc d’Espinoza et surtout deux énormes occasions totalement vendangées par Marcos Riquelme. Ensuite une deuxième période de domination franche avec plusieurs situations nettes : un coup franc de Wiemberg sorte de réplique à celui d’Espinoza et deux énormes sauvetages de De Paul, d’abord sur un face à face avec Stefanelli, ensuite sur le penalty de Larrondo. Au final, le match nul est logique, tant chaque équipe a eu sa mi-temps, mais comme le veut la formule, ce résultat n’arrange personne, La Calera n’avance plus (troisième nul consécutif) et la U ne parvient pas à sortir du wagon des équipes à la lutte pour le maintien, d’autant que pendant ce temps, Antofagasta s’est imposé face à Cobresal et est donc revenu à une longueur. Autant dire que le Clásico universitario du week-end prochain s’annonce terrible.

Devant, la belle affaire est donc pour Palestino et O’Higgins. Les Celestes ont écrasé le Deportes Iquique en quarante-cinq minutes, profitant d’une défense plus que conceptuelle, alors que le Tino a réussi le gros coup de la journée lors du Clásico des colonias face à Audax. Ce match aura surtout été l’occasion de voir s’affronter à distance deux avant-centre au profil assez similaire et qui sont en train de faire mal au championnat chilien : Jeraldino côté Tanos, Passerini côté Tino. Vingt-trois ans pour le premier, vingt-cinq pour le second, deux joueurs à plus d’un mètre quatre-vingt-cinq, deux joueurs qui, par leur travail de sape, pèsent sur les défenses adverses et finissent par les faire craquer. Deux joueurs co-meilleurs buteurs du tournoi, devançant une autre tour de contrôle malheureusement partie depuis, Mauro Quiroga. Le premier s’offre un but et une passe décisive, le second un triplé, le premier de sa carrière, et offre une victoire quasi inespérée à un Tino qui a souvent souffert face à un bon Audax Italiano. Et qui se retrouve désormais à deux points du podium, à cinq de Colo-Colo son prochain adversaire.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.