Chili – Primera División 2021 : La Católica tombe, La Calera s’installe

Après plus d’un an passé sur son fauteuil de leader, l’Universidad Católica est contrainte de le céder pour au moins une semaine. Pendant ce temps, la première énorme polémique de la saison frappe la U.

Cinquante-quatre semaines que cela durait, soixante-sept minutes pour que cela prenne fin. L’Universidad Católica n’est plus leader du championnat chilien au terme de la troisième journée du Campeonato 2021. Les Cruzados de Gustavo Poyet sont tombés à El Teniente de Rancagua, là où l’Audax Italiano de Pablo Vitamina Sánchez restaient sur une série de quatre matchs sans défaite. Le premier acte a été des plus tactiques, les deux équipes pensant surtout à se neutraliser, même si les « visiteurs » auraient pu/dû ouvrir le score, se procurant une énorme occasion par Gastón Lezcano avant que Marcelino Núñez ne permette à Joaquín Muñoz de se chauffer les gants. Mais finalement, il n’y a eu guère d’émotions offensives dans une rencontre qui a fini par voir les Tanos prendre le contrôle en seconde période, sans pour autant faire grandement trembler, mais en s’appuyant surtout sur les couloirs et l’utilisation de centres dès la récupération du ballon. La tactique payait sur coup de pied arrêté Fabián Torres surgissant au deuxième poteau pour inscrire le seul but du match quelques instant après avoir trouvé la transversale sur une autre phase arrêtée. La Católica cède donc alors son fauteuil de leader à son bourreau.

Cette chute du leader n’a pas profité à Unión Española qui a enchainé une deuxième défaite de rang en offrant la victoire au promu Deportivo Melipilla par un ensemble de prestations individuelles trop justes à l’image de celle du pauvre Mario Larenas, coupable de l’horrible relance qui va entraîner l’ouverture du score des visiteurs, après d’autres ratés dans l’arrière-garde des Hispanos, avant d’être exclu en deuxième période. Melipilla inscrit même un deuxième but sur un nouveau centre que toute la défense locale laisse passer et signe la sensation de la journée. Colo-Colo n’a pas fait mieux en se tirant seul une balle dans le pied, d’abord en concédant un penalty d’entrée de partie, ensuite en devant jouer en infériorité numérique pendant près de soixante-dix minutes, Matías Zaldivia voyant rouge moins de dix minutes après l’égalisation colocolina et Brayan Cortés se montrant peu inspiré sur le but de la victoire d’O’Higgins en fin de partie.

Celui qui en profite et prend ce fauteuil de leader se nomme Unión La Calera. Une semaine après avoir pris le meilleur sur Unión Española, les Cementeros ont remporté la bataille des penalties à Valparaiso face aux Wanderers. Gonzalo Castellani a ouvert le score pour les visiteurs des onze mètres dès la sixième minute, ces derniers ont alors pris le contrôle de la partie avant de voir le Decano se ressaisir et revenir au score. Le futur leader gâchait ensuite une occasion de rentrer aux vestiaires en tête, Castellani envoyant son penalty sur le poteau de Viana avant que Wiemberg ne manque le cadre sur le rebond, mais allaient y parvenir à l’entrée du dernier quart d’heure des pieds du Mago Valdivia, toujours sur penalty. On pensait alors voir les Caleranos filer vers la victoire mais la fin de match était clairement en faveur des hommes de Ronald Fuentes qui malheureusement pour eux allaient voir Alexis Martín Arias sortir un dernier penalty, celui du nul à la 90^e, devant Marco Medel. Victoire dans la souffrance donc, mais première place pour La Calera qui accueillera son co-leader Audax Italiano lors de la prochaine journée.

Ailleurs, retenons le nul concédé par Palestino à la Cisterna alors que le Tino a joué plus de soixante-quinze minutes en supériorité et concédé l’égalisation sur le fil face à Everton, la première victoire depuis son retour dans l’élite de Ñublense, arrachée dans les derniers instants. Impossible enfin de ne pas évoquer l’immense polémique du week-end qui a eu lieu entre Universidad de Chile et La Serena. Si dans le jeu les hommes d’un Rafael Dudamel, dont les jours sont comptés à la tête des Azules, ont parfois souffert, notamment face aux papys Chupete Suazo et Mati Fernández, ils auraient dû s’imposer. Auraient dû car l’arbitre de la rencontre, Ángelo Hermosilla, en a décidé autrement de manière totalement folle. 87^e minute, coup franc plein axe dans la demi-lune pour les universitaires. L’arbitre peine à placer le mur mais finalement donne le coup de sifflet, Mario Sandoval envoie un missile qui semble alors offrir la victoire aux locaux, leur première dans le tournoi. Mais le juge de la rencontre a décidé d’annuler le but, ordonnant que l’on retire le coup franc. C’est ici que tout se complique. À l’issue de la rencontre, les joueurs ont ainsi indiqué que l’arbitre n’avait pas sifflé sur la première tentative, alors que tout le stade l’avait entendu. Dans les heures qui ont suivi la polémique, la commission de l’arbitrage a publié une vidéo expliquant que la raison venait du fait que les joueurs de la U présents devant le mur de La Serena n’étaient pas à un mètre de distance, donnant donc une nouvelle explication. Sauf que là aussi, la U a répliqué, publiant une vidéo dans laquelle on voit clairement Ángelo Hermosilla tracer la ligne derrière laquelle doit se placer le mur des locaux puis la ligne devant celle devant être respectée par les visiteurs. Ces derniers sont alors bien sur leur ligne quand le mur de La Serena avance avant l’exécution du coup franc.

Résultats

Unión Española 0 – 2 Melipilla

Audax Italiano 1 – 0 Universidad Católica

La Serena 0 – 0 Universidad de Chile

Santiago Wanderers 1 – 2 Unión La Calera

Colo-Colo 1 – 2 O'Higgins

Ñublense 3 – 1 Cobresal

Palestino 1 – 1 Everton

Curicó Unido 1 – 1 Deportivo Antofagasta

Classement

Nicolas Cougot

Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.