Une semaine avant l’Argentine, la Colombie s’offrait sa semaine la plus chaude du tournoi, celle des clásicos. Elle aura permis à Medellín de se rapprocher de la tête.

Ne pas laisser le moindre centimètre. Dans un Atanasio Girardot prêt à entrer en fusion, les deux grands rivaux de Medellín, le DIM et l’Atlético Nacional n’avaient semble-t-il pas la moindre intention de laisser leur adversaire s’exprimer. D’autant que l’enjeu était de taille pour ce 302ème Clásico paisa : la victoire permettrait de pour le DIM de doubler son rival et revenir à trois points du leader, pour les Verdolagas de lâcher le Poderoso et rester à un point de l’Alianza Petrolera qui, en s’imposant sur le terrain de la lanterne rouge Cúcuta s’était assuré de conserver son fauteuil de leader. Conséquence, le premier acte était une partie d’échec qui ne générait que peu d’occasions de s’enflammer. Dès le retour des vestiaires, un exploit solitaire de Cristian Marugo débloquait la situation. Mené au score, l’Atlético Nacional allait alors chercher à revenir, ouvrant le jeu et s’exposant aux contres emmenés par Marrugo, Hechalar et autres Arias. Mais faute de mire parfaitement réglée, le DIgM ne breakera pas, passant à deux doigts de se faire égaliser sur une tête de Jefferson Duque magnifiquement claquée par David González, seule véritablement occasion de bien pâles Verdolagas. Medellín s’impose pour la première fois depuis 6 clásicos et est le grand gagnant du week-end.

Car dans l’autre grand clásico du pays, le Clásico Bogotano, Santa Fe n’est pas parvenu à prendre le meilleur sur son grand ennemi Millonarios sur le banc desquels Rubén Israel faisait ses grands débuts. Pourtant, les Cardenales ont tout tenté. D’entrée de match, une mine de Roa annonçait la couleur, le Leon entendait bien marquer son territoire. Malheureusement, ni Anchico, ni Morelo, ni Otalvaro ne réussissaient à ouvrir le score, butant sur un énorme Vikonis. Le scénario restait identique en seconde période à la différence que les minutes défilant, Millonarios se procurait des occasions comme celle, dite immanquable, pour Robayo qui, seul face au but quasi-vide, manquait le cadre. Il faudra deux penalties pour déflorer la marque. Un premier transformé par Morelo à cinq minutes de la fin, un second, œuvre d’Insúa au bout des arrêts de jeu. Santa Fe et Millonarios se quittent dos à dos et restent ainsi à leur place respective au général, manquant tous deux de se rapprocher.

L’autre manqué est pour Junior. Opposé à Uniautónoma pour le plus récent des Clásicos barranquilleros, le Tiburón s’est fait piéger à deux reprises, d’entrée de partie et d’entrée de seconde période, à chaque fois par Pablo Rojas. Conséquence, malgré sa domination nette et sans partage, Junior s’est incliné pour la première fois de l’histoire en Liga Águila face à son rival local et rate ainsi l’opportunité de revenir sur le top 3, mettant ainsi fin à une série de quatre matchs sans défaite. A noter enfin le retour de la bombe Tolima. Les Pijaos gagnent leur clásico, celui du 'Tolima Grande' face à Huila, enchaînant une quatrième victoire de rang qui les ramène dans le top 8, à huit point du leader sur lequel ils ont trois matchs de retard.

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.