On connait déjà le premier qualifié pour les quarts de finale de la Liga Águila I 2017. Après seulement douze matches (et un match en moins sur les autres), l'Atletico Nacional a validé son billet. De son côté Millos continue de sombrer.
Malade en Copa Libertadores, trois défaites en trois matches (lire Copa Libertadores 2017 : le champion au bord du précipice), l'Atlético Nacional se soigne avec le championnat domestique. Après douze matches, un de retard face à Junior, le billet pour les quarts de finale est déjà dans la poche. Avec une équipe mixte, les titulaires étant arrivés très tôt en Argentine pour préparer au mieux le premier match de la dernière chance en Libertadores face à Estudiantes, les joueurs de Redin se sont imposés 2-0 à la maison face à Envigado. Score flatteur pour l'équipe verdolaga qui a souffert face aux naranjas. Arley Rodríguez a ouvert le score rapidement pour les locaux d'un bon vieux pointu du pied droit à l'entrée de la surface. Et le néo international colombien Mateus Uribe a fait le break juste avant la mi-temps. Une belle volée croisée dans le style Chris Waddle face au Milan en quart de finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champion en 1991 (souvenir qui parlera surement aux supporters de l'OM). Voilà les deux seuls tirs cadrés du Nacional dans ce match, signe que la partie n'a pas été facile. Sans un excellent Christián Vargas, troisième gardien habituellement, les joueurs de la banlieue de Medellín auraient pu repartir avec au moins un point. Yuber Asprilla, Brayan Rovira ou encore Camilo Velásquez se sont cassés les dents sur la muraille du Nacional. Avec quatorze points d'avance sur le 9e et toujours invaincu, le Nacional peut voir venir, au moins en Liga Águila.
L'autre malade de la Copa Libertadores, le DIM, s'est lui aussi repris. En voyage en banlieue pour affronter Rionegro, les hommes de Luis Zubeldía ont gagné sans briller non plus. Comme souvent dans ce genre de match, il faut un exploit individuel ou un coup de pied arrêté pour débloquer la situation. Ici ça a été la deuxième solution grâce à un coup-franc de Juan Fernando Quintero. Vous l'aurez compris, les bonnes nouvelles pour le DIM sont venues de l'extérieur du terrain. Plus précisément du FC Infirmerie qui a transféré tous ces joueurs clés, ou presque, puisqu'en plus de Quintero, Leonardo Castro a fait son retour sur les pelouses. L'avant-centre qui s'était fait les croisés en août dernier est entré face à Emelec en milieu de semaine avant d'être titulaire pour cette rencontre. Ses sensations semblent être encore loin mais ce sont deux excellentes nouvelles pour le club qui peut espérer des lendemains meilleurs sur la scène continentale notamment. Cette bien triste victoire lui met également un pied en quart de finale. Du côté de Rionegro, cette défaite a scellé le sort de Néstor Otero, désormais ex-entraineur. Logique puisque le club n'a presque aucune chance de se qualifier et affiche surtout un niveau de jeu très très faible.
Le malade qui ne guérit pas, c'est Millonarios. Le club de Bogotá a encore perdu et enchaine un cinquième match sans victoire. Cette fois c'est le Deportivo Pasto qui s'est défait de Millos. Los volcánicos se sont imposés 2-1 à la maison grâce à un doublé de Yesus Cabrera, dont un deuxième but magnifique avec un petit ballon piqué qui a trompé Ramiro Sánchez. Si los azules ont fait une bonne prestation et ont même manqué de réussite en début de match avec une frappe sur la barre d'Elíser Quiñones, il y a de quoi s'inquiéter. Éjecté des 8, Russo peine à trouver la solution dès qu'il n'est pas au Campín. Win Sport, la chaîne de télévision locale a même sorti des chiffres accablants pour lui. En sept déplacements, l'entraineur argentin n'en a gagné aucun (cinq défaites et deux nuls et seulement trois buts marqués). C'est tout simplement le pire ratio pour un entraineur de Millonarios depuis cinq ans et le dernier titre obtenu sous la tutelle d'Hernán Torres (l'actuel coach de l'América). Avec quatre déplacements sur les sept derniers matches (face à Envigado, Once Caldas, Tigres et au Deportivo Cali), les supporters embajadores peuvent avoir des sueurs froides. Surtout que Millos ne s'est pas imposé à Cali depuis 2009 et à Envigado depuis 2014. Pour la première fois depuis la Liga Águila II 2015, Millonarios pourrait manquer les quarts.
Moins de difficultés pour l'autre club de la capitale, Santa Fe. Comme souvent le club cardinale s'est appuyé sur Jonatan Gómez pour s'imposer à la maison face à Bucaramanga sur la plus petite des marges. Omniprésent et à l'origine de toutes les actions dangereuses, surtout en première période, c'est lui aussi en fin de match qui a converti le pénalty obtenu par Damir Ceter, le jeune joueur à suivre cette saison.
Le match WTF du week-end s'est déroulé à Cali, où l'América recevait l'Once Caldas. Au terme d'une première période totalement dominée avec un doublé pour Cristian Martínez Borja et pour Santiago Silva, l'América a complètement craqué par la suite et s'est fait peur en laissant le club de Manizales revenir à 4-2. Le match pour faire dodo ce week-end était au Techo. Pour l'autre Clásico de Bogotá entre La Equidad et Tigres. Deux occasions dans les cinq premières minutes histoire de nous mettre l'eau à la bouche et puis rien. Le vide footballistique. Au final un bon vieux 0-0 qui n'arrange personne et surtout pas Tigres qui est à la lutte pour ne pas descendre. Avec un match capital face à Jaguares dans le match des félins pour la prochaine journée. En cas de mauvais résultat, Tigres devra faire une deuxième partie de saison du feu de Dieu pour se sauver.
Dans le reste de la journée, Jaguares s'est défait de la bien triste équipe de Cortuluá qui est dernière au classement, mais assez loin de la descente grâce à sa demi-saison exceptionnelle avec Miguel Borja en pointe lors de la Liga Águila I 2016. Tolima et le Deportivo Cali, deux équipes en convalescence, nous ont offert un beau spectacle à Ibagué. Pas de vainqueur mais un 2-2 agréable qui n'arrange pas le club Vinotinto qui est loin des 8. La surprise de la journée est venue de Barrancabermeja où l'Alianza Petrolera s'est inclinée face à Huila, pourtant peu à l'aise en déplacement. Un seul but a suffi au bonheur du club de Neiva. Enfin, Junior ne répond toujours pas. Pourtant dans un contexte favorable avec la réception de Patriotas, une équipe habituée à jouer en altitude et qui est donc peu à l'aise dans la chaleur de Barranquilla et malgré une domination de l'équipe Tiburón, Junior n'a pas trouvé la faille et s'enfonce dans la crise.
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