Après le Nacional il y a une semaine, le Deportivo Independiente Medellín a validé sa présence en quart de finale au terme d'un match fou face à Tolima. Sinon événement, pour la première fois de la saison, Millonarios s'est imposé à l'extérieur.
Un match de fou au moment où on ne s'y attendait. Dimanche soir. Une équipe mixte avant le déplacement au Pérou mercredi en Libertadores. Un Atanasio Girardot à moitié rempli. En face une équipe pas folichonne. Et pourtant on a assisté à un match de qualité entre le DIM et le Deportes Tolima pour clôturer cette quatorzième journée de la Liga Águila (je vais peut-être arrêter de citer des bières) I 2017. Avec en prime le plus beau but et le but le plus grotesque de la saison. Du haut de ses 35 ans et son rôle habituel de remplaçant, Nelson Ramos, gardien historique de Millonarios (avec qui il a été champion) a rapidement donné le ton en sortant un arrêt de félin dès la première minute. Plus pressant, c'est donc logiquement que l'équipe vinotinto (ouais comme le Venezuela sauf qu'ils ont un maillot rempli de pub) a ouvert le score grâce à Cléider Alzate qui a poussé le ballon dans le but vide après un débordement d'Ángelo Rodríguez. Poussif, le DIM est revenu grâce à un but exceptionnel. Juan David Valencia a enchaîné sombrero – petit pont – crochet avant d'envoyer un missile croisé dans le petit filet. Si c'était Messi ou Cristiano Ronaldo ça ferait le tour du monde avec un paluchage généralisé. Le problème, c'est que quinze minutes plus tard, cette même équipe s'est mis le but le plus « chimbo » (qu'on peut traduire par ridicule) de la saison. Sur un centre freiné par le portier paisa, Luis Tipton a voulu dégager le ballon qui filait tout doucement vers le but … dans son propre défenseur Jorge Arias. Menés, les joueurs de Zubeldia ont sorti la tête après le repos. Peu après l'heure de jeu, Juan David Valencia, intenable a obtenu un pénalty. Sentence transformée par Mauricio Molina, capitaine d'un soir, ex-joueur du FC Seoul (prononcer saoul en coréen) et légende là-bas. Alors qu'on se dirigeait vers un score de parité logique, Cristian Nazarit s'est élevé plus haut que tout le monde sur corner. Le premier but de la saison de l'ancien attaquant du Deportivo Pasto, passé par le Japon (décidément en Colombie on aime l'Asie) permet au club poderoso de rejoindre son voisin dans le club des qualifiés pour les quarts de finale.
Un club que Millos a rejoint provisoirement ce week-end. La semaine dernière, on parlait de l'incapacité pour le club de Bogotá de gagner en dehors de la capitale, on a été entendu. Face à Envigado (le club formateur de James), Millonarios n'a pas fait un grand match, notamment en première période mais l'essentiel est là. Pour la première fois depuis novembre 2016 et une victoire face à Huila, los azules se sont imposés hors de leur base. Mené au score sur un but un peu gag (c'était la journée), un centre de Joseph Cox repoussé par le gardien sur le talon de Pedro Franco pour permettre à Camilo Velázquez d'ouvrir le score. Au retour des vestiaires, deux têtes salvatrices ont remis les joueurs de Russo dans les bons rails. Sur une merveille de centre de Maximiliano Núñez, Duvier Riascos a égalisé. Puis à l'affut après une frappe mal repoussée Ayron del Valle a scellé le sort de la rencontre. But entaché d'une position de hors-jeu. Ces trois points permettent à l'équipe embajador de se placer à la huitième place et donc de se replacer dans la course à la qualification.
Huitième place qui a échappé à Santa Fe. Le champion en titre qui a été tenu en échec par Santos en Libertadores en milieu de semaine (malgré un match énorme, non je déconne c'était nul) recevait Rionegro. Dimanche à 17h30 un match entre deux équipes qui ne sont pas les équipes les plus agréables à regarder. On pensait donc sérieusement s'ennuyer. Que neni. Après moins de quatre minutes, suite à un cadeau de Leyvin Balanta, Alexander Sánchez a ouvert le score pour les visiteurs. Un but dans les cinq premières minutes entre deux équipes qui mettent pas un pied devant l'autre, je vous l'avoue, je n'étais pas prêt. Bousculés, les joueurs de Costas sont revenus dans le match petit à petit et auraient dû bénéficier d'un pénalty. Sur un centre un joueur de Rionegro s'est jeté et a contré le ballon de la main. Si son corps était en dehors de la surface, sa main était belle et bien dans les seize mètres. Nolberto Ararat, l'arbitre de la rencontre (je ne déconne pas c'est vraiment son nom) a d'abord sifflé pénalty avant d'être déjugé (à tort) par son assistant. Partie remise puisque sept minutes plus tard, Kevin Salazar est tombé, tout seul, dans la surface. Comme une compensation, l'homme en jaune a cette fois indiqué le point de pénalty. Leyvin Balanta ne s'est pas fait prié pour remettre les deux équipes à égalité. Mieux dans le deuxième acte, les coéquipiers d'Omar Pérez ont pris l'avantage à un quart d'heure de la fin. L'éternel capitaine cardinale a déposé un coup franc au deuxième poteau pour Damir Ceter. Le prometteur attaquant colombien a enfin ouvert son compteur. But où on a pu voir un quintuple hors-jeu quand même. Satisfait de ce résultat provisoire, le champion en titre a reculé progressivement. Logiquement la punition est arrivée à moins de vingt secondes de la fin du temps additionnel. Roque Caballero a profité d'un ballon qui trainait dans la surface pour offrir un point inespéré à son équipe. Équipe qui est toujours à la recherche d'un entraineur après le départ de Nelson Otero.
Le leader, l'Atlético Nacional a encore gagné, sa septième victoire consécutive. Cette fois c'est Huila qui en a fait les frais. Il n'a pas fallu grand-chose pour que l'équipe mixte alignée par Rueda prenne les commandes de la rencontre. Une balle perdue et Arley Rodríguez qui trainait par là. Pour le reste repassez parce que comme la semaine dernière, le Nacional aurait pu ou dû au moins partager les points. Les joueurs de Neiva ont trouvé la barre sur coup-franc et Bonilla a sorti trois grosses parades. Victoire une nouvelle fois dans la douleur pour l'équipe verdolaga qui continue sa route sans tomber.
Dans les matches importantissimes du week-end pour le maintien, Tigres et l'América ont fait la bonne opération. Dans le match des félins, Tigres a battu Jaguares au Techo, avec notamment le premier but de la saison en championnat de Carpintero, qui a donc pris le poteau et mimé de se donner des coups de tête. L'équipe de Bodmer a cependant dû attendre les ultimes minutes pour s'imposer grâce à un pénalty de Jorge Lozano. À noter le coup-franc surpuissant de Cristian Restrepo pour les visiteurs qui a trouvé la lulu adverse d'un bon 30 mètres. L'América lui s'est imposé sur la plus petite des marges face à Cortuluá. À l'affut suite à un coup-franc sur le poteau, le meilleur buteur de cette Liga, Cristian Martínez Borja a permis à son équipe de prendre trois points importants avant le match capital face à Tigres en fin de semaine.
Dans le reste de la journée, Junior s'est encore sabordé sur la pelouse du Deportivo Cali. Après un début de match catastrophique et deux buts encaissés dans les vingt premières minutes, l'équipe Tiburón est parvenue à faire son retard juste avant la mi-temps et se donner de l'espoir. Illusion puisque moins de trente secondes après la reprise, Cali prenait le large définitivement. Entre face à face raté, débuts de période loupés et un manque d'amour propre cette équipe de Junior est à la dérive totale et va manquer pour la deuxième fois consécutivement les quarts. Incompréhensible. Dans les matches de ventre mou du week-end, pas de vainqueur entre Patriotas et La Equidad. L'ancien de Patriotas, aujourd'hui en vert, Diego Álvarez a ouvert le score sur pénalty pour les visiteurs. Uvaldo Luna a égalisé juste avant la mi-temps. Score juste dans ce match emballant où chaque équipe aurait pu l'emporter avec un peu plus de réalisme. Les deux équipes peuvent néanmoins espérer décrocher un billet dans les huit. Ce n'est pas le cas pour le Once Caldas, encore battu sur sa pelouse face à l'Alianza Petrolera. Piégés en fin de première période et juste avant le temps additionnel, les joueurs de Manizales continuent leur parcours quelconque. Enfin, la belle surprise de cette première phrase, le Deportivo Pasto, a craqué sur le terrain de Bucaramanga. L'entraineur et le capitaine de l'équipe pastoso qui faisait leur retour en terre santandereana, où ils évoluaient la saison passée n'ont pas réussi à jouer un mauvais tour à leur ex-employeur. Un but de Jhon Pajoy a suffi au bonheur de l'équipe leopardo.
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Classement



