Alors qu’il ne reste plus que sept journées à disputer, le trio de tête semble de détacher mais l’élite colombienne a choisi de rester bien compacte. Il faudra ainsi se battre jusqu’au bout.
Ce n’est un secret pour personne, l’Independiente Santa Fe n’est pas là pour briller, il se contente de gagner. Leaders, les Cardenales ont ainsi poursuivi leur marche en avant lors des deux journées qu’ils ont disputées en six jours après leur élimination en Sudamericana. Et si le Deportivo Pasto a été écarté (non sans mal, mais Santa Fe en a l’habitude), le deuxième coup d’arrêt du tournoi est venu lors du déplacement sur le terrain de l’Atlético Bucaramanga. Les Leopardos ont pris l’initiative assez rapidement dans le match et se sont procuré la première occasion dès la sixième minute, Sergio Romero perdant son duel face à Leandro Castellanos, puis John Pérez butant à son tour sur le portier des Cardenales. Ceux-ci n’avaient rien montré, sur leur premier contre, ils ouvraient le score, Javier López servait Anderson Plata qui trouvait Yamilson Rivera pour le 1-0. O pensait alors que le classique piège de Santa Fe allait se refermer sur Bucaramanga, d’autant que si les Leopardos continuaient d’appuyer, au retour des vestiaires, Santa Fe mettait un peu plus de pression pour tenter de tuer la partie. Faute d’y parvenir, les leaders allaient craquer. Arizala égalisait à 20 minutes de la fin, Bucaramanga appuyait alors de nouveau et était récompensé en toute fin de partie sur une frappe de Jhony Cano. Santa Fe tombait ainsi pour la première fois depuis mi-août, jusqu’ici sa seule défaite en championnat.
La chute du leader pourrait profiter à ses poursuivants. À la condition que ceux-ci sachent se montrer régulier. L’Atlético Nacional a ainsi manqué une occasion de revenir à hauteur du leader (en comptant un match de plus). Les Verdolagas ont ainsi réussi à retourner le choc face à Millonarios, les hommes de Lillo ont été inquiétés par la volonté des bogotanos de générer du danger en appuyant notamment sur les côtés, par Jair Palacios à droite et Jáder Valencia à gauche, et par l’impuissance du duo Jeison Lucumí – Macnelly Tores au milieu. Pourtant, lorsque Maxi Núñez ouvrait le score en faveur des visiteurs, leur joie était de courte durée, Matías de los Santos commettant une faute sur Dayro Moreno qui offrait un penalty aux locaux que le tolimense transformait. Les Embjadores reprenaient les devants d’entrée de second acte, Ayron del Valle marquant dès le retour des vestiaires, le Nacional paraissait ensuite quelque peu emprunté mais allait retourner le match. Entré en jeu à la pause, Andrés Renteria égalisait à 20 minutes de la fin, Dayro Moreno allait surgir de nouveau dans les arrêts de jeu pour offrir la victoire aux siens. En inscrivant le huitième des 35 buts encaissé dans les arrêts de jeu depuis l’arrivée de Russo, Millonarios a perdu 3 points. Pire, le technicien argentin n’a toujours pas battu un grand avec les Embajadores.
Alors certes, les Verdolagas ont ensuite écarté Envigado et Cortuluá et restent ainsi au contact de Santa Fe, mais l’Atlético Nacional ne convainc pas totalement, à l’image de la défaite concédée à Pasto. L’autre danger se nomme Junior qui pointe à six longueurs de Santa Fe (avec un match de retard). Le Tiburón n’a disputé qu’un seul match de championnat ces trois dernières semaines (une éternité au pays) en raison de ses échéances continentales et l’a célébré par un succès facile face à Tigres. Junior est donc toujours juste devant Millonarios qui s’accroche comme il peut mais reste menacé plus que jamais par une meute importante. Avec 22 points, les bogotanos n’ont en effet que trois longueurs d’avance sur l’América Cali, treizième, et vont devoir lutter jusqu’au bout pour les cuandrangulares, lutte qui concerne quasiment toutes les équipes de l’élite colombienne tant tout est encore resserré.
Elle animera les sept dernières journées avec celle du maintien qui ne concerne que cinq équipes. Si la Liga se terminait aujourd’hui, América et Tigres seraient dans la charrette après les bons résultats enchaînés par les Jaguares et Cortuluá. Mais tout reste aussi extrêmement serré
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