Dernière journée de la phase régulière et l’énorme affiche opposait les deux grands de Medellín, l’Atlético Nacional et Independiente. L’occasion pour LO de se plonger dans cette folle ambiance.
Le 313e Clásico Paisa se déroulait ce samedi 18 novembre sous un temps pluvieux et même sous quelques éclairs. Avant de parler du match, je me devais de vous parler de la situation à l’extérieur du stade ainsi que de l’avant match.
Je me trouve alors dans un barrio proche du stade pour jouer au football avec des joueurs locaux et tout le monde ne parle que de ce match. Des camisetas du Nacional aux maisons décorées avec l’éternel drapeau vert et blanc tout autour de la cancha, on est déjà dans l’ambiance du Clásico et l’on peut dire que le Nacional pourra compter sur de nombreux soutiens pendant ce match primordial pour son concurrent s’il veut se qualifier pour les cuadrangulares.

Le match commence à 15h30 et je suis devant le stade Atanasio Girardot une heure avant pour être sûr de rentrer à temps et découvrir l’ambiance avec le duel annoncé entre les deux barras bravas. Je ne serai pas déçu. Dès la file avant la sécurité on sent déjà la nervosité ambiante entre les fans des deux équipes qui cherchent à être les premiers à rentrer dans l’enceinte alors que la pluie qui fait son apparation. De minute en minute, le ton monte entre les supporters et ceux qui essayent de passer devant toute le monde avec des ‘’fila fila!!’’ (La file, la file!!). Apres 30 minutes d’attente je suis enfin dans l’enceinte du stade et m’apprête à rentrer dans ‘’l’arène’’. Quelques bruits de supporters impatients de rentrer dans le stade parviennent à mes oreilles alors que mes yeux prennent un tourbillon de couleurs dans un stade chauffé à blanc malgré la pluie.
Dès l’entame du match, on sent un Nacional sûr de lui face à un DIM qui, pendant tout le match, jouera en contre et comptera sur le talent de son numéro 10, un certain Juan Fernando Quintero, pour générer du danger. On a alors droit à un match avec beaucoup d’intensité à défaut de jeu, sans doute aussi à cause de la pluie qui n’arrêtera pas de tomber pendant les 45 premières minutes du match. Dans les tribunes du début à la fin, on aura eu le droit à un spectacle magnifique de couleurs entre le vert et blanc du Nacional (70% du stade) d’un cote et de l’autre le rouge et bleu du DIM. Malgré une ambiance électrique, plusieurs parties du stade dont la tribune dans laquelle j’étais (oriental alta) voient les supporters des deux équipes se mélanger sans violence (LFP, si tu nous lis).
Malgré un 0-0 à la mi-temps, on aura eu le droit à de belles actions avec notamment un poteau sur une contre-attaque de la part du DIM qui aura pu compter tout le match sur un public en feu. En deuxième période, et malgré une qualification déjà acquise pour les cuandragulares de la Ligua Águila, le Nacional a pressé grâce notamment à ses latéraux et a cherché à remporter ce Clásico (125 victoires pour le Nacional contre 90 victoires pour le DIM au coup d’envoi) et a failli à plusieurs reprises y parvenir (un poteau et un sauvetage sur la ligne du DIM). Mais malgré cinq dernières minutes à l’avantage du Nacional, les deux équipes se sépareront sur un résultat nul qui élimine le DIM pour la suite de la compétition. Pour les Verdolagas en revanche, la qualification est assurée, le seul point noir de la soirée restera l’expulsion du solide Dayro Moreno à la fin du temps additionnel. Son absence pourrait peser en cuadrangulares.

Rodolphe Wilhelm à Medellín pour Lucarne Opposée


