Quart de final retour du championnat colombien. Après un triste 0-0 au match aller, Santa Fe a infligé une correction à Jaguares (4-1). Un an après son sacre de 2016, le club de la capitale est de nouveau porté par des vents favorables.
Les supporters de Santa Fe semblaient s'être fait une raison. Sevrés de beau jeu, ils se contentaient de la solidité retrouvée de leur équipe après le fiasco du tournoi d'ouverture. À la barre, l'entraineur uruguayen Gregorio Pérez, ne cessait d'assumer le cap du "jouer moche mais efficace" qui a notamment permis à Santa Fe d'infliger une bourrasque au "Cha-Téo", le 21 octobre, lors d'un Junior-Santa Fe dominé de bout en bout par les locaux, mais conclu sur le score de 1-0 pour les visiteurs. Si la politique du seul contre tous a permis aux joueurs et aux fans de tenir bon face aux vagues de critiques et aux vents contraires, il en faudrait davantage pour remplir le Campín, un soir de pluie. C'est donc une nouvelle fois accompagné de sa dizaine de milliers de fidèles que les joueurs de Pérez ont disputé leur quart de final retour contre Jaguares. Equipés de parka et de bonnets, ceux-ci ont bien fait de tenir bon, car cette fois-ci el León est venu les mains chargées de cadeaux. Après un match enthousiasmant, les joueurs de la capitale pourraient bien compter sur des prompts renforts en tribune afin d'arriver à bon port pour les fêtes.
El León montre les dents
Toujours alignée en 4-3-3, l'équipe cardenal présente un changement par ligne par rapport au match aller. Sur le côté gauche de l'attaque John Pajoy occupe la place de Juan-David, au milieu Yeison Gordillo, expulsé lors du match aller, laisse sa place à Sebastián Salazar, tandis qu'en défense, l'entraineur uruguayen se voit contraint d'aligner Héctor Urrego en lieu et place de Javier Lopez, suspendu 8 matchs après un assassinat sur Juan Sebastián Villota los du match aller. Régulièrement moqué pour sa maladresse, Urrego est pas loin de couter l'ouverture du score à son équipe sur une glissade après à peine trois minutes de jeu. 10 minutes plus tard, le maillon faible endosse toutefois la tenue du héros en ouvrant le score de la tête sur un corner de Pajoy. Le signe avant-coureur d'une soirée folle.
L'ouverture du score de Santa Fe permet d'emballer définitivement le match. Grace aux jambes de feu de ses ailiers Anderson Plata et John Pajoy, l'équipe cardenal fait planer un danger permanent sur les cages de Sebastián López. En face, l'équipe visiteuse, se montre également dangereuse par à-coups mais pêche dans la dernière passe. Ce n'est donc qu'en raison de l'absence de réalisme que les deux équipes rejoignent les vestiaires sur le score de 1-0. En deuxième mi-temps, le match redémarre sur le même rythme et après quelques opportunités vendangées, Santa Fe double la mise à la 54e minute, grâce à une magnifique tête lobée de Wilson Morelo, depuis l'extérieure de la surface de réparation.
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— Nancy VelandiaArdila (@Nanvel) 1 décembre 2017
Alors que l'on pense Santa Fe à l'abri, dix minutes plus tard, Darwin Lopes, parfaitement servi dans la profondeur, parvient à passer entre les mailles du filet pour remettre l'équipe de Monteria à flot d'un piqué subtile par-dessus le gardien international de Santa Fe Leandro Castellanos.
Saint Omar
Douché par la réduction du score de Jaguares, le Campín aura douté pendant une demi-heure avant que Juan-David Valencia n'inscrive le troisième but pour Santa Fe, seulement deux minutes après son entrée en jeu (84e). Après les trois buts inscrit de la tête, le quatrième de Santa Fe est venu d'un plat du pied d'Omar Pérez, le divin chauve de Santa Fe (86e). Tout comme pour Valencia, il lui aura suffi de deux minutes de jeu pour inscrire un but. Mais avant de se faire remarquer sur la pelouse et de faire chavirer le Campín, Omar Pérez avait déjà fait l'objet de deux hommages à la dixième minute de chaque mi-temps. 10 pour le numéro de maillot de l'idole, mais aussi pour la dixième étoile qui hante les rêves des Albis-Rojos. À l'initiative de ce mouvement, la Guardia Albirroja a également déployé une banderole destinée à conjurer le possible départ de l'argentin. En attendant de fixer le sort de sa figure de proue, le club de Santa Fe se retrouve de nouveau en pleine lumière, prêt à pisser sur la concurrence.

