La cadence s'accélère en Liga Aguila. Deux journées en semaine (sauf pour les équipes concernées par les Coupes continentales) et une seule équipe a fait le plein, le DIM.
C'est le symbole de cette équipe. Il avait du mal à retrouver son niveau, celui qui lui avait permis de décrocher le titre de champion pour le premier semestre de 2016, juste avant sa rupture des ligaments croisés. Cette saison Leonardo Castro semble bien avoir retrouvé toutes ses sensations. Et toute son efficacité. En milieu de semaine, c'est lui qui a marqué le seul but du match pour permettre à son équipe de venir à bout de Millonarios. Avec notamment un déplacement parfait pour ne pas se mettre hors-jeu. Samedi soir face au Deportivo Cali, il a fait mieux. Malmené et mené, comme ses partenaires, par une bonne équipe de Cali, on y reviendra, il a d'abord sonné la révolte grâce à une remise parfaite pour Caiceido pour l'égalisation avant de donner la victoire à son équipe en fin de match. Avec un maximum de réussite puisque son tir un peu raté a touché ses deux jambes. En quatre matches ça fait donc deux buts et deux passes décisives pour lui. C'est à dire qu'il est impliqué sur la moitié des buts de son équipe (huit au total, meilleure attaque). Ce retour en (grande) forme s'il venait à s'installer sur la durée pourrait faire du DIM le plus sérieux outsider dans la course au titre. Avec 12 points sur 12 possibles, Ismael Rescalvo réalise son meilleur départ en tant que coach. Que des bonnes nouvelles donc pour le club qui s'était complètement loupé sur le dernier semestre. De son côté le Deportivo Cali est en voie de guérison. Facile vainqueurs d'un bien pâle Boyacá Chicó en milieu de semaine, los Azucareros auraient pu revenir plus heureux de leur voyage en Antioquia. Avec une surprise au coup d'envoi puisque l'habituel latéral droit Didier Delgado occupait une inhabituelle place d'ailier droit dans le 4-2-3-1. Stratégie presque payante puisqu'ils ont montré de belles choses dans le premier acte et menaient même logiquement au score. Dangereux et surtout bien appliqués, ils ont bien étouffé Andrés Ricaurte la plaque tournante au milieu du DIM. Avec un peu de réussite ils seraient même rentrés au vestiaire avec une avance un peu plus importante. Dommage qu'ils se soient complètement écroulés après le repos. En tout cas on demande à revoir cette équipe face à un gros. Ça tombe bien, la prochaine journée ils reçoivent Millonarios.
Justement le dernier champion et vainqueur de la Superliga recevait l'Atlético Nacional après s'être donc incliné contre son voisin de Medellín en milieu de semaine. L'équipe verdolaga arrivait elle aussi avec la volonté de se racheter après s'être assez logiquement inclinée sur la pelouse de Patriotas en semaine. Dans un Campín bien rempli pour cette affiche gala les deux équipes nous ont néanmoins offert un spectacle un peu triste. Et si certains ont découvert le gardien vénézuélien lors des derniers matches de qualification de sa sélection, sachez qu'il est bien arrivé en Colombie. Arrivé pendant l'intersaison dans la capitale colombienne, Wuilker Fariñez monte en puissance. Hier il a clairement été l'homme du match. À son actif quatre parades de grande classe et un pénalty (vraiment mal tiré) arrêté. Il n'a rien pu faire en revanche en fin de match sur la tête d'Andrés Rentería qui a permis à l'Atlético Nacional d'égaliser en fin de match. Égaliser parce que sur une de ses rares incursion, Felipe Aguilar a accroché inutilement Ayron del Valle dans la surface. Pénalty transformé par Juan Domínguez. Los Embajadores ont peiné, la faute notamment à une moitié du match jouée en infériorité numérique après l'exclusion (sévère) de John Duque sa plaque tournante du milieu. Au final ce nul n'arrange finalement personne et laisse les deux équipes avec leurs doutes. Côté Millonarios, le recrutement s'avère assez décevant (sauf Fariñez) et donc on peine vraiment à voir une progression par rapport à l'année dernière. Pour l'Atlético Nacional, ce qui inquiète c'est que Jorge Almirón le nouvel entraineur peine à trouver son onze. Le plus marquant est notamment la charnière centrale. Troisième charnière différente en quatre matches (la quatrième même puisque le coach argentin l'a changée hier soir à la mi-temps). Dans ces conditions, impossible d'instaurer une complicité et ce n'est pas sans conséquence. Le pénalty concédé vient d'une sortie complètement ratée après un six mètres et une faute inutile où il n'y avait aucun danger. Ce manque de communication sur le coup a coûté très cher. Et devra être rapidement résolu alors que la Libertadores va bientôt pointer le bout de son nez.
La Libertadores, Junior va essayer de s’y qualifier (match retour face à Guarani jeudi). En attendant son voyage au Paraguay le club de la côte caraïbe n'a pas préparé son voyage de la meilleure manière. En déplacement à Ibagué pour affronter Huila, qui ne peut toujours jouer dans son stade, il s'est incliné pour la deuxième fois consécutive. Avec une équipe mixte (sans Chara, sans Téo pour ce qui est de l'attaque) mais avec Jonathan Álvez, les joueurs d'Alexis Mendoza ont eu du mal à se montrer dangereux. Une frappe de Mathias Mier en première période et une tête du même Jonathan Álvez après le retour des vestiaires. Trop peu pour une équipe de ce calibre qui avait quand même de quoi faire mieux. Ils sont même rentrés bredouille puisqu'ils ont cédé sur un coup de pied arrêté et une tête d'Andrés Correa. Toujours muet avec sa nouvelle équipe, l'attaquant uruguayen de Junior commence presque à inquiéter. Pire que son compteur toujours vierge, c'est sa difficulté à être touché par ses partenaires. Même sur la deuxième période où son équipe a sorti la tête de l'eau. Il est évidemment trop tôt pour dire qu'il va être un boulet pour le club mais on serait presque tenté de faire le parallèle avec Kostas Mitroglou l'attaquant de l'OM. En tout cas cette nouvelle défaite place Junior en fond de classement (avec un match en moins) et il faudra donc gagner (et bien) à la maison contre Boyacá Chicó lors de la prochaine journée.
Dans le rang des déceptions on peut ajouter Santa Fe. Concentré aussi sur la Libertadores, le club cardinal est la seule équipe à ne pas encore inscrit le moindre point. Face à l'Alianza Petrolera, il avait pourtant fait le plus dur. Grâce au premier but pour son nouveau club de Rubén Bentancourt. Cet avantage au score a été dilapidé après la pause et une deuxième période complètement ratée. La faute peut-être aux regrets laissés par une énorme occasion vendangée juste après le retour des vestiaires par ce même Bentencourt. Seul face avec un but grand ouvert, il a manqué sa tête alors qu'il était seul dans les six mètres. Presque dans la foulée, un enchainement dégagement raté et main dans la surface d'Hurrego a permis à César Arias de remettre les deux équipes à égalité. Avant que le Paraguayen Diego Barreto, à peine en jeu, donne le coup de grâce sur une belle frappe croisée. Même s'il n'y a pas encore le feu dans la demeure (puisqu'ils ont un match de moins) Santa Fe serait néanmoins inspiré de prendre des points lors de la réception de Jaguares pour la prochaine journée.
À noter que derrière le DIM, ça se bouscule une peu au portillon. Si le Once Caldas est deuxième avec neuf points après sa défaite contre Envigado, on retrouve six équipes à sept points, dont l'América qui a compte un match de moins. Victorieux laborieusement en Argentine (première équipe colombienne à s'imposer chez les dix pays de la CONMEBOL), los Escarlatas ont facilement disposé de Patriotas au Pascual Guerrero. Avec un très joli but de l'inévitable Cristian Martínez Borja. Même si sur le coup la défense de l'équipe de Tunja n'est pas très nette, la demi-volée de l'attaquant passé par l'Étoile Rouge de Belgrade est à montrer dans toutes les écoles.
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