Deuxième journée du Groupe A, le groupe de l’Argentine, qui est assurée de finir première malgré un match à la domination stérile. Dans l’autre match de ce groupe, le Canada prend un avantage pour la seconde place et pourra se contenter d’un match nul contre le Chili pour passer en quarts.
C’est dans la forte chaleur du Midwest que Pérou et Canada jouaient le match à ne pas perdre, celui qui permettrait à son vainqueur de se placer dans la meilleure des positions pour aller chercher la deuxième place dans l’ombre de l’Argentine. Un match que le Pérou a perdu et sur lequel il devrait se poser de nombreuses questions. Car le onze de Jorge Fossati, quasi inchangé si ce n’est le remplacement du capitaine Luis Advíncula blessé par Marcos López, a longtemps contrôlé la partie. La faute à un Canada incapable de presser et totalement débordé au milieu, Ismaël Koné et Stephen Eustaquio ne trouvant jamais le moindre répit. La Blanquirroja s’est donc procuré quelques belles situations, Piero Quispe seul face au but, Gianluca Lapadula à l’entrée de la surface s’offrant les plus belles, mais est tombée sur un Maxime Crépeau infranchissable ou a pêché par maladresse. Pire, alors que Marcos López aurait pu/dû recevoir un carton rouge pour un coup de tête sur Alistair Johnston en première période, Miguel Araujo était l’auteur d’un tacle horrible sur Jacob Shaffelburg et était logiquement exclu. Le Pérou venait de se tirer une balle dans le pied. Car dès lors, bien aidé par les entrées de Jonathan Osorio et surtout de la mobylette de Nashville, le Canada jouait sa supériorité avec intelligence, faisait courir le ballon et frappait par l’intermédiaire de Jonathan David. Lancé en profondeur, le buteur du LOSC ajustait Pedro Gallese et ouvrait la marque. La suite était un long contrôle des Rouges, qui gâchaient un grand nombre de situations et se faisaient peur, notamment sur une volée parfaite de Cristian Cueva que Crépeau sortait d’une incroyable parade. Le Canada s’impose donc et fait la grande opération de la soirée, il n’est qu’à un nul des quarts.
Car dans la foulée, le Chili est tombé face au tenant du titre au MetLife où la pelouse et son attelage gazon naturelle posé à même le gazon synthétique lui-même connue pour être en très mauvais état, a encore fait débat (comme dans bien des stades de cette Copa América). Les journalistes en bord terrain ont même signalé qu’ils voyaient de la poussière se lever à chaque tacle. Sur le terrain, l’Albiceleste se présentait avec deux changements dans son onze de départ. Enzo Fernández et Nico González prenaient respectivement la place de Leandro Paredes et Ángel Di María. La Roja procédait elle aussi a deux changement Darío Osorio et Rodrigo Echeverria prenaient la place de respectivement Diego Valdés et Marcelino Nuñez. Il n’y avait quasiment rien à signaler en première période malgré une domination outrageuse de la sélection tenante du titre. Il fallait attendre une frappe de vingt-cinq mètres de son numéro 10 pour provoquer un frisson dans le dos de Claudio Bravo. Leo Messi trouvait l’extérieur du poteau gauche du portier du Betis. La seconde période était plus prolifique en occasions de but. Au retour des vestiaire, Messi décalait Nahuel Molina qui avait le champ libre sur son côté droit mais le latéral de l’Atlético de Madrid trouvait les mains de Claudio Bravo. Peu avant l’heure de jeu, Messi sur coup franc trouvait Alexis Mac Allister qui tentait de reprendre le ballon de demi-volée mais ne pouvait qu’effleurer le ballon. Le match s’emballait à l’heure de jeu. Nico González décochait une frappe soudaine de l’extérieur de la surface qui trouvait encore une fois le portier de la Roja qui ne pouvait que dévier le ballon sur ses montants. La pression argentine se faisait de plus en plus forte. La première frappe cadrée chilienne arrivait à la 70e minute et Dibu Marrínez devait se déployer pour la sortir. Dans la foulée, le Chili se procurait sa deuxième grosse occasion, mais Dibu, bien sur ses appuis, détournait le ballon de ses cages. L’Argentine finissait cependant à faire sauter le verrou. Sur un corner venant de la droite, Lautaro Martínez reprenait un ballon qui trainait et ouvrait le score à deux minutes de la fin. Si el Toro passait à un rien d’aggraver le score, l’essentiel est assuré : l’Albiceleste remporte son groupe et pourra donc faire tourner face au Pérou lors du troisième match, pour ensuite se lancer dans le sprint final.
Avec Chris Doublevé (Argentine - Chili). Photo : CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images



