Cette nuit avait lieu les deux deuxièmes matchs de phase de pool pour le groupe B. Le groupe du Mexique, qui s’est compliqué la tâche, mais aura toujours son destin entre ses mains pour la finale de la deuxième place du groupe B.
2936 jours. Si la rencontre opposant Équateur et Jamaïque n’est pas forcément celle que les suiveurs lointains du football des Amériques ont coché sur le calendrier, elle restera importante dans le processus de croissance d’une Tri jusqu’ici maudite en Copa América. Une Tri qui a donc dû attendre 2936 jours pour renouer avec le délicieux goût de la victoire depuis celle face à Haïti lors de la Copa Centenario. Pour y parvenir, Félix Sánchez avait fait le choix de ne rien changer à son onze, à l’exception d’Enner Valencia suspendu et donc remplacé par Kevin Rodríguez. L’Équateur a ainsi pris le match par le bon bout : dominateur, contrôlant la possession et le rythme du match, avec un Jeremy Sarmiento toujours aussi déstabilisant, la Tri ouvrait rapidement le score sur un centre dévié de Piero Hincapié dont la folle trajectoire trompait Jahmali Waite. Les hommes de Félix Sánchez semblaient alors en contrôle, même si l’impact physique des Reggae Boyz commençait à les perturber. Alors que le jeu s’équilibrait en même temps que le rythme retombait, Kendry Páez s’offrait un record en devenant le deuxième plus jeune buteur de l’histoire de la Copa América. Avec deux buts d’avance, l’Équateur s’est tout de même fait quelques frayeurs, en premier lieu lorsque Michail Antonio devenait le premier buteur de l’histoire de la Jamaïque en Copa América, ensuite lorsque le VAR créait quelques frissons pour une main supposée d’Alan Franco, avant que l’arbitre de la rencontre ne décide de ne pas accorder de penalty. Passé ces frayeurs, la Tri sortait de l’apnée lorsqu’Alan Minda filait ajuster Waite pour sceller le sort de la rencontre à l’entrée du dernier quart d’heure. L’Équateur s’impose et s’offre donc un duel de Tri pour une place en quarts.
L’autre Tri du jour, le Mexique, se présentait au SoFi Stadium de Los Angeles devant une foule acquise à sa cause et avait l’occasion de prendre la tête du Groupe B en cas de victoire contre le Venezuela. Jimmy Lozano, son sélectionneur, décidait de titulariser Charly Rodríguez à la place d’Orbelín Pineda pendant que du côté vénézuélien, Fernando Batista sortait Darwin Machis et Cristian Cásseres du onze pour choisir une offre plus offensive avec le duo Jefferson Savarino - Eduard Bello. La première période était animée des deux côtés avec deux équipes joueuses. Le Tri imposait son rythme mais ne réussissait pas à concrétiser ses occasions et la précision des enchaînements s’étiolait au fur et à mesure que les minutes s’égrainaient. Le Mexique abusait de longs ballons sur Santi Gimenez pour profiter de son jeu en déviation. Cela fonctionnait sur les premières minutes de jeu, le Venezuela étant surpris par cette tactique. Le Mexique se procurait ainsi une occasion en or pour son « buteur » mais ce dernier manquait son face à face et par la même l’occasion d’ouvrir le score. Peu après, son vis-à-vis vénézuélien, Salomón Rondón était trouvé sur un long ballon, il tentait sa chance en première intention mais sa frappe heurtait le montant. L’attaquant de Pachuca est en très grande forme après avoir remporté la CONCAChampions avec son club mexicain. La mi-temps marquait un changement au niveau des joueurs avec l’entrée en jeu de Cásseres, le joueur de Toulouse, Batista voyant le manque de maîtrise au milieu des siens, et provoquait un changement de dynamique. Car alors que le Tri perdait César Montes sur blessure musculaire, remplacé à la pause par Israël Reyes, la Vinotinto dominait outrageusement le second acte. Yeferson Soteldo se signalait en premier au retour des vestiaires, il gagnait son duel avec son défenseur, mais trouvait le portier mexicain Julio González sur sa frappe du gauche. Dans la foulée, il décalait Rondón dont la frappe était déviée mais frôlait le poteau du Tri. Cette domination de début de seconde période était récompensée par un pénalty pour une faute sur Jon Aramburu de Julián Quiñones. Salomón Rondón exécutait la sentence en prenant González à contre-pied. Après le but, le match changeait de nouveau de dynamique, la Vinotinto décidant de se replier en passant à cinq derrière. Cela permettait au Mexique de se mettre en évidence, Julián Quiñones faisant passer un premier frisson sur un bon centre qui ne trouvait pas preneur. Les aficionados du Tri lançaient des « Mexico, Mexico, Mexico » pour encourager leur sélection, mais dans le jeu, le Mexique peinait par un trop grand déchet technique et l’incapacité à perforer le bloc bas vénézuélien. Tout aurait pu changer sur le penalty obtenu après intervention du VAR, Orbelín Pineda tombait sur un excellent Rafael Romo. La partie s’emballait dans le temps additionnel avec une grosse occasion mais Rafael Romo verrouillait ses cages et permettait au Venezuela de s’offrir un deuxième succès synonyme de qualification pour les quarts. Pour le Mexique, il faudra remporter la finale contre l’Équateur. .
Avec Chris Doublevé (Mexique - Venezuela). Photo : Ronald Martinez/Getty Images



