Deuxième journée du Groupe D et la Colombie a assuré sa place au tour suivant. Le Brésil a lui cartonné grâce à un excellent Vinicius Junior.
La Colombie a rejoint l’Argentine et le Venezuela et a facilement assuré sa place en quarts de finale de la Copa América grâce à sa large victoire face au Costa Rica. Pour ce deuxième match de groupes, Néstor Lorenzo avait procédé à deux changements dans son onze de départ. Le premier forcé, avec la titularisation de Carlos Cuesta en défense centrale pour suppléer Jhon Lucumí, sorti sur blessure lors du premier match, le deuxième moins surprenant avec la présence d’un vrai numéro 9 de surface, Jhon Córdoba. Un seul changement côté Gustavo Alfaro avec l’apparition de Warren Madrigal au détriment de Jefferson Brenes. Si les dix premières minutes ont fait illusion avec des Ticos qui ont essayé de jouer un peu plus haut que face au Brésil, le bloc est rapidement redescendu et a garé le bus, accumulant les fautes pour casser le jeu. Auteur de deux passes décisives en ouverture, James Rodríguez a allumé la première mèche après un numéro de Luis Díaz, mais la frappe du numéro dix a été parfaitement stoppée par Patrick Sequiera. Le portier d’Ibiza a été nettement moins inspiré à la demi-heure de jeu. Auteur d’une sortie complètement inutile sur Jhon Córdoba dans la surface, il a permis à Luis Díaz d’ouvrir le score, et son compteur, sur pénalty. Si les débats se sont légèrement équilibrés au retour des vestiaires, la Colombie a plié le match en trois minutes. Sur un corner de Jhon Arias, Davinson Sánchez s’est élevé plus haut que Juan Pablo Arias pour le but du break. Le défenseur central est allé immédiatement vers le banc pour brandir un maillot floqué Lucumí (sorti au premier match, il n’est pas certain de pouvoir rejouer). Geste pas anodin et qui montre qu’il se passe quelque chose dans cette équipe. Puis, bien lancé par James, Jhon Córdoba a gagné son un contre un et a scellé le score. Troisième passe décisive pour James dans cette Copa América, une première pour un joueur colombien depuis Carlos Valderrama. La Colombie s’impose largement et jouera la première place du groupe mardi contre le Brésil. Le Costa Rica devra lui espérer un exploit monumental (grosse défaite du Brésil et carton face au Paraguay) pour sortir de ce groupe.
Le Brésil entrait donc avec une pression maximale face au Paraguay. Tout autre résultat qu’une victoire mettait en grand danger sa qualification. Dorival Júnior sortait la carte Savinho, un des seuls à avoir essayé quelque chose contre le Costa Rica alors que satisfait après le premier match malgré la défaite, Daniel Garnero n’effectuait qu’un seul changement avec Damián Bobadilla titularisé à la place d’Hernesto Caballero. Pendant dix minutes, on a pensé que le quintuple champion du monde allait enfin lancer sa Copa. Bien plus agressive la Seleção a semblé bien entrer dans son match avec une première frappe de João Gomes au-dessus. Simple illusion. La suite a été similaire à ce qu’on a vu lors du premier match. Même quand un cadeau tombe du ciel. Sur une frappe anodine, le bras d’Andrés Cubas trainait et provoquait un pénalty que Lucas Paquetá ne parvenait pas à cadrer. Mais le Brésil a dans ses rangs l’un des meilleurs joueurs du monde, Vinicius Júnior. L’ailier formé à Flamengo a décidé que ce match serait le sien. Seul danger de son équipe avec ses accélérations et ses dribbles qui rappellent ceux de Neymar, il s’est trouvé à la conclusion d’une belle action collective pour ouvrir le score. Ce but a déclenché une véritable tornade jaune. Pendant dix minutes, le Brésil a multiplié les occasions et Savinho, bien placé au deuxième poteau a doublé la mise avant que Vinicius contre le dégagement d’Alderete pour frapper encore un peu plus fort sur la tête d’une équipe paraguayenne dépassée et surtout énervée par les dribbles du diable du Real Madrid. On pensait le match plié mais, la pause a revigoré l’équipe guaranie. Malheureux sur le troisième but, Omar Alderete nous a offert un enchaînement de numéro 9 pour réduire l’écart et surtout dans la foulée Julio Enciso a obligé Alisson a une parade exceptionnelle. De quoi offrir vingt minutes folles. Le match a finalement basculé définitivement peu après l’heure de jeu avec une nouvelle main paraguayenne dans la surface et cette fois Lucas Paquetá n’a pas tremblé. Cette large victoire offre une finale pour la première place du groupe. Le Paraguay lui est éliminé.
Photo : FREDERIC J. BROWN/AFP via Getty Images


