Alors que l’Argentine continue de dérouler, le Canada sauce Jesse Marsch est une recette qui fonctionne. Voilà l’un des trois hôtes de la Coupe du Monde 2026 qui s’offre une place en quarts.
Deux salles, deux ambiances la nuit dernière en Floride. Tout au sud, à Miami, l’équipe bis de l’Argentine s’est tranquillement débarrassée d’un Pérou qui n’a opposé aucune opposition sérieuse. Malgré une équipe quasi-totalement remaniée, avec un Lionel Messi sur le banc et un Lionel Scaloni en tribunes, l’Albiceleste a donc géré son match, s’est offert un but au terme d’une série de dix-huit passes, neuf joueurs touchant le ballon, a permis à Lautaro Martínez d’inscrire ses troisièmes et quatrièmes buts du tournoi, à Dibu de signer une trente-et-unième clean-sheet en quarante-deux sélections. Et donc à l’Argentine de faire tourner, gérer, briller et imposer sa marque sur un groupe qu’elle a largement dominée.
L’intérêt de la dernière journée se portait donc avant tout sur le duel entre Canada et Chili, huitième de finale qui ne voulait pas en dire le nom. Les objectifs de chaque sélection étaient clairs : pour les Rouges canadiens, ne pas perdre, pour les Rouges chiliens, gagner. Malheureusement pour les hommes de Ricardo Gareca, les espoirs ont été enterrés alors qu’ils commençaient à poser leur patte sur la rencontre, lorsque Wilmar Roldán a tué le match. Après avoir oublié le coup de coude de Moïse Bombitto sur Rodrigo Echeverría qui aurait mérité un rouge (mais que son compatriote au VAR, Yadir Acuña a décidé d’oublier immédiatement), l’arbitre colombien de la rencontre décidait d’exclure Gaby Suazo pour un second avertissement après une faute assez anodine sur Ritchie Laryea. On jouait alors la 27e minute et le match était tué dans l’œuf. Car derrière, le Canada a parfaitement géré sa supériorité, s’en remettant en un Maxime Crépeau toujours aussi parfait dans ses buts lorsque l’occasion le demandait, et en gérant le tempo du match, la possession quand il le fallait. Le Canada a ainsi montré une nouvelle facette, une formidable capacité à contrôler un match et une réelle intelligence collective. Pour le Chili en revanche, l’heure est aux regrets. Pour la première fois depuis 1917, la Roja est éliminée de la Copa América sans avoir marqué le moindre but. Mais en ayant surtout généré bien des frustrations tant le contenu n’a finalement pas été si négatif.
Photo : GREGG NEWTON/AFP via Getty Images



