Derniers matchs de la semaine de Libertadores. Pendant que Junior devait se contenter du minimum face à un solide Tucumán, The Strongest confirmait ses ambitions.

Après le miracle équatorien, l’Atlético Tucumán passait un gros test en Colombie pour y affronter un Junior donné logiquement favori. Pour l’occasion, l’idée de Pablo Lavallén était de repousser les locaux le plus loin des buts du Decano et pour cela, le coach tucumano avait posté un doble cinco (Guillermo Acosta – Nery Leyes) au milieu et comptait sur les sorties rapides de Rodrigo Alliendo et David Barbona pour créer du danger en contre. L’affaire fonctionnait le temps que Junior se mette en action, commence à poser le pied sur le ballon. Avec un Jonathan Estrada à la baguette et grâce à la vitesse de Robinson Aponzá et au sens du but de Roberto Ovelar, le Tiburón se créait deux belles opportunités dans le premier acte que Cristian Luchetti sortait sans trop de difficultés. Au retour des vestiaires, le jeu allait de nouveau s’équilibrer, le rythme tomber dans une langueur monotone. L’Atlético Tucumán s’offrait quelques situations intéressantes, la plus belle pour Leandro González qui faisait trembler le poteau de l’ange Sebastián Viera. C’est sur ce faux rythme, alors que les tribunes commençaient à gronder, que les locaux allaient ouvrir le score, au terme d’une remarquable action collectif conclue par un triangle Estrada – Hernández – Aponzá, ce dernier poussant le ballon au fond des filets. L’entrée en jeu de Bernardo Cuesta avait redonné du dynamisme aux offensives du Tiburón, l’ancien de Melgar passait à un rien d’offrir le 2-0 à Estrada avant de buter sur Luchetti. Rien n’y faisait, Junior doit se contenter du minimum avant d’aller découvrir l’enfer du Monumental.

A l’heure d’accueillir The Strongest, l’Unión Española de Palermo laissait dubitatif quant au visage qu’elle allait afficher. Inoffensifs en championnat mais autoritaires et solides en Libertadores, les Hispanos ne devaient pas se manquer au Santa Laura avant d’aller devoir résister au déplacement à l’Hernado Siles de La Paz. Malheureusement pour les supporters chiliens, ils ont eu droit à la version championnat. Face à une équipe parfaitement organisée, les Rojos de Palermo n’ont pas véritablement existé en première période, incapables de mettre le pied sur le ballon même si la première véritable occasion était pour Sebastián Jaime dont la tête fuyait le but vide. Pour le reste, le jeu était dicté par les Tigres, bien emmenés par un Pablo Escobar averti dès la huitième seconde (record de l’épreuve), allaient ouvrir le score, Escobar servant Jara qui offrait à Chumacero le soin de tromper Diego Sánchez et ainsi ouvrir logiquement le score. Sur son banc, el Titán Palermo pestait de voir son équipe incapable de récupérer les seconds ballons. Les Tigres ont ainsi été de tous les bons coups. Des frappes lointaines comme celle de Veizaga en première période, aux bonnes combinaisons, les hommes de César Farias ont multiplié les situations de but sans jamais parvenir à réussir le break. C’était la chance des Hispanos. Car au bout du chronomètre, sur un dernier débordement de Pinares, Churín surgissait et offrait un nul inespéré aux siens, celui qui laisse poindre une once d’espoir en vue du retour.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.