Dernière session de qualification pour la phase de groupe de la Libertadores 2017. Chez eux, Atlético Tucumán et The Strongest avaient les cartes en main pour décrocher les deux derniers tickets.
Tombé sur la plus petite des marges en Colombie, l’Atlético Tucumán se préparait à mettre une énorme pression sur Junior afin d’inverser la tendance. Après un recibimiento aussi fou que magnifique, les 11 joueurs de Pablo Lavallén ont d’abord livré un premier acte parfait. Après 15 minutes d’observation, le Decano a pris les choses en main et commencé à accélérer, suivant les pas d’un Zampedri une nouvelle fois intenable et d’un duo Barbona – Aliendro générateur de danger sur ses côtés. C’est ce dernier qui allait lancer la charge en ouvrant le score à la 19e minute. Revenus à hauteur de leurs adversaires sur l’ensemble des deux matchs, les hommes de Lavallén faisaient alors s’abattre la foudre. Cristian Menéndez en deux temps, Zampedri au second poteau, en 10 minutes, l’addition passait à 3-0, le match semblait déjà plié, les larmes de joies se mêlaient à la folie douce des tribunes du José Fierro. Pourtant, il était écrit que rien ne serait facile. Faute de tuer véritablement le match, gâchant un grand nombre de situations de 4-0, le Decano allait se faire peur en fin de rencontre lorsque le centre d’Edizon Tolosa était détourné par Canuto puis repris par Sebastián Hernández qui réduisait l’écart. Junior avait beau ne rien avoir montré dans la partie, les Colombiens n’étaient qu’à un but de la qualification. Il faudra alors un dernier arrêt quasi miraculeux de Luchetti en toute fin de partie devant Róbinson Aponzá pour sceller définitivement la qualification de l’Atlético Tucumán et ainsi écrire une des belles pages d’un football argentin qui avait bien besoin de cela.
Après le nul décroché au Chili, The Strongest voulait clore rapidement l’affaire face à un Unión Española condamné à un exploit à Hernando Siles. La différence fut rapidement marquée et marquante. Car d’entrée de partie, les Tigres ont bondi sur leurs adversaires, serrés leurs griffes et jamais n’ont relâché l’étreinte. De la main d’un Pablo Escobar aussi magique que légendaire, The Strongest a livré une leçon de football à ses rivaux. Wálter Veizaga ouvrait le score peu avant la fin du premier quart d’heure après un service d’Escobar qui récidivait pour offrir à Chumasteiger le but du break, celui qui scellait déjà la qualification tant les Hispanos étaient dépassés. Le second acte allait tourner à la démonstration de classe, celle de Pablo Escobar. L’homme du match allait s’offrir un triplé avec une facilité déconcertante, profitant d’une défense adverse aux abonnés absents et allait ainsi sceller une victoire 5-0 qui offre une place dans le groupe 2 à des Tigres aussi affamés que convaincants.