Pendant que les représentants brésiliens continuent d’engranger des points, l’Argentine du foot n’en finit plus de désespérer, voyant ses premiers représentants à l’édition 2017 payer les conséquences de ses crises.

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Zulia tombé face à Chapecoense, le dernier espoir pour le Venezuela de battre un Brésilien reposait sur les épaules de Zamora qui accueillait un outsider, Grêmio. La Furia Llanera s’est alors ruée sur les cages du Tricolor, se procurant deux véritables occasions, la première par Uribe qui seul contre deux récupérait un long ballon et faisait chauffer les gants de Marcelo Grohe, la seconde par Ricardo Clarke qui, servi par Ángel Faría manquait le cadre. Ces deux situations allaient rester les meilleures pour les locaux qui subissaient ensuite l’effet du rééquilibrage des Brésiliens. Les percées des Miller Bolaños et autres commençaient à ouvrir des espaces. Plus précis, les hommes de Renato Gaúcho allaient frapper au meilleur des moments, juste avant la pause après un mouvement Bolaños – Pedro Rocha – Leo Moura que le latéral concluait. Assommé, Zamora allait prendre la deuxième lame d’entrée de second acte, Ovalle se rendant coupable d’une faute stupide sur Luan, provoquant ainsi un penalty. Luan exécutait la sentence, le match était plié, malgré une belle occasion de Filippetto sauvée sur la ligne, plus aucun danger n’allait venir perturber la sérénité des Brésiliens qui s’imposent d’entrée et lancent idéalement leur campagne 2017.

L’heure était alors venue pour le dernier espoir argentin de sauver les meubles. Malheureusement pour le peuple Granate, Lanús a lui aussi payé les conséquences de trois mois sans compétition. Face à un géant tel que le Nacional, cela ne pouvait pas pardonner. Lents, sans idées, sans verticalité, imprécis dans leurs gestes, les hommes d’Almirón n’ont rien pu faire face à un Bolso parfaitement planté sur son 4-4-2 dans lequel le côté gauche Espino – Ramírez a été principal générateur de dangers. KR7 aura souvent forcé Silva et Gómez à rester dans leurs camps et s’il n’a pas toujours fait les bons choix, son dédoublement avec Espino peu avant la demi-heure permettait à l’excellent Hugo Silveira d’ouvrir le score. Jamais les locaux ne parviendront à revenir, Román Martínez ne parvenant pas à faire oublier Miguel Almirón et laissant donc un Granate forcé déjà de courir après les points perdus à une semaine de se rendre à l’Arena Condá pour y défier la Chapecoense, l’autre leader du groupe.

Déplacement de tous les dangers pour Santa Fe. Tout outsider qu’ils peuvent l’être, les Cardenales savaient que la menace était grande à l’heure de se rendre à l’Hernando Siles de la Paz pour y défier The Strongest. La bande à Farías pouvait s’appuyer sur deux énormes sorties lors des tours précédents pour s’appuyer sur quelques certitudes. Pourtant, effet phase de groupe ? Le début de match était dominé par les Cardenales de Costas qui prenaient le contrôle de la partie, profitant de la crispation des locaux. Santa Fe se procurait quelques situations intéressantes mais Vaca se montrait infranchissable, gagnant ses duels face aux attaquants qui se présentaient face à lui. Tout allait changer au retour des vestiaires. Une énorme boulette de Tesillo profitait à Alonso qui pouvait offrir un but tout fait à Chumacero. Le Schweinsteiger bolivien libérait les siens, il allait récidiver en toute fin de match pour sceller une nouvelle victoire claire et nette de Tigres qui pourraient bien se montrer bien plus dangereux que certains voulaient le croire.

Dernier match de la semaine, le déplacement de Santos à Lima pour y jouer le champion local, le Sporting Cristal. Sans les performances des deux gardiens, Mauricio Viana d’un côté, Vladimir de l’autre, le score aurait pu être bien plus élevé. Cristal débutait parfaitement le match profitant d’un Peixe qui avait du mal à sortir et à produire du jeu. Emmené par l’immortel Carlos Lobatón, les locaux ont ainsi généré bien des dangers, profitant des percées de Joel Sánchez, Ray Sandoval et Gabriel Costas. Après avoir tenté un corner direct, Lobatón déposait un amour de ballon sur la tête de Cazulo qui permettait aux siens de faire la course en tête. Passant par les côtés, les Celestes maintenaient la pression jusqu’à ce que les visiteurs commencent à sortir. Viana intervenait devant Ferraz et Copete puis évitait l’égalisation juste avant la pause en sortant une frappe de Cleber. Au retour des vestiaires, après un premier avertissement de Ricardo Oliveira, le jeu basculait petit à petit en faveur des visiteurs dont les offensives étaient plus claires que celles des hommes de Chemo Del Solar. C’est ainsi en toute logique que Thiago Maia égalisait à 25 minutes de la fin et relançait le suspense. Santos allait ensuite chercher à prendre les trois points mais se heurtait à un Vaca étincelant qui préservait ses cages et offrait un bon point aux siens avant que Vladimir ne l’imite en sortant deux énormes occasions d’Ortiz et de Rolando Blackburn.

 
 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.