Trois matchs au menu de la première nuit de mai en Libertadores. Pendant que Botafogo et Barcelona se disputaient la première place du groupe 1, Peñarol et Atlético Nacional jouaient leur dernier espoir.
Fidèle à ses habitudes le Monumental José Fierro était bouillant à l’heure d’ouvrir la semaine de Libertadores par un premier match couperet, le duel entre Atlético Tucumán et Peñarol. A peine remis de sa défaite à domicile la semaine passée et de la fin de match houleuse, les Carboneros, qui venaient d’enterrer leurs rêves d’Apertura uruguayen, jouaient leur dernière chance dans la compétition, ils avaient obligation de s’imposer. Côté Decano, la situation était identique, une victoire les relancerait dans la course à la seconde place, une défaite les éliminerait de l’épreuve. Les Argentins ont fait en sorte de faire basculer le destin en leur faveur. Après un début de match relativement équilibré bien que légèrement dominé par les locaux, les hommes de Pablo Lavallén se procuraient les meilleures situations, Luis Rodríguez peu avant la demi-heure manquait le cadre alors qu’il se présentait seul face à Guruceaga, dix minutes plus tard, le portier uruguayen sortait une volée quelque peu manquée mais dangereuse de Rodrigo Aliendro. Côté Peñarol, une seule situation à noter, une talonnade géniale de Cebolla Rodríguez sortie par Lucchetti. Rien de bien transcendant pour une équipe qui jouait sa survie. Au retour des vestiaires, rien ne changeait. Le Decano continuait à dominer la rencontre, menaçait Guruceaga d’entrée de partie mais finissait par éprouver des difficultés à se rapprocher des cages adverses alors que Peñarol cherchait à contrer sans se montrer véritablement dangereux. Il fallait alors attendre le réveil du buteur maison Fernando Zampedri qui plaçait sa tête sur un ballon centré par Nicolás Bianchi. On jouait alors la 77e minute, l’Atlético Tucumán prenait les devants. Il n’allait plus rien lâcher. Trois minutes plus tard, Barbona tentait un olímpico, son corner s’écrasait sur le poteau, rebondissait sur la poitrine de Petryk et était coupé de la tête par Leandro González pour le 2-0. Le match était alors plié. Qu’importe la réduction du score signée Gastón Rodríguez, Peñarol est éliminé de la Libertadores et va devoir croire à un miracle pour sauver l’honneur par une place en Sudamericana.
Opération dernière chance également pour l’Atlético Nacional qui accueillait à l’Atanasio Girardot un Estudiantes qui l’avait fait tomber la semaine passée. En plus de la victoire, les Colombiens voulaient remporter le duel aller-retour face aux Argentins pour se replacer au minimum à la troisième place et lancer leur folle opération remontada. Alors, les hommes de Rueda ont rapidement pris le contrôle de la partie, mettant pression et vitesse pour tenter de surpasser une équipe Pincha arcboutée en défense, décidée à attendre pour mieux contrer. Les hommes de Nelson Vivas ont rapidement commencé à souffrir face aux percées des Quiñónes et autres Ibargüen, Dayro Moreno se montrant également menaçant devant les cages d’Andújar. Cette pression allait s’avérer payante lorsque Bocanegro servait Uribe qui frappait à l’entrée de la surface et profité d’une mauvaise appréciation d’Andújar pour placer le ballon au fond des filets. Le plus dur était fait, les Verdolagas ne relâchaient pas et Dayro Moreno, quelques instants après avoir gâché un bon coup franc, était servi par l’excellent Quiñónes, qui avait pris le dessus sur Dubarbier tout le premier acte, pour marquer le but du break. 2-0 à la pause, l’Atlético Nacional pouvait gérer. D’autant que dès le retour des vestiaires, les Verdolagas appuyaient encore côté droit, Quiñónes servait Moreno qui centrait en première intention pour Ibargüen pour le 3-0. Le président – capitaine – meneur Verón trouvait la barre sur une merveille de coup franc, Estudiantes parvenait à réduire l’écart grâce à un csc Farid Díaz suite à un bon débordement de Dubarbier mais l’espoir ne durait pas car sur l’action suivante, après une merveille de mouvement collectif, l’Atlético Nacional scellait le 4-1 final, celui de l’espoir. Les Colombiens se replacent ainsi à quatre points de Botafogo, à deux matchs de la fin.
Si l’Atlético Nacional revient à quatre points de Botafogo, c’est aussi parce que les Brésiliens sont tombés. Dans le dernier match de la nuit, le Fogão accueillait Barcelona pour un choc de leaders du groupe qui donnait la qualification à son vainqueur. Les choses n’ont pas trainé côté Toreros. Dès la huitième minute de jeu José Ayoví était lancé côté gauche, grillait la politesse à Carli et s’en allait tromper el Gatito Fernández. Le match était lancé. Tito Valencia sortait le tacle de l’année en sauvant ainsi Banguera d’un face à face périlleux face à Guilherme, quelques instants plus tard, Jonathan Álvez profitait d’une sortie aventureuse de Fernández pour éliminer le portier paraguayen du Fogão et inscrire le but du 2-0. Botafogo était KO. Les Toreros appuyaient, Alemán, Ayoví et Álvez menaçaient régulièrement les cages adverses et allaient poursuivre sur cette voie en seconde période. Calderón trouvait la barre en tout début de second acte, Banguera veillait à ne pas redonner le moindre espoir aux Brésiliens sur leurs rares opportunités, les hommes d’Almada géraient et s’en allaient ainsi décrocher une victoire méritée qui leur ouvre les portes de la qualification.