Dernière session de Libertadores de la semaine et quelques verdicts sont tombés. Pendant que Godoy Cruz célèbre sa qualification, quelques ambitieux comme Libertad sont déjà éliminés. Pendant ce temps, Santa Fe est en grand danger.

La dernière session de la semaine mettait aux prises les quatre membres du groupe 2 avec quelques ambitions différentes. Pour The Strongest, la réception du Sporting Cristal n’avait d’autre but que d’offrir un succès qui permettrait aux Tigres de quasiment écarter les péruviens de la course à la qualification, qu’elle soit pour les huitièmes de la Libertadores ou la Sudamericana. Alors, les Boliviens ont rempli cette mission avec brio. Solide, précis et efficaces, comme à leur habitude, les hommes de César Farías ont atomisé leur adversaire du soir dont le 5-3-2 a rapidement été dépassé. Car d’entrée de partie, les vagues jaunes et noires n’ont cessé de s’abattre sur la défense céleste qui un temps résistait, permettant aux siens de s’offrir des contres à l’image de celui incroyablement vendangé par Costa, mais une fois les locaux devant au score, sur un penalty de Matías Alonso, l’affaire était pliée. Moins de 10 minutes plus tard, Chumasteiger doublait la mise, à peine le temps de souffler, une nouveau débordement côté droit de Bejerano permettait à Alonso de s’offrir un doublé. 3-0 à la pause, Irven Ávila avait beau réduire l’écart ou plutôt sauver l’honneur, en début de second acte, la suite n’était que gestion de la part des locaux. Martelli nettoyait la lucarne de Viana, Veizaga clôturait la marque à vingt minutes de la fin, The Strongest s’impose et sort Cristal de la course à la qualification continentale.

L’affaire des Tigres est d’autant meilleure que dans la foulée, Santos et Santa Fe s’affrontaient au Pacaembú. L’espoir pour les amateurs de foot de ne pas avoir une répétition de l’horriblement ennuyeux match aller. La chance c’était que Dairo Mosquera semblait du même avis. Alors, le latéral de Santa Fe se rendait coupable d’une énorme boulette qui permettait à Lucas Lima de débouler côté droit et d’offrir le but du 1-0 à Ricardo Oliveira dès la quatrième minute. Le match était lancé, Santa Fe n’ayant alors pas d’autre choix que d’attaquer pour prendre des points. Les Cardenales attaquaient alors mais étaient bien trop imprécis et manquant véritablement de poids dans la surface pour se montrer véritablement dangereux. Pendant ce temps, Santos gérait le tempo, le duo Lucas Lima – Thiago Maia s’amusait au milieu, chaque offensive du Peixe était un danger. Et lorsque Santa Fe revenait dans le match, une mine de Jonatan Gómez sur l’équerre que Stracqualursi manquait mais pas Johan Arango, Santos reprenait immédiatement les devants, Lucas Lima décalant tranquillement Vítor Bueno pour le 2-1 dans la minute suivante. Cela donnait alors une fin de premier acte assez folle, les deux équipes se rendant coup pour coup. Santa Fe revenait sur coup de pied arrêté, Arango déposant son centre sur Baldomero Perlaza, promesse d’un deuxième acte à suspense. Au retour des vestiaires, Dorival Júnior plaçait Jonathan Copete sur le terrain pour mettre fin aux montées de Roa. Le coup fonctionnait, Santa Fe devenait moins dangereux, Santos allait pouvoir de nouveau contrôler, Vladimir Hernández, lancé à son tour sur le terrain, donnant plus de verticalité au jeu du Peixe. Santos allait ainsi reprendre les devants en fin de match grâce à Lucas Verissimo qui fusillait Castellanos à bout portant. Le plus dur était fait, Santa Fe manquait encore et toujours d’un attaquant capable d’être présent et précis dans la zone d’intérêt. Santos s’impose, prend les commandes du groupe, Santa Fe doit désormais courir après The Strongest pour arracher sa place en huitièmes.

Il était également question d’espoir pour Libertad qui se rendait à Mendoza avec l’obligation de s’imposer face à Godoy Cruz pour rester en vie dans la course aux huitièmes. En pleine crise de confiance, le Guma débutait parfaitement la partie en prenant les devants grâce à Danilo Santacruz alors que le début de match avait été en faveur du Tomba qui s’était procuré les meilleures situations. Dans la foulée de son but, Libertad se montrait menaçant des pieds de Santiago Salcedo ou de Marcelo Cañete qui poussait Rodrigo Rey à s’employer. Pourtant, au plus fort de la domination des visiteurs, Godoy Cruz allait frapper, profitant d’un ballon récupéré haut. Ángel Gonzalez côté droit feintait tout le monde et permettait à Garro d’égaliser juste avant la pause. Tout était alors à refaire pour les hommes de Jubero qui à ce moment précis étaient éliminés. Malheureusement, faute de justesse, Libertad ne parvenait pas à reprendre les devants et matérialiser une domination aux points. La fin de match était éprouvante nerveusement pour les hinchas du Tomba. Ángel González était exclu, les arrêts de jeu voyaient Libertad camper dans le camp des hommes de Bernardo. Une dernière énorme parade de Rey devant Aquino pourtant à bout portant et l’affaire était dans la poche. Godoy Cruz se qualifie pour les huitièmes de finale de la Libertadores, Libertad poursuivra son aventure continentale en Sudamericana.

Le dernier espoir du Paraguay en Libertadores pourrait donc se nommer Guaraní. En déplacement au Venezuela, l’Aborigen a dominé du début à la fin une équipe de Zamora qui paraissait sans idées (et qui se savait déjà hors course pour toute qualification). Alberto Contrera allumait la première mèche pour les visiteurs, à peine le temps de souffler qu’Epifanio García ouvrait le score pour Guaraní. Les hommes de Daniel Garnero ne ralentissaient pas, décidés à se mettre rapidement à l’abri. Ils y parvenaient quatre minutes plus tard par l’intermédiaire du capitaine Marcelo Palau. 2-0 en 20 minutes, le match était déjà plié. Pourtant, les locaux allaient s’offrir une once d’espoir en toute fin d’un premier acte pourtant géré par Guaraní lorsqu’Eduardo Sosa réduisait l’écart. Ce but avait pour effet de réveiller les visiteurs qui appuyaient alors d’entrée de deuxième période et ne tardaient pas à faire de nouveau le break grâce à Epifanio García. Cette fois-ci l’affaire était entendue, la fin de match était anecdotique, Guaraní se procurant plusieurs situations d’accentuer son avance. Ce résultat permet à l’équipe de Dos Bocas de garder son destin en main, la qualification se jouera donc lors de l’ultime journée au Paraguay, Guaraní accueillera son rival direct, le Deportivo Iquique pour une finale qui s’annonce passionnante.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.