Première session de la semaine en Libertadores et un match aux airs de qualification pour les huitièmes à l’Atanasio Girardot entre le DIM et Emelec. Ailleurs, le Nacional voulait éviter de se retrouver piégé.

C’était sans aucun doute le choc de la soirée, le duel opposant les deux poursuivants de River Plate dans le groupe 3, Independiente Medellín et Emelec. Dans un Atanasio Girardot qui n’avait pas fait le plein, les coéquipiers de JuanFer Quintero pouvaient faire un pas important vers la qualification, voire l’officialiser en cas de victoire face à leur adversaire direct, Emelec. Malheureusement pour eux, les hommes de Zubeldia n’ont jamais paru capable de pouvoir y parvenir. D’entrée de partie, l’Emelec d’Arias se positionnait haut sur le terrain, se montrait bien plus ambitieux que la semaine passée au Monumental et trouvait juste récompense sur un cadrage débordement de Mondaini et un service parfait pour Brayan Angulo qui lancé plein axe, ajustait David González. On jouait alors la troisième minute, Emelec avait assommé son hôte. Le Poderoso ne parvenait pas à entrer dans le match, restait collectivement poussif et parvenait tout de même à s’en sortir sur une occasion construite par le duo Castro – Viola et conclue par l’Argentin. Ce n’était que l’arbre qui cachait la forêt. Tranquille, gérant à sa main, Emelec reprenait son avance sur une horrible relance de Mosquera, son seul véritable raté du match, qu’Angulo expédiait au fond des filets. Les vagues bleues étaient nettement plus dangereuses que les tentatives, souvent individuelles, des Viola et autres Quintero, l’avantage au score mérité. Il fallait une polémique pour que le DIM reste dans le match, elle intervenait sur ce coup franc de Pinillo que M. Fedorczuk accordait avant de refuser, n’ayant apparemment pas sifflé. La séquence pouvait prêter à sourire, elle irritait les hommes d’Alfredo Arias et pouvait surtout s’avérer lourde de conséquences. A la condition que le DIM sache se montrer dangereux. Ce ne sera le cas qu’une fois, une tête de Caicedo à bout portant que Dreer sortait devant Mao Molina. Les deux entrants avaient eu leur chance, jamais Medellín n’a paru capable de bouger une formation d’Emelec tranquille comme un patron. Un Bombillo qui s’empare de la deuxième place et prend ainsi son destin en main.

Le destin était depuis longtemps scellé dans le groupe 6 où Atlético Mineiro et Godoy Cruz, assurés de la qualification, se disputaient la première place. Pour la conserver, les Argentins pouvaient de contenter d’un résultat nul. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas eu le temps de l’entrevoir. La faute à un Galo concerné et un grand Juanito Cazares. L’Equatorien a plié l’affaire en une demi-heure avant que son association avec Fred, Robinho et Elías surpasse totalement un Tomba qui n’a pas existé en première période (aucun tir) et pourra juste se dire qu’il a sauvé l’honneur en seconde période d’un match au cours duquel il a été totalement dominé. Mineiro s’impose 4-1 et remporte donc le groupe.

Pendant ce temps, les deux autres équipes du groupe se sont neutralisés, Libertad profitant de la venue du dernier pour faire tourner et donner du temps de jeu à des joueurs en demande mais ne parvenant finalement pas à se montrer suffisamment efficace pour espérer autre chose qu’un triste nul chez lui. Le nul, c’est aussi ce que le Nacional a ramené de son déplacement au Venezuela. Après avoir respecté 20 secondes de silence au coup d’envoi, tradition vénézuélienne pour protester contre la répression qui sévit sur le pays, le Bolso n’a pas cherché à en faire davantage se contentant de ramener un point. Si Zulia est mieux entré dans la partie, rapidement, le Nacional a rééquilibré les débats et fait valoir sa supériorité avant finalement de baisser de rythme (la longueur du voyage pouvant aussi naturellement l’expliquer). Ce point permet aux hommes de Lasarte de rester provisoirement leaders du groupe (en attendant le duel entre Lanús et Chapecoense) mais surtout, faute de les qualifier, leur offre une finale pour la qualification face aux Argentins lors de la dernière journée. Un nul suffira alors.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.