Semaine des verdicts en Libertadores. Touché par une sanction l’éloignant de tout espoir de poursuivre la grande aventure, la Chapecoense est allée au bout de ses nerfs pour s’assurer une place en Sudamericana. Pendant ce temps, Santa Fe est tombé.
Il aura fallu attendre quelques heures avant le coup d’envoi de la sixième et dernière journée du groupe pour que le verdict tombe. Faute d’avoir aligné un joueur suspendu, Chapecoense se voyait privé de sa victoire en Argentine et laissait filer les trois points pour Lanús qui se retrouvait alors qualifié. L’affaire changeait le scénario du choc attendu du Gran Parque entre un Nacional qui devait éviter l’accident et un Granate déjà qualifié. Pour la Chapecoense, il fallait digérer l’erreur et sauver les meubles en allant chercher une victoire synonyme de qualification pour la Sudamericana. A Montevideo, le Nacional est tombé sur un os. Le Granate a semblé retrouver son jeu. Solide, fluide et conquérant, le Granate a parfaitement maîtrisé des Bolsos sans idées et sans jeu. Les hommes d’Almirón ont eu beau être touchés notamment par la blessure de Lautaro Acosta, l’entrée à sa place du petit Matias Rojas a amené une autre dynamique aux nombreuses percées des champions d’Argentine qui se sont finalement imposés en toute logique pour s’assurer d’une première place au final tranquillement acquise (et merci Monsieur Tapis Vert). Pour les émotions, il fallait se rendre à l’Arena Condá où Chapecoense savait qu’il fallait s’imposer. Alors d’entrée de partie, les catarinense se sont installés dans le camp de Zulia et mis la pression. Malheureusement, les tentatives d’Apodi et autres Luiz Antônio ne parvenaient à percer le 5-4-1 mode muraille de Vénézuéliens qui pouvaient se contenter d’un nul pour conserver leur troisième place. Tout changeait davantage lorsque Juan Arango branchait la climatisation de l’Arena Condá en ouvrant le score contre le cours du jeu à l’entrée du dernier quart d’heure du premier acte. Dans l’obligation de changer les choses, Vagner Mancini décidait de lancer Túlio de Melo pour Luiz Antônio afin de peser davantage offensivement. La domination reprenait mais ni Wellington Paulista, ni Douglas Grolli, ni Túlio ne parvenaient à faire trembler les filets. Réduit à dix après l’exclusion de Bello, Zulia tenait tant bien que mal sous la pression adverse. Elle allait finir par les faire céder alors que plus personne n’y croyait. Après 20 tentatives pour son équipe, Arthur égalisait à la 90e minute puis, encore plus fou, Andrei Girotto doublait la mise dans la minute suivante. L’Arena Condá chavirait, Chapecoense reste fidèle à son image, insubmersible et jouera la Sudamericana.
Pendant ce temps, le Groupe 2 a rendu son verdict. Pendant que Santos a atomisé un Sporting Cristal qui ne pouvait plus rien espérer, The Strongest a résisté à Santa Fe et élimine ainsi le vainqueur de la Sudamericana 2015 qui se retrouve ainsi reversé dans celle de 2017. Mais de ce match, nous en reparlerons en fin de semaine.
