Dans une ambiance exceptionnelle, Grêmio et Lanús lançaient la grande finale 2017. Si chaque équipe aura eu sa mi-temps, ce sont les Brésiliens qui basculent en tête à mi-course.

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Un bruit immense, une ambiance exceptionnelle. À l’heure de pénétrer sur la pelouse, les 22 acteurs savaient qu’ils allaient entrer dans une fournaise, ils ont été servis. 22 ans d’une immense attente, quelques frustrations comme celle d’un soir où un joueur nommé Riquelme avait décidé que la Libertadores n’échapperait pas à son Boca pouvaient expliquer cela.

C’est donc poussé par une Arena do Grêmio en fusion que le Tricolor Gaúcho a cherché dans un premier temps à mettre la pression sur le Granate. Chaque équipe disposant de son onze type, le duel entre le 4-2-3-1 modèle d’équilibre de Renato Gaúcho et le 4-3-3 machine à jouer de Jorge Almirón promettait. Après une dizaine de minutes de pression brésilienne, sans véritable menace pour Andrada. Alors le Granate allait poser le pied sur le ballon et les gremistas vivre un enfer. En témoigne cette séquence de la demi-heure de jeu où Román Martínez faisait briller Marcelo Grohe après une série de passe. La domination des visiteurs était totale, le portier du Grêmio, déjà héros de la demi-finale allait être celui de cette finale aller lorsqu’il sortait l’une des parades de l’année sur la tête à bout portant de Braghieri. Les locaux atteignaient ainsi la pause sans dégât, le plus dur était passé.

Car au retour des vestiaires, si les hommes de Renato Gaúcho avaient mis du temps à revenir sur la pelouse, ils allaient prendre le jeu à leur compte, Lanús ne cessait de reculer, de plier. Reste qu’en engluant Luan dans la nasse, en repoussant Arthur aux trente mètres, les hommes d’Almirón parvenaient à faire courir le chronomètre même s’ils étaient parfois inquiétés, notamment sur des frappes lointaines à l’image de celle de Bruno Cortez bien claquée par les troisième phalanges d’Andrada. Voyant son équipe monopoliser le ballon, Renato Gaúcho allait avoir la bonne inspiration. Fernandinho sorti pour Everton, le technicien du Grêmio sortait Jailson, rendu inutile à la récupération pour lancer Cicero et lui associait Jael pour pallier à un Lucas Barrios invisible sur le pré durant son heure dix. Choix payant. Dix minutes plus tard, Jael déviait de la tête un long ballon pour Cicero qui trompait Andrada. Le peuple gremista pouvait célébrer, Grêmio virait en tête et était justement récompensé de son excellent deuxième acte. Plus rien n’allait être inscrit, la fin de match était plus confuse au point que Julio Bascuñán décidait de mettre fin prématurément à la partie malgré 5 minutes d’arrêts de jeu quasiment pas disputées. 1-0 à la mi-temps du duel, Lanús se retrouve dans la même situation qu’en demi-finale et devra embraser la Fortaleza pour décrocher son graal.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.