Un peu plus d’un mois s’est écoulé depuis le titre de Grêmio et le rêve est de nouveau possible. Si la phase de groupe n’est pas encore à l’horizon, la Copa Libertadores 2018 a ouvert ses portes et quelques ambitieux ne devaient pas se rater.

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Rien de mieux pour ouvrir l’épreuve 2018 qu’une affiche de prestige entre un Montevideo Wanderers vêtu d’un maillot commémoratif et un triple vainqueur de l’épreuve, le géant paraguayen Olimpia. Au jeu des pronostics, les faveurs penchaient évidemment en faveur des visiteurs qui de fait se retrouvaient avec le plus à perdre. Alors, le Decano a d’abord dominé la partie au Franzini, se créant quelques situations dans les 20 premières minutes sur des frappes de Bogado, Mendieta ou sur une tête de Montenegro. Puis les Bohemios ont rééquilibré les débats, emmenés notamment par un Sergio Blanco dans tous les bons coups notamment sur sa frappe envoyée sur le poteau d’Aguilar qui venait de repousser une frappe lointaine de Rivero. Le jeu équilibré, les occasions se sont raréfiées, le début de second acte étant plus haché et si Olimpia s’est procuré les deux plus belles occasions du match, une merveille de demi-volée extérieur du droit signée Sergio Otálvaro qui s’est écrasée sur la transversale des Bohemios et une frappe de Néstor Camacho sortie sur la ligne par Paulo Lima. 0-0 score final, tout se jouera donc à Asunción en fin de semaine.

Le deuxième match de la soirée s’annonçait plus ouvert et opposait Macará, qui découvrait la grande compétition continentale, au Deportivo Táchira, plus habitué à ces joutes. La recette choisie par les Ambateños était simple : pression et vitesse. Elle fonctionnait à merveille en première période. À l’issue du premier quart d’heure, Macará s’était déjà procuré trois occasions nettes de but, forçant Beycker Velázquez à quelques parades salvatrices et allait être justement récompensé par un but de Patta seul sur la ligne. On craignait alors le pire pour les visiteurs qui semblaient étouffés par le rythme adverse d’autant que la pression ne retombait pas. Mais les Aurinegros résistaient, souvent sauvés par un Beycker Velázquez exceptionnel mais aussi par l’incroyable maladresse des offensifs ambateños. Comme récompense, le portier de Táchira allait voir les siens égaliser, totalement contre le cours du jeu, à vingt minutes de la fin lors que Pérez Greco se retrouvait seul face au but d’Espinoza et allumait le portier équatorien. Le mal était fait, la belle affaire est pour Táchira qui peut désormais conclure ce samedi chez lui pour espérer rejoindre Santa Fe au tour suivant.

L’autre belle affaire de la soirée est bolivienne. On attendait beaucoup d’Universitario, toujours ambitieux mais toujours aussi prompt à se rater au pire des moments, on n’aura pas été déçu (façon de parler). Dans le duel d’Argentins, Troglio face à Clausen, c’est le champion du monde 86, désormais en poste à l’Oriente Petrolero, qui est sorti vainqueur. Le premier acte aura été des plus équilibré, Oriente Petrolero manquant souvent de précision et restant menacé notamment sur des frappes lointaines de Figuera ou, sur sa plus belle occasion, une frappe de De la Cruz sortie par l’excellent Gómez et totalement vendangée par Siucho alors seul face au but. La sanction était immédiate puisque dans la minute suivante, un golazo de Sánchez embrasait le Tahuichi. Universitario se délitait, manquait de précision et s’exposait. On pensait que l’exclusion de Rodrigo Rodríguez juste avant la pause côté Refineros allait changer les choses, il n’en fut rien. Oriente Petrolero profitait du moindre espace laissé par l’arrière garde Crema pour se montrer dangereux et se procurait finalement les meilleures occasions avant de sceller l’affaire à l’entrée des dix dernières minutes lorsqu’el Tanque Freitas marquait le but du break. Le buteur pouvait alors célébrer en montant dans une voiture d’un sponsor, il semble en effet qu’Oriente Petrolero est bien engagé sur la voie du tour suivant. Côté Crema, il faudra désormais signer un exploit à Lima pour s’éviter une nouvelle désillusion continentale.

Les résumés

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.