On connait désormais les trois qualifiés pour le second tour de la Copa Libertadores, dernière étape avant la phase de groupe. Et sans surprises, les grands gagnants des matchs aller ont confirmé au retour, même si parfois, il a fallu passer par un miracle.

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Après le match nul ramené d’Uruguay, Olimpia voulait conclure à domicile face à un Montevideo Wanderers tout de vinitinto vêtu. Dans un Defensores del Chaco plein à craquer, le Decano a rapidement cherché à étouffer son adversaire, appuyant souvent sur les côtés, notamment le droit où le duo Otálvaro – Cuero a fait quelques dégâts (et devrait être intéressant à suivre cette saison) et bénéficiant des montées dévastatrices d’un excellent Néstor Camacho et de la vista de William Mendieta. La domination a ainsi été totale, ne faisant que s’accentuer au fil des minutes. Il faudra cependant attendre le second acte pour que la défense des Bohemios finisse par céder. Camacho ouvrait le score peu avant l’heure de jeu, les hommes de Daniel Garnero n’ont alors pas relâché, continué de faire s’abattre des vagues toujours plus denses sur les buts de Martín Rodríguez qui allait céder en toute fin de match pour sceller le score final. Jamais les Bohemios n’auront eu le temps d’espérer, Olimpia a fait valoir avec la manière son statut de favori.

Favori, le Deportivo Táchira l’était non seulement par son expérience (21 participations à la Libertadores) mais surtout par le résultat quelque peu heureux vu le scénario acquis à l’aller. Face au petit nouveau Macará, l’histoire s’est répétée. À San Cristóbal, ce sont les visiteurs qui se sont montrés les plus dangereux notamment en première période au cours de laquelle les ambateños allaient gâcher plusieurs opportunités (une tête d’Arboleda, une occasion pour Champang et une frappe de Tévez). Mais à chaque fois, la maladresse ou l’excellent Beycker Velázquez venaient mettre fin aux espoirs des visiteurs. Au retour des vestiaires, les Aurinegros vénézuéliens, qui n’avaient pas montré grand-chose jusqu’ici, arrivaient avec d’autres intentions, emmenés notamment par les percées d’un virevoltant Chacón aussi remuant que parfois (trop souvent) maladroit dans son dernier geste. Les locaux mettaient alors Adonis Pabón à contribution mais allaient tout de même se faire encore quelques frayeurs, notamment sur une dernière occasion signée Moisés Corozo dont la frappe en pivot s’envolait dans le ciel de San Cristóbal, emportant avec elle les derniers espoirs d’un Macará désormais seul face à ses regrets.

Restait alors le match du miracle, le duel opposant Universitario à Oriente Petrolero. Balayés à l’aller, les Cremas n’avaient plus le choix, il fallait signer une véritable remontada au Nacional de Lima pour se hisser au deuxième tour. Alors, les hommes de Troglio se sont lancés à l’abordage et ont rapidement fait le siège des 30 derniers mètres des Refineros boliviens. Avec succès, puisque Corzo ouvrait le score dès la huitième minute, laissant augurer d’une soirée folle à Lima. Elle le fut. Oriente Petrolero passait à un rien d’éteindre le stade lorsque la frappe de Ronaldo Sánchez était sauvée sur la ligne par la défense centrale péruvienne, la reprise d’Ali Meza en début de second acte était invalidée pour un hors-jeu très limite. Qu’importaient les avertissements, Universitario n’en a pas tenu compte. Mieux, l’heure de jeu semblait voir le match basculer. Rosales était exclu pour un deuxième avertissement, sur le coup franc qui suivait, Corzo refaisait le coup de la septième minute et égalisait sur l’ensemble des deux matchs. Cinq minutes plus tard, le latéral droit crema volait le ballon et centrait en retrait pour Daniel Chávez, Universitario menait 3-0 et filait vers le deuxième tour. L’affaire paraissait d’autant plus réglée qu’à l’entrée des vingt dernières minutes, Yasmani Duk, qui venait d’entrer, prenait à son tour un rouge (direct cette fois-ci) et laissait les visiteurs à neuf contre onze. Les minutes défilaient, l’affaire était pliée. Mais Universitario ne serait pas Universitario s’il ne gardait pas son incroyable capacité à s’auto-flageller. 85e minute, une sortie abracadabrantesque de Raúl Fernández était exploitée par Paredes, Oriente Petrolero réduisait l’écart et surtout scellait une incroyable qualification.

Les résumés

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.