Premiers matchs de la semaine de Libertadores synonymes de début du 2e tour qualificatif. Une première session bouillante qui voyait entrer en piste un habitué, un ancien finaliste et une équipe de Primera B.

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Premier match de la semaine, premier du deuxième tour qualificatif pour la Libertadores 2018. Sur un terrain en très mauvais état du Metropolitano de Mérida, Carabobo et Guaraní se sont livrés à un sacré duel, disputé, parfois haché mais aussi en termes d’occasions. Si Pablo Velázquez avait offert aux visiteurs la première occasion du match, une mine de près de 40 mètres sauvée de justesse par le portier vénézuélien, la suite a vu les locaux prendre leur destin en main, frappant d’abord sur coups de pied arrêtés avant d’exploiter à merveille les largesses défensives d’un Indio bien loin de son meilleur rendement. Alors les Bandez, intenable sur son côté gauche, et autres Fernández se sont régalés dans leurs couloirs. Luis Mago ouvrait le score assez logiquement pour Carabobo en milieu de premier acte et Guaraní, plutôt que de réagir, allait s’effondrer. Luis De La Cruz était exclu à la demi-heure, El Emperador Julio César Cáceres faisait alors son retour sur les terrains après sa suspension pour dopage pour tenter de redonner de l’équilibre aux Aurinegros. Mais rien n’y faisait. Carabobo se créait les meilleures situations du match sans parvenir à creuser l’écart, courant le risque d’être repris en fin de match mais le score n’évoluait plus. Après six matchs sans avoir marqué en Libertadores, le club vinotinto se rendra au Paraguay avec un but d’avance à conserver s’il veut créer l’une des premières surprises de la compétition.

L’affiche de la soirée se déroulait au Florencio Sola où Banfield accueillait un ancien finaliste, Independiente del Valle. Ce match marquait la conclusion d’une journée de célébration, le club ayant décroché son premier titre un 30 janvier, 1920, la Copa de Honor de la Municipalidad de la Ciudad de Buenos Aires face à Boca, et fêtant son retour en Libertadores après une absence de plus de 7 ans et une élimination en huitièmes avec dans ses rangs un Colombien prénommé James. Malheureusement pour les supporters du Taladro, il n’y aura pas eu de feu d’artifice. La faute à des visiteurs, d’abord malmenés, Jesús Dátolo trouvant le poteau, Eric Remedi la barre, Pablo Mouche perdant un face à face avec Hamilton Piedra, mais qui ont ensuite plus que rééquilibré les débats jusqu’à prendre le contrôle du jeu. Pourtant, cela ne s’est pas traduit au score. Mieux pour les locaux, une main d’Ayala offrait un penalty à Banfield, transformé par Cvitanich. De quoi envisager un retour avec une sécurité minimale. Malheureusement pour les hommes de Falcioni, une faute stupide de Bettini provoquait un penalty dans les ultimes secondes. Le défenseur était exclu, Maxi Barreiro ne tremblait pas et arrachait un nul 1-1 qui place Independiente del Valle dans les meilleures dispositions avant le retour à l’Atahualpa.

Le dernier match de la nuit était historique. Non pas que Santiago Wanderers et Melgar découvraient la compétition, mais parce que les Chiliens arrivaient en tant que pensionnaires de deuxième division au pays après leur relégation de décembre dernier. Balayé en Supercoupe par Colo-Colo, le Decano a livré une copie quasi parfaite. En témoigne les propos de son coach, Nico Córdova en fin de partie : « ce fut de loin le meilleur match de mon équipe depuis que je la dirige, nous aurions mérité mieux mais nous n’avons pas su concrétiser nos occasions. » Tel aura en effet été le problème des Caturros qui sont parfaitement entrés dans le match, but de Viotti sur un centre de Matías Fernández dès la deuxième minute, se sont procurés quelques belles situations, comme la barre de Viotti juste avant la pause sur un copier – coller du but, mais se sont surtout piégés tout seul lorsqu’une erreur défensive profitait à Bernardo Cuesta qui filait tranquillement lobber Viana alors que Melgar n’avait quasiment jamais été dangereux jusqu’alors. Ce but a fait très mal aux locaux qui ont alors eu du mal à le digérer en seconde période, s’exposant à quelques contres qui auraient pu faire bien des dégâts si Cuesta n’avait pas trouvé la barre avant de manquer un but tout fait. 1-1 score final, les regrets sont pour les Wanderers, la belle affaire pour Melgar.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.