On connait les trois premiers qualifiés pour le dernier tour de qualification précédant la phase de groupe. Pendant que Guaraní dynamitait Carabobo, que Banfield s’en allait chercher une inespérée qualification, les Santiago Wanderers signaient l’exploit de la soirée.

banlomag

Tombé pour un but à Mérida la semaine passée, sans véritablement montrer quoi que ce soit de convaincant, Guaraní ouvrait la semaine de Libertadores avec l’obligation de montrer un tout autre visage s’il voulait envisager la qualification. Alors, l’Aborigen est entré sur le terrain avec la ferme intention de mettre la pression. Il ne fallait que deux petites minutes pour que Jorge Morel profite d’une sortie hasardeuse d’Edixson Gonzáles pour ouvrir la marque. Les deux équipes étaient alors à égalité. Carabobo allait un temps chercher à prendre son destin en main alors que les locaux se montraient bien trop imprécis offensivement. Ils s’en remettaient alors aux coups de pied arrêtés et un nouveau ballon mal négocié par l’arrière garde vénézuélienne pour que Morel s’offre le doublé qui donnait alors l’avantage aux Paraguayens. Carabobo s’offrait quelques situations qu’il gâchait, les grenats allaient le payer au prix fort en seconde période. Rodrigo Bogarín, Andrés Imperiale Rodolfo Gamarra puis Antonio Marín profitaient des largesses de la défense vénézuélienne et offraient un large succès à l’ancien demi-finaliste de l’épreuve qui attend désormais son adversaire du troisième tour.

Ayant concédé le nul sur le fil à l’aller, Banfield se rendait à Quito, à 2850 m d’altitude et devait aller chercher une qualification qui s’annonçait bien compromise face au finaliste 2016, Independiente del Valle, d’autant que les Negriazules n’avaient perdu qu’un seul de leurs 19 matchs précédents à l’Atahualpa. Le début de match était plutôt calme, les locaux pouvant se contenter d’un nul sans but, les visiteurs se montrant assez timide malgré quelques incursions de Mouche ou de Cvitanich. Il fallait un coup de canon pour réveiller l’auditoire, il arrivait en milieu de premier acte sous forme d’un coup franc de trente mètres que Jesús Dátolo envoyait dans la lucarne de Piedrahita. La réplique ne tardait pas, cinq minutes plus tard, Maxi Barreiro, qui s’était déjà procuré une situation à 0-0, ramenait les siens au score, les deux équipes étaient alors à égalité. On pensait alors que le match était véritablement lancé, il n’en fut rien. Le match restait équilibré, il allait voir les deux équipes s’offrir chacune une forte période de domination en seconde mi-temps. D’abord Independiente del Valle, dont le milieu était rééquilibré par l’entrée de Pellerano et qui d’abord prenait les devants, sur un but de Billy Arce parfaitement servi par Barreiro, puis manquait plusieurs situations claires de but, notamment par Estrada. Le Taladro pliait, souffrait mais ne rompait pas. Il s’offrait deux énormes situations coup sur coup, par Mouche et Cvitanich et gardait l’espoir. Bien lui en a pris. Au bout du chronomètre, un dernier corner mal repoussé par la défense negriazul, Sperdutti, sur le terrain depuis trois minutes, surgissait, Banfield ramenait la qualification de Quito.

L’altitude allait également être l’une des problématiques qui se posait aux Santiago Wanderers. Comme Banfield, les Caturros avaient été accrochés chez eux à l’aller, malgré un match parfaitement contrôlé, comme Banfield, il fallait aller chercher une qualification à plus de 2 000 mètres d’altitude, à Arequipa. À la différence des Argentins, les Chiliens ont totalement dominé le début de partie. Passant par les côtés, attaquant en nombre, les hommes de Nico Córdova ont multiplié les occasions lors des quarante-cinq premières minutes avant d’être finalement justement récompensés d’un but, un bombazo signé Marco Medel juste avant de rentrer aux vestiaires. Ce but était finalement un moindre mal pour Melgar dont la défense a souffert face aux percées des Fernández et autres Soto sur les côtés et les déplacements d’un Gutiérrez toujours aussi pesant sur l’axe adverse. Mais ce but ne donnait finalement guère plus de garanties aux Caturros. En seconde période, les Wanderers souffraient un temps, Carmona manquant un but tout fait qui aurait relancé Melgar avant de réagir, continuant de presser haut et se procurant encore quelques belles situations, notamment par Enzo Gutiérrez. Les minutes défilaient, l’exploit semblait à portée de main, il ne restait alors plus qu’à tenir et s’éviter un douloureux remake du barrage face à La Calera. Bernardo Cuesta faisait passer un dernier frisson, sa tête plongeante rasant le montant de Viana. Cette fois, les Santiago Wanderers n’ont pas cédé, le représentant de la B signe l’exploit de la nuit, il sera au troisième tour, à 180 minutes d’une place en phase de groupe.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.