Un but à préserver pour voir le troisième tour. À l’heure d’accueillir ou de se déplacer, Santa Fe, Jorge Wilstermann et Olimpia savaient que leurs espoirs ne tenaient qu’à un fil. Un seul a rompu.

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S’imposer en déplacement permet évidemment d’aborder le match retour avec une plus grande sérénité. Après le succès en terres vénézuéliennes, Santa Fe pouvait se contenter d’un nul pour rejoindre le troisième et dernier tour de qualification. Alors, face au Deportivo Táchira, les Cadernales s’en sont contenté, au grand dam de leurs supporters qui n’ont pas hésité à montrer leur mécontentement. Que retenir du match ? Un barre transversale trouvée par Anderson Plata et c’est tout. Santa Fe n’a pas cherché à gagner, Táchira ne savait que faire du ballon lorsqu’il en avait la possession, le Campín a eu raison de se plaindre, Santa Fe va devoir apprendre à hausser son niveau de jeu s’il veut accéder à la phase de groupe. Reste une question : en est-il capable ?

Du spectacle, il y a en eu bien plus à l’Estadio Patria de Sucre entre Jorge Wilstermann et Oriente Petrolero. Fort de son succès à l’aller, l’Aviador avait opté pour une autre stratégie que celle de Santa Fe, se mettre à l’abri le plus rapidement possible mais s’est d’abord retrouvé à subir. Car ce sont les visiteurs qui ont mieux entamé la partie, emmenés par le duo Freitas – Meza, l’Uruguayen générant les premières situations de danger sur les cages de Giménez. Wilster cherchait alors à réduire les espaces pour réduire les possibilités aux Refineros et surtout sortir rapidement en contre en profitant de la moindre erreur. Ainsi, Serginho profitait d’une erreur de relance de Luis Haquin et s’en allait tranquillement tromper Diego Zamora. 20 minutes plus tard, le Brésilien déposait son centre sur la tête de Meleán pour le 2-0, l’affaire paraissait ainsi pliée dès la pause. Il n’en fut rien. Car en seconde période, Oriente Petrolero remontait d’un cran, Nestor Clausen optant notamment pour ajouter un attaquant, Jhony Cano à la place d’un milieu, Helmut Gutiérrez. Choix payant car si le Colombien manquait une occasion de réduire la marque, les Refineros allaient revenir dans la partie, Maxi Freitas s’offrant un doublé synonyme d’espoir alors qu’il restait moins de dix minutes à jouer. La fin de match n’était que souffrance pour Wilstermann avant la libération, les quarts de finalistes de l’édition 2017 joueront Vasco au troisième tour.

Restait alors l’affiche de la soirée, le choc de Barranquilla entre Junior et l’expérimenté Olimpia qui arrivait en Colombie avec un tout petit but d’avance. Pour le choc au Metropolitano, Daniel Garnero avait fait le choix de muscler son milieu en préférant Richard Ortiz et Santiago Rosales au duo Burgos – Mendieta. L’objectif était de repousser Junior le plus loin possible des cages d’Alfredo Aguilar. Junior allait mettre un quart d’heure avant de prendre le contrôle de la partie et de s’installer véritablement dans le match. Emmené par un excellent Yimmi Chará, la verticalité des tiburones allait faire flancher le Decano paraguayen. Luis Carlos Ruiz trouvait le poteau d’Aguilar, quelques instants après, Yimmi Chará trouvait la tête de Yony González à la demi-heure, le retard était alors fait. Tout était ouvert et Olimpia allait revenir dans la partie juste avant la pause sur un exploit individuel de Nestor Camacho. Le match s’animait au retour des vestiaires, les deux formations se créaient de belles situations. Mais si Olimpia gâchait ou tombait sur un excellent Viera, les Colombiens ne se montraient pas autant clément. Ruiz profitait d’une longue touche pour donner l’avantage aux siens, Teófilo Gutiérrez concluait un joli mouvement au cœur de la défense du Decano, 3-1, le mal était fait. Garnero lançait alors Mendieta mais il était trop tard, le rêve fou d’une quatrième étoile en Libertadores s’est envolé pour Olimpia. Junior devra désormais écarter du fils du Decano, Guaraní s’il veut atteindre la phase de groupe.

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.