Dernier tour de qualification pour la phase de groupe de la Libertadores, derniers efforts pour décrocher le Graal. Pendant que Vasco a rempli son contrant en écrasant Wilstermann et s’assurant quasiment la qualification, ailleurs, tout reste à faire même si les équipes en déplacement ont toutes leurs cartes en main.

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Premier choc de la semaine, le duel Wanderers – Santa Fe où quand une équipe de la B veut poursuivre sa série d’exploits face à un candidat au titre qui n’a pas encore véritablement lancé sa saison. La belle affaire est pour les Cardenales. À l’Elías Figueroa de Valparaíso, les visiteurs ont parfaitement exploité les opportunités laissées par les locaux grâce notamment à un Anderson Plata des grands soirs. Sur son côté droit, Plata aura été à l’origine de l’ouverture du score de Wilson Morelo et du penalty transformé par l’avant-centre de Santa Fe cinq minutes plus tard. Tout n’a cependant pas été aisé pour Santa Fe. La faute à des Wanderers toujours aussi offensifs qui ont causé bien des maux de tête aux Colombiens, appuyant notamment sur les côtés, arrosant de centre qui ne trouvaient pas toujours preneurs mais laissait planer le danger et butant sur un Leandro Castellanos qui a longtemps repoussé l’échéance, quand il n’était pas suppléé par ses montants, comme sur le coup franc de Medel. Si Santa Fe avait quelques belles opportunités en seconde période, mal exploitées pour la plupart, il devrait concéder un but somme toute juste récompense pour les Caturros en fin de partie. Un but qui laisse tout de même encore planer le danger pour le retour au Campín mardi prochain.

À Barranquilla, Junior accueillait Guaraní et savait que la mission serait tout aussi compliquée, les Paraguayens restant des habitués de la Libertadores. La rencontre a été intense, comme attendu, avec des locaux ultra-dominateurs, multipliant les occasions et butant souvent sur Víctor Centurión, quasiment infranchissable pendant que l’Aborigen de Sebastián Saja, qui retrouvait un ancien coéquipier, Teófilo Gutiérrez, ne se sont procuré que quelques situations, la plus claire du premier acte par Gabriel Esparza, la plus belle du second par Robert Rojas. Déjà replié en défense, el Indio allait reculer davantage suite à l’expulsion de Pablo Velázquez. La domination de Junior était alors totale, les occasions nombreuses mais il y allait y avoir soit Centurión, soit une jambe, soit un montant pour retarder l’échéance, jusqu’à la 80e minute et le but mérité et libérateur signé Yimmi Chará, toujours aussi excellent. Comme au tour précédent Guaraní n’aura pas montré grand-chose d’autre que subir, comme au tour précédent, les Paraguayens se retrouvent avec un but à remonter. Reste que l’adversaire est bien plus dangereux.

On avait émis quelques doutes sur la capacité du Nacional à se remettre dans le bon sens en 2018 après une intersaison peu emballante, une chose est désormais sûre, Alexander Medina a parfaitement redressé son Bolso. Au Florencio Sola, les Uruguayens ont mené à deux reprises au score face à un Banfield toujours irrégulier mais toujours dangereux et ont finalement dû se contenter d’un résultat nul plutôt favorable. Les deux équipes ont passé le premier acte à s’étudier avant que le Nacional se mette à accélérer en début de second acte. Sur un corner dévié au premier, Sebastián Fernández surgissait au second et lançait le match. Banfield tentait bien de répondre, l’entrée de Nico Bertolo, immédiatement convertie en but par l’ancien de River, rééquilibrant les débats. Mais ce Nacional possède une recette simple, un jeu rapide, fait de combinaisons et de simplicité, qui fonctionne même lorsque Viudez, l’un des maîtres à jouer, n’est pas dans un grand jour. Il l’exposait sur une combinaison Zunino – Espino conclue par ce dernier. On pensait alors que les Uruguayens allaient s’imposer, mais Banfield possède du cœur et est allé arracher un nul finalement assez logique grâce à Cvitanich dans les tous derniers instants. Reste que le ballotage est favorable pour le Bolso.

Il l’est encore plus pour Vasco qui a tout simplement atomisé Jorge Wilstermann au São Januário. Optant pour une stratégie ultra-défensive destinée à contenir les Brésiliens, Álvaro Peña aura pu ainsi constater que ce n’était pas la solution. À l’image de ce que l’Aviador avait produit au Monumental lors d’une raclée devenue historique en 2017, rien n’a fonctionné, Vasco s’est régalé de la passivité défensive des Boliviens et a tué le match en une mi-temps, la première, Paulão et Paulinho profitant des largesses de l’axe Zenteno – Silva. Peña lançait alors Cristian Chávez et Gilbert Álvarez mais le mal était fait. Wilster ne se montrait pas véritablement dangereux quand Vasco gérait tranquillement son affaire avant de s’offrir un dernier coup d’accélérateur en toute fin de partie histoire de clore sur un 4-0 qui ne laisse que désormais peu d’espoir aux Boliviens. Car il faudra désormais un miracle au Patria pour voir Wilstermann rejoindre la phase de groupe.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.