Début de la deuxième semaine de la phase de groupe de la Libertadores marquée par les grands débuts réussis de l’Universidad de Chile et la belle nuit paraguayenne.

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Copa Libertadores 2018 : guide de la phase de groupe

En Libertadores, le Monumental de Tucumán s’est taillé une réputation de forteresse imprenable. En atteste les résultats obtenus l’an passé avec les réceptions de cadors tels Palmeiras ou Peñarol. C’est dans cette bouillante atmosphère que Libertad ouvrait sa campagne de Libertadores avec la ferme intention de ramener quelque chose de son voyage en Argentine. Fidèle à ses habitudes, et pour mieux entretenir une tradition qui se perd en Superliga, le Decano argentin a donc logiquement dominé le début de partie, cherchant à passer par tous les côtés pour prendre à revers un Guma qui se montrait alors patient et comptait sur Rodrigo Muñoz et sa défense pour résister aux belles attaques des locaux. Il fallait attendre la demi-heure pour voir une réplique paraguayenne, Danilo Santacruz filait côté gauche, repiquait dans l’axe et voyait sa frappe sortie par Batalla. L’avertissement n’était pas reçu par l’Atlético Tucumán, le deuxième acte allait voir les visiteurs monter en puissance et en récolter les fruits. Bareiro trouvait Luis Cardozo côté droit, son centre était coupé au premier par Santiago Salcedo qui ouvrait le score. KO, le Decano ne se relèvera pas, un deuxième but signé Rodrigo Alborno un quart d’heure plus tard sur une action similaire (sauf que conclue au deuxième) scellait le sort du match, le Monumental n’est plus imprenable.

La victoire de Libertad annonçait la belle soirée paraguayenne. Dans une Nueva Olla surchauffée, le Cerro Porteño jouait tout simplement la première place du groupe A face au Defensor Sporting. Décevante chez elle en ouverture, la Violeta arrivait avec un théorique 3-5-2 plus classique et donc plus joueur. Il n’en a rien été. Face à un Ciclón qui appuyait sur les ailes, le Defensor s’est obstiné à chercher à détruire le jeu adverse à défaut de construire, ses rares incursions de début de match n’étant que des longs ballons vers Rivero. Alors les hommes de Zubeldia ont logiquement ouvert le score par Diego Churín, ont souvent menacé les cages de Reyes (une frappe lointaine de Raúl Cáceres, une barre d’Alfio Oviedo), sans pourtant parvenir à faire le break. C’est alors que le grain de sable est venu enrailler la mécanique. Le Cerro Porteño a baissé physiquement, le Defensor en a profité cinq minutes, au retour des vestiaires sur une belle action construite conclue par Benavidez, montrant au passage que cette équipe peut générer du jeu quand elle le souhaite. Las, elle n’allait ensuite uniquement chercher à se contenter du nul. La suite n’a été alors que course contre la montre, simulations pour gratter du temps, ballon enterré et actions hachées. À ce petit jeu, le Defensor a perdu. Au bout du chronomètre, alors que le Ciclón s’était déjà procuré quelques belles situations sur des centre d’un excellent Arzamendia, Churín, hors jeu, devançait Reyes et offrait les trois points qui assure la place de leader à un Cerro Porteño bien convaincant.

Restait alors à suivre les grands débuts de l’Universidad de Chile. En déplacement au Brésil, la U a réussi un joli coup. Vasco s’est d’abord montré nerveux, laissant les universitaires se créer les premières situations, Rafael Vaz (ancien du Vasco) et Mauricio Pinilla (autre ancien du Vasco) manquant de justesse. Vasco mettait une vingtaine de minutes à entrer dans la partie et allait alors la contrôler sans parvenir à concrétiser, Duvier Riascos, le plus dangereux, manquant quelques opportunités pour les Brésiliens, trouvant notamment la barre à la demi-heure après une relance totalement ratée d’Herrera. Sentant son équipe forte, Zé Ricardo allait alors opter pour un choix offensif, Paulinho entrait en piste en seconde période, la domination pouvait reprendre. Elle était alors totale, le coach du Vasco allait alors commettre une erreur, celle de prendre tous les risques. Andrés Rios entrait en piste, Vasco allait finir à quatre attaquants, en déséquilibre total et malgré les tentatives de Pikachu et Rildo, le piège allait se refermer. Sur une touche côté gauche, Araos pénétrait dans la surface, prenait le dessus sur Paulão et ajustait Silva. Il restait alors moins d’un quart d’heure, Hoyos fermait alors la boutique (Soteldo, Araos et Seymour sortaient), la belle affaire est pour les Chiliens.

Les résumés

Atlético Tucumán 0 – 2 Libertad

Cerro Porteño 2 – 1 Defensor Sporting

Vasco da Gama 0 – 1 Universidad Chile

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.