Deuxième session de la semaine et pendant que Flamengo est accroché dans un Maracanã vide, qu’un doyen réussit le grand coup de la soirée, une légende s’est rappelée au bon souvenir du continent.
Oublions le choc argentino-brésilien opposant Independiente et Corinthians, Lucarne Opposée vous en proposera un inside spécial ce dimanche, le choc de la soirée de disputait au Nicolás Leoz et mettait aux pris Libertad, leader du groupe 3, et Peñarol, son poursuivant direct. S’il ne faut retenir qu’un mot pour les Uruguayens, ce sera regrets. Car les Carboneros ont livré une excellente première période, se procurant quelques situations et forçant Rodrigo Muñoz à intervenir, mais la plupart du temps, il manquait la passe ou le dernier geste pour concrétiser la domination des visiteurs. De son côté, Libertad n’a pas proposé grand-chose. Au retour des vestiaires, on pensait alors que les Carboneros allaient prendre les devants grâce à une échappée de Gabriel Fernández. Ce but aurait pu/dû couler le Guma, il l’a au contraire relancé. Bobadilla lançait Bareiro et Cardozo, Libertad jouait plus haut pendant que Peñarol cherchait à se murer en défense, la stratégie allait payer. Sasa Salcedo profitait d’un coup franc excentré pour tromper Dawson en deux temps et ramener les siens au score à l’entrée du dernier quart d’heure, le match avait basculé. Libertad continuait de presser, il allait être récompensé dans les ultimes instants. Rodrigo Rojo avait provoqué un coup franc sur ce même côté droit (et était expulsé sur cette faute), Tacuara Cardozo allait alors nettoyer la lucarne de Dawson et offrir une troisième victoire en autant de sorties aux Paraguayens. Et donc, laisser Peñarol à ses regrets.
Dans son malheur, Peñarol peut remercier l’Atlético Tucumán. En déplacement à La Paz, les Argentins ont réalisé une nouvelle grande performance en altitude (on se souvient de leur qualification épique à Quito l’an passé) et ont démontré qu’ils aimaient prendre de la hauteur (le Decano avait été le premier à s’imposer à La Paz. La recette des hommes de Zielinski était simple, profiter des contres, bien aidés par une mine énorme signé Nicolás Romat dès la douzième minute de jeu. Les Argentins se procuraient alors quelques situations et réduisaient les espaces même si les Tigres boliviens se montraient à leur tour dangereux, à l’image de la tête de Ballivian qui manquait le cadre de Batalla. The Strongest revenait dans la partie sur but de renard d’Edis Ibargüen en fin de premier acte. Suffisant pour galvaniser les locaux en seconde période. The Strongest pressait mais manquait d’efficacité trouvant les montants quand il ne butait pas sur un excellent Batalla. Et allait se faire piéger sur une action qui n’en était pas une : un long ballon que Gabriel Valverde dégageait mal de la tête, une sortie hasardeuse de Peñarrieta parfaitement exploitée par Fabio Álvarez et un ballon qui rebondissait sur la basse avant d’être poussé dans le but par Javier Toledo. 2-1 à l’entrée du dernier quart d’heure, The Strongest était KO, il allait buter sur Batalla, homme du match, se retrouve désormais à six points du leader et voit son adversaire du jour lui revenir à hauteur.
L’autre grand match de la nuit se disputait au Brésil où Flamengo entendait bien profiter de la venue de Santa Fe d’une part pour décrocher sa première victoire à domicile histoire de fructifier sa victoire au Capwell, d’autre part mettre la pression sur River tout en écartant son visiteur du jour. Ce ne fut pas le cas. Dominé en début de match, dépassé par la vitesse du Mengão, Santa Fe a d’abord souffert devant les Diego et autres Lucas Paquetá et s’est retrouvé mené au score sur un corner mal jugé par Rufay et expédié dans le but par Henrique Dourado. On ne donnait alors pas cher des espoirs colombiens. Mais les minutes défilaient et Flamengo ne parvenait à tuer le match. Alors Santa Fe commencer à sortir avec le ballon et se montrait surtout ultra efficace, Morelo convertissant en but l’une des premières vraies situations des Cardenales (autre que quelques tentatives sur coups de pied arrêtés) issue d’une mauvaise relance du Mengão. 1-1 à la demi-heure, balle au centre. Dourado gâchait encore une situation, en seconde période, Santa Fe cherchait alors à conserver le nul, Flamengo à aller chercher la victoire. Les Brésiliens se procuraient quelques situations sur coups de pied arrêtés. Mais ni Vinicius Junior, ni Lincoln, ni Lucas Paquetá ni Diego, en toute fin de partie n’allaient convertir ces situations en but. Les deux équipes se séparent donc sur un nul qui pourrait faire les affaires du vainqueur du match opposant Emelec et River Plate.



