Dernier quart de finale de la semaine en Libertadores : le champion sortant s’est tranquillement imposé dans son antre face au Cerro Porteño et n’est plus qu’à quatre-vingt-dix minutes de retrouver sa victime de la finale passée.
Le match ne met pas une minute à connaître son premier tournant. Une semelle de Larrivey de De La Cruz jugée après VAR et River obtient un penalty que Nacho Fernández transforme six minutes plus tard. Le match est donc lancé, River s’installe, contrôle le tempo, la possession, ne laisse que des miettes de situations au Cerro Porteño qui ne trouve jamais le cadre sur ses maigres tentatives. La chance des Paraguayens est que River, aussi parfait soit-il dans la préparation des attaques, avec un grand Enzo Pérez, gâche comme jamais dans les trente derniers mètres, ne parvient jamais à véritablement gérer ses phases d’attaque en surnombre, plombé par les mauvais choix de ses offensifs (Borré et Fernández en première ligne). Reste que c’est tout de même sur un score miraculeux de 0-1 que le Ciclón rentre aux vestiaires, gardant ainsi tout espoir.
À la condition de changer quelque chose. Ce quelque chose, c’est d’abord la sortie d’Amorebieta et l’entrée en jeu de Saiz en défense, ensuite la volonté de casser le rythme, et générer du jeu dans le dose de Palacios, trop loin de Pérez. Cela fonctionne, River perd un temps le contrôle du ballon et s’expose, une tête d’Haedo Valdez vient le menacer. Mais la bande à Gallardo est une machine difficile à mettre à mal. Sur le contre suivant, Suárez file côté droit et sert Nacho Fernández pour le 2-0. Le Monumental explose, il est calmé dans la foulé par une nouvelle intervention du VAR qui annule logiquement le but pour une main du numéro 7 de River sur son débordement. Le stade pourra tout de même s’embraser quelques instants plus tard lorsque Palacios s’en va chercher et obtenir le penalty du 2-0. Borré transforme, le plan du Cerro tombe à l’eau. River contrôle alors de nouveau, se procure quelques situations (plus que de véritables occasions) et file ainsi vers une victoire assez tranquille. Une victoire que les hommes de Gallardo auraient pu/dû rendre plus confortable avant un retour qui s’annonce bouillant au Paraguay.
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