Vainqueur 2017, demi-finaliste 2018, le Tricolor gaúcho signe un exploit à São Paulo et démontrer qu’en termes de Libertadores, il est le géant brésilien.
Tombé chez lui à l’aller, Grêmio se déplaçait à São Paulo à la recherche d’un exploit. Dans l’immense et magnifique Pacaembu, le Tricolor devait retourner la situation face à un Palmeiras annoncé ultra-favori et non pas qu’à la vue du score du match aller. Mais le football n’aime pas les histoires écrites d’avance.
Grêmio a évidemment cherché à prendre le contrôle du jeu d’entrée de partie, histoire justement de prendre son destin en mains, mais les premiers dangers étaient palmeirenses. Luiz Adriano avait déjà menacé dans les premiers instants, il allait profiter d’une mauvaise sortie de Paulo Victor pour ouvrir le score à l’issue d’un premier quart d’heure dominé par Palmeiras. Devant au tableau d’affichage, le Verdão pouvait commencer à y croire. Mais Grêmio possède en ses rangs celui qui est probablement le footballeur brésilien de l’année. Déjà essentiel dans la campagne victorieuse de la Seleção durant la Copa América, Everton est alors entré en piste. Oublié au second poteau, il égalisait quatre minutes après le but de Luiz Adriano et retournait le match sur un nouveau slalom au cœur de la défense du Verdão qui profitait à Alisson quelques instants plus tard. Grêmio avait retourné le match, Palmeiras accusait le coup et gâchait deux énormes situations des pieds de Willian à quelques instants de la mi-temps (un poteau et un ballon qui roulait devant la ligne).
Willian payait le prix de ses ratés, Felipão lançait alors Deyverson à sa place, Luiz Adriano glissant à droite devant. Mais Grêmio gérait défensivement et Palmeiras ne parvenait pas à créer de réel danger au grand désarroi de ses torcedores. Scolari avait beau tout tenter, Renato Gaúcho allait remporter son duel tactique, la seule véritable situation étant une belle frappe de Jean Pyerre en faveur des visiteurs. Jamais le Tricolor gaúcho ne s’était imposé au Pacaembu face à Palmeiras, c’est désormais chose faite. En dix-neuf participations à la Libertadores, Grêmio décroche sa dixième demi-finale, il se hisse désormais au sommet des statistiques brésiliennes aux côtés de São Paulo et décroche sa 101e victoire en Libertadores, record brésilien. Dans les pas de son diamant Everton, ce Tricolor est immortel. Si l’Inter emboîtait le pas, en plus d’un annoncé Superclásico, on aurait alors un Gre-Nal en guise d’autre demi-finale.



