Dernière session de la semaine en Copa Libertadores marquée par la victoire de Colo-Colo en terres brésiliennes. Ailleurs, Estudiantes déroule, Libertad résiste.

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Treize ans. Telle est l’attente qu’il aura fallu subir pour tout supporter de Colo-Colo avant de célébrer une nouvelle victoire au Brésil. Pour ses débuts en Copa Libertadores, le Cacique se rendait dans le Nordeste pour défier Fortaleza et a livré un grand premier acte. D’entrée de partie, les hommes de Gustavo Quinteros prenaient le contrôle du ballon, imposaient un jeu vertical emmenés par le duo Gabriel Costa – Pablo Solari. Max Walef s’interposait pour préserver ses cages inviolées, Fortaleza parvenait à survivre sur les quinze premières minutes avant enfin d’entrer dans la partie, s’appuyant sur sa densité au milieu pour commencer à exercer son pressing. Mais la verticalité restait létale côté Cacique : Esteban Pávez trouvait Gabriel Costa qui servait Juan Martín Lucero dont la frappe croisée terminait au fond des filets. Colo-Colo virait en tête à la pause, il frappait de nouveau dès le retour des vestiaires, toujours par une passe dans l’intervalle pour Lucero qui servait Gil. Ce dernier voyait Solari seul au second poteau et lui offrait le but du 2-0. Le match devenait alors haché par les fautes, Fortaleza cherchait à revenir, se procurant les meilleures situations et offrait vingt dernières minutes tendues après la réduction de l’écart par Renato Kayzer. Mais la bande à Quinteros tenait, Colo-Colo ouvre sa campagne 2022 par un succès au Brésil, treize ans donc après sa victoire face à Palmeiras.

Résister à l’altitude n’est jamais chose aisée. Lorsqu’en plus d’entrée de partie, une énorme erreur de Gilberto Flores permettait à Enrique Triverio de s’amuser de la sortie de Silva et ouvrir la marque pour The Strongest à l’Hernando Siles de La Paz, on commençait à craindre le pire pour le Libertad de Daniel Garnero. Mais Bautista Merlini a rapidement égalisé de la tête et le Guma a pu se mettre en mode défense, profitant d’Atigrados sans réelles idées et en gros manque de profondeur dans leur jeu. Les Paceños dominaient au fil des minutes mais peinaient à s’approcher des cages de Martín Silva, se montrant dangereux essentiellement sur des frappes lointaines que le portier uruguayen sortait. Luciano Ursino s’illustrait dans cet exercice, voyant même un golazo refusé pour une faute sur son pivot et malgré une tête de Reinoso sur la barre dans les ultimes instants, le Guma a su finalement résister sans trop souffrir pour ramener donc un bon point de La Paz.

Reste enfin le carton de la soirée, celui passé par Estudiantes à Vélez dans le duel 100% argentin. Dans un match au rythme fou, les Pinchas ont confirmé que la méthode Zielinski, qui consiste à tirer profit de la moindre erreur adverse fonctionne à merveille. Meilleure illustration : la gestion des coups de pied arrêtés qui certes leur voyaient concéder l’égalisation du Fortín mais leur permettait surtout, grâce à des batailles aériennes remportées, de virer en tête à la pause. La suite était donc exploitation de la moindre situation. Un ballon mal jugé par Gianetti et Leandro Díaz offrait à Del Prete le but du 3-1. Pendant qu’Andújar colmatait les quelques erreurs commises derrière, les Pinchas guettaient le moment, il arrivait en toute fin de partie lorsque Boselli filait défier Hoyos et offrait à Zapiola le but du 4-1 dans la pure tradition d’Estudiantes.

 

 

Photo : Staff Images /CONMEBOL

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.