Début de la deuxième journée de la phase de groupes et les gros bras ont montré les crocs, à l’image d’un Palmeiras record.

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Ils n’en menaient pas large les supporters du Verdão à quelques minutes de la pause. Alors que le 4-2-4 mis en place par Abel Ferreira dominait déjà outrageusement la rencontre face au champion bolivien Independiente Petrolero, rien n’y faisait et pire, les visiteurs menaient au score après un but inscrit d’entrée de partie. Cela sentait le piège à plein nez, ce genre de soirées ou rien ne veut fonctionner. Puis Zé Rafael a surgi à quelques instants de la pause pour rassurer ses torcedores. Car une fois revenu, on savait alors que le plus dur était fait. Ce dont on ne se doutait alors pas, c’est que le Verdão allait livrer un second acte totalement fou. Rafael Navarro doublait la mise d’entrée, une demi-heure plus tard, l’attaquant de vingt-et-un ans, déjà auteur d’un doublé au Venezuela en ouverture, avait ajouté trois autres unités à son score de la soirée pour s’offrir un quadruplé. Il n’y avait évidemment pas de match, Rony a apporté sa pierre à l’édifice, pour rejoindre la légende Alex au rang du meilleur buteur de l’histoire du club en Libertadores, Raphael Veiga a apporté son doublé, Palmeiras en passe huit au champion de Bolivie et signe son plus gros carton de l’histoire dans l’épreuve.

Cette large victoire d’un favori n’a finalement été que le grand thème d’une soirée sans surprise. À la Bombonera, Boca a eu du mal à lancer son match, mais s’est finalement imposé grâce à un doublé de Pipa Benedetto sans grandement convaincre face à un Always Ready qui a joué une mi-temps à dix contre onze. Autre favori qui s’est imposé, Flamengo qui a pu compter sur son quatuor De Arrascaeta – Gabigol – Bruno Henrique – Everton Ribeiro pour se défaire de Talleres.

Pour le reste, le sort a été bien différent pour les Paraguayens. À la Nueva Olla, le Ciclón a profité d’un Colón venu pour contrer pour s’imposer. Le scénario n’a pas été rendu facile par un Sabalero efficace dans cette stratégie, avec un Pulga toujours aussi essentiel dans ce jeu de transition et qui ouvrait la marque sur une merveille de contre qu’Eric Meza concluait. Quelque peu assommé, le Cerro Porteño passait à un rien de céder de nouveau, Belardi passant à un rien de parvenir à inscrire le but du break. Occasion ratée, Sergio Díaz volait un ballon dans les pieds de Meza, sa frappe repoussée par Burián était envoyée dans le but vide par Fernando Romero. Ce but redonnait de la confiance aux hommes de Chiqui Arce, Romero doublait la mise d’entrée de second acte et permettait aux siens de n’avoir plus qu’à contrôler les belles offensives adverses avant qu’Espinola ne mette fin au suspense à vingt minutes de la fin.

Scénario différent pour Olimpia au Campeón del Siglo. Le Decano a dominé le premier acte, se procurant quatre opportunités claires de but et faisant briller Kevin Dawson. Pire, alors que l’on semblait partir vers un score vierge à la pause, une dernière occasion pour les Carboneros permettait à Juan Manuel Ramos d’ouvrir le score pour les locaux. Le coup était rude pour les visiteurs. Larriera cherchait alors à verrouiller son avance, il était d’autant plus payé que Bentancourt délivrait une nouvelle passe décisive pour Carrizo pour le but du break. Le match était plié, même si Walter González ramenait une once d’espoir en fin de partie. Et Olimpia est déjà en danger.

Enfin, la polémique de la soirée est venue de Santiago où la Católica s’est défaite du Sporting Cristal au terme d’un match plutôt équilibré grâce à un penalty plutôt contesté et contestable accordé par Leodán González dans les ultimes instants et que Fernando Zampedri convertissait en but de la victoire.

 

Crédit photo : NELSON ALMEIDA/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.