Au terme d’un match longtemps fermé, Flamengo décroche sa troisième Copa Libertadores sur un but signé de son spécialiste des finales. Et rejoint d’autres géants brésiliens.
Oublié les larmes du Centenario, Flamengo a profité de ses retrouvailles avec la côte Pacifique pour retrouver le sourire et tant pis s’il a fallu pour cela passer par une finale sans grandes émotions. Vêtu de son costume de favori, le Mengão a pourtant longtemps manqué d’idée. L’Athletico Paranaense cherchait d’abord à presser haut, en empêcher les hommes de Dorival Júnior de s’approcher et le premier acte a été des plus fermés. Le Furação s’offrait deux situations, deux frappes non cadrées signées Vitinho et Alex Santana, Rodinei répondait de la même manière. Cela faisait peu en termes d’occasions et seul moment important du début de match était la sortie sur blessure de Filipe Luis. Puis le tournant de la 42e minute lorsqu’un tacle trop engagé de Pedro Henrique sur Ayrton Lucas valait un deuxième avertissement synonyme d’exclusion pour le central de l’Athletico Paranaense. Trois minutes plus tard, un bon travail d’Everton Ribeiro suivi d’un centre trouvait Gabigol seul devant le but. Ce dernier s’offrait son quatrième but en finale de Libertadores, il est celui qui a marqué tous les buts du triple finaliste en quatre ans.
Mené à la pause, en infériorité numérique, l’Athletico Paranaense n’avait plus le choix. Felipão avait fait entrer Matheus Felipe (initialement prévu dès l’exclusion de Pedro Henrique), les occasions restaient rares malgré les entrées de Canobbio, de Rômulo et de Pablo même si celle de Teras apportait une once supplémentaire de menace sur un Flamengo piégé entre l’idée de tuer le match et celle de ne pas permettre à son adversaire de revenir. Cela donnait une deuxième période sans grand relief, malgré quelques contres pour le Mengão, surtout en fin de partie, et le score n’évoluait plus. Flamengo s’impose ainsi au terme d’une triste finale et décroche sa troisième Copa Libertadores, la deuxième en quatre saisons, rejoignant ainsi São Paulo, Santos, Grêmio et son bourreau de l’an passé, Palmeiras.
Photo : LUIS ACOSTA/AFP via Getty Images