Trois rencontres ouvraient la Copa Libertadores 2023. L’enjeu de cette première phase, décrocher un billet pour le deuxième tour.

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C’est au pied de la cordillère Huaytapallana, au Pérou, à plus de 3 000 mètres d’altitude, que la Copa Libertadores 2023 a poussé ses premiers cris. Pour l’occasion, le Sport Huancayo accueillait le premier des trois Nacional en lice cette semaine, le Paraguayen. Un Tricolor qui avait décidé de gérer son énergie pour ce match, tentant d’endormir la rencontre en confisquant le ballon à un Rojo Matador trop imprécis avec lorsqu’il l’avait. Ce dernier ouvrait pourtant la marque en début de deuxième période, Carlos Escobar, animant alors la rencontre. Car les hommes de Pedro Sarabia cherchaient alors à tout prix à revenir dans le match, y parvenant par Feliciano Brizuela à vingt minutes du terme de la rencontre. Malheureusement pour le Tricolor, cette énergie consommée pour revenir dans la partie lui coûtait cher sur le final. Huancayo poussaient en fin de partie et parvenait à arracher une courte mais précieuse victoire sur le fil (90+5e) qu’il faudra donc défendre à Asunción la semaine prochaine.

Place ensuite à l’altitude pour un duel entre Nacional. Celui de Potosí ne pouvant recevoir chez lui, la rencontre l’opposant à un historique d’Équateur qui fait son retour, El Nacional, s’est disputée à La Paz. Et a rapidement tourné à la démonstration de force de visiteurs bien décidés à tout écraser. Jorge Ordóñez à la 4e minute, Jhonnier Chalá puis Ronie Carrillo dans les dix minutes suivantes avaient déjà tué tout suspense alors que les locaux venaient à peine d’entrer dans la partie. La suite n’a été que l’histoire d’un rouleau compresseur face à des Potosinos incapables de générer grand danger sur les buts de Dany Cabezas. Ordóñez s’offrait un doublé à la 40e et même lorsque Martín Prost réduisait l’écart dans le temps additionnel, Maicon Solís répliquait immédiatement. La goleada était scellée à la pause (5-1), Ever Hugo Almeida, devenu entraîneur le plus âgé de l’histoire de l’épreuve, modifiait son onze pour gérer son effectif. Gustavo Asprilla bouclait définitivement la fin du premier set, la presse bolivienne peut évidemment parler de « honte nationale » pour les porteurs du maillot à la bande rouge, une chose est sûre : sauf cataclysme, El Nacional est en fase 2.

Dernier choc du premier tour, Boston River accueillait Zamora au Centenario. Et a parfaitement lancé sa campagne de Libertadores en exploitant parf aitement ses temps forts et sachant frapper au bon moment. Le Sastre menait en effet de deux buts à la pause, a pensait-il, plié l’affaire en tout début de seconde, mais s’est tout de même fait peur à de multiples reprises. Mais Daniel Farías peut s’appuyer sur quelques certitudes : Cristian Olivera sait se montrer solide côté gauche, Jonathan Urretaviscaya dont l’expérience et le talent sont évidemment des atouts ou encore Emiliano Gómez, parfait dans son rôle de maître à jouer. Mais surtout, Boston River peut s’appuyer sur un excellent gardien, Santiago Silva, qui a souvent sauvé les siens d’une remonté d’un Zamora qui a su parfaitement exploiter les espaces laissés par le Sastre. Mais un Zamora qui, malgré la réduction de l’écart signée Magallán en fin de partie, peut nourrir quelques regrets et devra remonter deux buts de retard la semaine prochaine.

 

Photo : AIZAR RALDES/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.