Au terme d’une dixième journée tronquée par les compétitions continentales, la Segunda Etapa chance encore de leader et remet devant un Delfín qui continue sa formidable année 2017.
Privé de Clásico del Astillero pour cause de Copa Libertadores, la 10e journée de la Segunda Etapa équatorienne offrait tout de même une belle affiche de haut de table entre le vainqueur de la Primera Etapa, Delfín et Independiente del Valle. Le choc a tenu ses promesses et une fois encore, le Cetáceo s’est appuyé sur deux principes qui en ont fait une machine à succès : solidité défensive et efficacité offensive.
Il y aura en effet eu deux temps dans ce choc du week-end, une première partie totalement dominée par les visiteurs puis une banderille et une accélération finale à l’avantage des locaux. Et deux hommes ont brillé pour offrir un confortable succès du club de Manta : Pedro Ortíz et Carlos Garcés. Le portier du Cetáceo a d’abord passé son temps à écœurer l’armada offensive des Negriazules (tout de rose vêtus) repoussant toutes les tentatives d’un José Angulo enfin de retour, ou de Michael Estrada. Les occasions ont été nombreuses en faveur d’Independiente del Valle mais faute de parvenir à tromper le portier adverse, les hommes d’Alexis Mendoza en ont payé le prix fort. Oublié plein axe, Carlos Garcés s’est ainsi échappé, parfaitement servi par Luis Chicaiza entré à la pause à la place d’un Francisco Mera hors sujet, et a ouvert le score en faveur du vainqueur de la Primera Etapa. Le plus dur était fait, Delfín venait de refermer le piège sur ses invités. À partir du but, les locaux prenaient alors le contrôle de la partie, les Negriazules semblant accuser le coup. Emmené par Roberto Tuca Ordóñez, le Cetáceo continuait alors d’exploiter le moindre espace, son puissant attaquant butant sur le portier adverse avant que Garcés ne récupère le ballon pour sceller le sort de la rencontre. Delfín s’impose 2-0, met Independiente del Valle à six points, Pedro Ortíz signe un 16e match sur 32 sans encaisser de but. Le Cetáceo est de nouveau leader de la Segunda Etapa.
Les hommes de Sanguinetti sont de nouveau leaders car quelques heures plus tard, le Deportivo Cuenca n’a pu faire mieux que match nul face au modeste Clan Juvenil. Pourtant, les azuayos ont pris l’initiative au General Rumiñahui de Sangolquí, mettant en place leur jeu fait de triangles aux sommets desquels se trouvaient régulièrement des Abel Araujo, Jonny Uchuari ou Ronaldo Johnson. Mais Clan Juvenil parvenait à réduire les espaces et ainsi limitaient l’accès à leurs cages. Ils étaient davantage poussés par l’ouverture du score précoce de Luis Congo qui armait à longue distance dès la neuvième minute. Les rouges allaient alors tenter d’accélérer, ou tout du moins maintenir la pression mais ils ne parvenaient pas à véritablement inquiéter Wilmer Zumba si ce n’est pas Dinneno. Le buteur argentin de Cuenca allait se montrer décisif peu après la demi-heure de jeu, n’ayant que faire d’un Vayas pourtant agrippé à son maillot. On pensait alors que le plus dur était fait mais d’entrée de second acte, Cuenca se faisait de nouveau prendre, l’entrée d’Óscar Jaramillo côté Clan ayant redynamisé l’offensive des locaux. Parfaitement servi par une louche de Marwin Pita, le pibe de 19 ans s’en allait ainsi inscrire son 3e but en 5 apparition avec Clan et redonnait l’avantage aux siens. Une fois encore, Cuenca allait réagir, une fois encore grâce à Dinenno qui profitait d’une tête d’Ávila repoussée par Zumba pour s’offrir un doublé et ainsi marquer son 15e but en 32 matchs en 2017. Insuffisant cependant, Cuenca est contraint de partager les points et la tête du championnat.
La belle affaire pourrait donc être à venir pour Emelec qui en cas de succès lors du Clásico del Astillero pourrait ainsi revenir à deux points alors que la mi-temps de la Segunda Etapa est proche. Ailleurs pendant que Carlos Feraud claque son sixième but sur coup franc en 2017, personne n’a fait mieux dans l’histoire du football équatorien, et permet ainsi à Macará de rester à cinq points du leader, l’image de la semaine est venue de l’Estadio Olímpico Atahualpa où la scène du concert de la veille était encore en cours de démontage à quelques minutes du match opposant l’Unversidad Católica à Guayaquil City.
Vídeo: A pocos minutos del partido @UCatolicaEC vs @GuayaquilCityFC estaban demostando estructuras del concierto de anoche pic.twitter.com/KXFkoyplLm
— ®El Canal del Fútbol (@ElCanalDFutbol) 16 septembre 2017