La phase aller de la Segunda Etapa est désormais terminée et Delfin la termine seul leader. Il ne reste donc plus que onze petits matchs pour que le Cetáceo réussisse l’un des plus grands exploits du l’histoire du football équatorien.
Au fil des semaines, la sensation est devenue valeur sûre du championnat. Passé la surprise, Delfin n’a pas seulement confirmé, le petit club de Manta a surtout changé de dimension et assumé ce nouveau statut. Les chiffres résument à eux seuls le type de leader qu’est le Cetáceo : 33 des 44 matchs sont désormais joués et Delfin n’en a perdu que deux, sur ces 33 journées, le club a occupé la première place à 25 reprises. Cette confiance se matérialise dans le choc attendu ce week-end face à un champion sortant et accessoirement demi-finaliste de la Copa Libertadores actuelle en ayant fait tomber 2 Brésiliens consécutivement : Barcelona. Au coup d’envoi, le bilan penchait largement en faveur des Toreros qui restaient sur 15 victoires à une lors des 20 dernières réceptions du club de Manta. Certes Delfín n’a pas dominé la partie au Monumental mais il a su frapper d’entrée, Carlos Garcés profitant d’un ballon qui trainait dans la surface, avant de se reposer sur la maladresse des offensifs Toreros mais surtout sur un Pedro Ortiz une fois encore exceptionnel sous les yeux de Jorge Célico, le nouveau sélectionneur. Car en seconde période, Barcelona va se montrer bien plus incisif et se créer une multitude de situations, notamment après que Álvez a égalisé en début de second acte sur penalty. L’Uruguayen et Damián 'Kitu' Díaz auront beau être les principaux générateurs de danger, rien n’allait y faire et Delfín prenait un point qui maintient le champion sortant à 12 points au général (avec 2 matchs de plus à disputer).
L’affaire est doublement bonne car pendant ce temps, le co-leader Cuenca est tombé pour la première fois depuis huit journée, battu 2-0 par un Emelec qui est désormais revenu dans la course, le Bombillo pointant à trois points du leader avec un match de retard à disputer (face à Barcelona). Il reste donc 11 matchs à tenir pour Delfin et il va être difficile de résister tant la pression est grande. Macará a écrasé Guayaquil City et n’est qu’à trois points, Independiente del Valle reste aussi en embuscade ainsi que la LDU sauce Pablo Repetto qui pourrait revenir à quatre longueurs en cas de succès dans son match de retard face à un Fuerza Amarilla (si tant est que celui-ci se joue, le club étant endetté, il est provisoirement suspendu par la FEF) et qui, en 10 matchs sous la direction de l’ancien technicien Negriazul, a pris près de deux fois plus de points que Gustavo Munúa.