Au fond du gouffre il y a quelques semaines, Olimpia a enfin pris la mesure de la révolution Jubero. Et devient inarrêtable.
Deux défaites pour débuter, une discipline imposée au collectif, une réorganisation tactique et Fernando Jubero a lancé sa révolution à Olimpia. Depuis, le Decano ne s’arrête plus. Deux matchs étaient au menu de la semaine passée pour Olimpia, un déplacement sur le terrain de River Plate et la réception de General Cabalero pour rattraper son retard. Fort de deux succès avec 4 buts marqués (un en championnat, un en Libertadores), Olimpia voulait ainsi confirmer ce qui avait été entraperçu lors de ses dernières sortie par deux nouveaux succès. Premier acte face à River, lanterne rouge du tournoi. La supériorité d’Olimpia sur le Kelito a été telle qu’on aurait pu avoir une différence chiffrée bien plus grande. D’entrée de partie, le Decano faisait parler sa vitesse et sa profondeur, Luis Neri perdait un face à face avant que Julián Benítez ne parvienne à conclure. River tentait de répliquer mais allait se faire punir au sortir du premier quart d’heure par Alejandro Silva. L’ouverture du score permettait au Decano de poser sa patte sur le match. El Zorro Bareiro passait à une transversale près de doubler la mise quelques instants plus tard, Olimpia n’accentuerait son avance que lors du second acte lorsque Jubero lançait William Mendieta et José Ariel Núñez. Le premier doublait la mise, le second scellait le score final de la rencontre, Olimpia marquait son territoire, la démonstration finale de son retour allait arriver quelques jours plus tard.
Car la réception de General Caballero a donné lieu à une véritable leçon de football. Il ne fallait que trois minutes pour que Fredy Bareiro ne se procure la première occasion. Cinq minutes plus tard, el Zorro ne manquait pas sa deuxième opportunité et ouvrait le score. Le Matarife allait avoir l’occasion de revenir au score mais tombait soit sur un excellent Diego Barreto, soit sur le poteau. L’occasion était passée, le Decano allait ensuite dérouler. Julián Benítez donnait deux buts d’avance aux siens avant la pause, le duo Mendieta – Silva dominait l’entrejeu. Le début de second acte était terrible pour les visiteurs. En dix minutes, Silva avait mis un doublé, Ferreira marqué à son tour, le tableau d’affichage était passé de 2 à 5-0. Fernando Jubero faisait entrer Wilson Pittoni, José Ariel Núñez et Luis Neri Caballero, Olimpia gérait et se relâchait un temps, celui qui permettait à Aníbal Martínez de sauver l’honneur, seule éclaircie du Matarife avant le doublé de l’inévitable Núñez. Olimpia s’impose 7-1, décroche un quatrième succès consécutif et clos une série de 18 buts en quatre matchs. La révolution Jubero ne semble faire que commencer.
Ce quatrième succès ramène Olimpia à six points d’un leader qui s’accroche en tête en s’imposant 2-0 sur le terrain de Rubio Ñú revenu dans le top 4 grâce à un beau succès obtenu à l’Estadio Nicolás Leoz face à un Libertad qui pouvait en profiter pour revenir sur lui. Hasard du calendrier, le prochain adversaire d’Olimpia sera justement le Danzarín. Pendant ce temps, les situations de Guaraní et du Cerro Porteño ne s’améliorent pas. L’Aborigen reste sur deux défaites, une dernière face à Libertad alors que le Ciclón est contraint au partage des points par General Díaz. Demi-finaliste de la dernière Libertadores, le premier est désormais avant-dernier, partageant les points avec River Plate, le second est désormais huitième à huit points de la tête.
Les buts
Résultats
Classement
